ArtCult : Les actualités du marché de l'art .
Rechercher dans le site :
  Accueil
  Actualités
  Dossiers
  Marché de l'art
  Outils d'experts
  Communication
Recherche
Rechercher dans la page News :
Rechercher dans le site :

Citation
"Un mensonge peut faire le tour du monde pendant que la vérité se met en route." (Mark Twain)

Actuellement
Dernieres petites annonces
15/10: UN MOMENT DE DECOUVERTE ARTISTIQUE
UN MOMENT DE DECOUVERTE ARTISTIQUE SUR ferse.hubside.frA très bientot sur le site!!! ...
24/07: RECHERCHE OEUVRES MAJEURES
We are a consulting firm of Art and Antiques, whose main activity is themanagement of p...
08/04: RECHERCHE OEUVRES D'ARTISTES ROUMAINS
Collectionneur recherche oeuvres importantes d'artistes roumains: Pascin, Janco, Maxy...
> Passer une annonce
Estimation d'oeuvre d'art
Envoyez nous une photographie accompagnée d'une description afin de bénéficer de notre expertise.
Soumettre une estimation

Lettre d'information
Entrez votre email pour souscrire à notre lettre d'information :

News

Catégorie :
60 titres
Page précédente 18/60
Retour
L'EXPERTISE N'EST PAS UNE SCIENCE EXACTE Par Adrian Darmon
26 Mai 2011
Catégorie : FOCUS
Cet article se compose de 7 pages.
1 2 3 4 5 6 7

De par sa position, Daniel Wildenstein fit des heureux parmi ceux qui lui soumirent des œuvres à authentifier mais aussi des mécontents qui se virent opposer un refus ou qui furent poussés à lui vendre des œuvres en-dessous de leur valeur réelle. Il ne fut cependant pas le seul expert-marchand parisien à exercer une autorité ne souffrant pas d'être discutée à propos de certains artistes importants. Cela a donc constitué un problème de taille dont le monde de l'expertise n'a pas réussi à se débarrasser, loin de là.

Cela posé, il convient de signaler que des domaines autres que la peinture posent problème au niveau de l'expertise, notamment la sculpture où les copies de bronzes pullulent au point que les spécialistes ont un mal fou à déterminer le vrai du faux, les meubles anciens et même ceux de la catégorie Art Déco où des estampilles apparaissent comme par miracle sur des pièces qui en étaient auparavant dépourvues, les pâtes de verre, l'argenterie, l'archéologie, la Haute époque, la Philatélie, les gravures et bien d'autres catégories.

Récemment, un meuble décoré de plaques de porcelaine et portant quatre estampilles- pas moins -d'un grand ébéniste du 18e siècle a été adjugé pour plus d'un million d'euros à Paris. Présenté 15 ans plus tôt dans une vente aux enchères sans aucune estampille et avec son décor de porcelaine daté de 1835, il avait été vendu pour l'équivalent de 15 000 euros…

Pour l'anecdote, on signalera qu'au milieu des années 1960, Plusieurs lots de fers à estamper de plusieurs grands ébénistes furent vendus à Drouot et qu'ils ne finirent vraisemblablement pas dans la vitrine ou le tiroir d'un collectionneur de souvenirs….

Les expertises étant devenues extrêmement compliquées, on pourrait alors se demander pourquoi les spécialistes rechignent à donner des avis en s'appuyant sur des analyses scientifiques dont les progrès ont été remarquables grâce au développement de nouvelles technologies depuis ces vingt dernières années.

Durant moins d'une décennie, les analyses scientifiques ont ainsi permis de corriger bien des erreurs, comme dans le cas d'un portrait de Maria Bianca Sforza réalisé sur parchemin, présenté timidement dans une vente organisée par Christie's au milieu des années 1990 comme un travail allemand du 19e siècle. Ce portrait avait acquis pour environ 19000 dollars par une galeriste new-yorkaise au nez et à la barbe d'un collectionneur qui le convoitait. Cette galeriste n'avait toutefois pas réussi à trouver un acheteur pour cette œuvre que ce dernier parvint à lui racheter quelques années plus tard en ayant la conviction qu'elle datait en fait de la fin du XVe siècle.

Pour en avoir le cœur net, le collectionneur soumit l'œuvre au laboratoire parisien Lumière et Technologie qui après toute une série d'analyses, détermina avec certitude qu'elle était de la main de Léonard de Vinci lui-même, ce que l'expert de Christie's n'avait pas su flairer. Résultat, ce portrait a désormais été estimé à plus de 100 millions d'euros.

L'an dernier, un marchand qui avait acheté une sculpture de la fin du XVe siècle pour près de 300 000 euros dans un grand salon d'antiquaires, a lui aussi fait analyser cette œuvre par ce laboratoire qui est parvenu à mettre en évidence de multiples empreintes digitales appartenant à Vinci pour confirmer sans conteste son authenticité et en faire maintenant une pièce inestimable.

Il va sans dire que les nouvelles techniques employées par les laboratoires ont permis des avancées spectaculaires dans le domaine de la recherche comme le décryptage des touches utilisées par les artistes, l'analyse des pigments, des couches de peinture et des supports ainsi que la détection de repentirs grâce aux rayons X, aux infrarouges et aux tests de luminescence.

Il en va de même pour des meubles radiographiés dont les bois sont datés avec certitude par la méthode de la dendochronologie ou des bronzes dont les composants peuvent être plus finement analysés mais pour l'instant, il va malheureusement falloir encore attendre quelques années de plus pour que les experts se décident enfin à travailler de concert avec les laboratoires pour limiter les risques d'erreurs.

Le monde s'étant grandement accommodé des progrès technologiques, l'univers des experts devra donc nécessairement entrer de plain-pied tôt ou tard  dans le XXIe siècle et abandonner des méthodes appartenant au passé d'autant plus que des sommes conséquentes sont souvent en jeu et que le marché a besoin de plus de transparence pour mieux fonctionner.

Adrian Darmon
Mentions légales Conditions d'utilisation Rédaction Annonceurs Plan du site
Login : Mot de passe ArtCult - Réalisé par Adrian Darmon