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L'EXPERTISE N'EST PAS UNE SCIENCE EXACTE Par Adrian Darmon
26 Mai 2011
Catégorie : FOCUS
Cet article se compose de 7 pages.
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Plus d'un amateur a été confronté à des situations embarrassantes, notamment lorsqu'un expert a pu se montrer jaloux de constater que celui-ci était en possession d'une pièce pouvant lui rapporter gros à partir du moment où un certificat d'authenticité lui serait délivré.

Dans d'autres cas, des experts se sont permis de réclamer des pourcentages conséquents- parfois jusqu'à 50%- sur la valeur d'une oeuvre en échange d'un certificat. D'autres en sont venus à exiger d'être payés avant même d'examiner une œuvre et de décider qu'elle était authentique ou non. D'autres encore n'ont accepté d'authentifier des pièces qu'à condition de pouvoir les racheter eux-mêmes à un prix en général peu conforme à la réalité du marché. Ce sont là des pratiques peu dignes qui ont été malheureusement employées par certains spécialistes imbus de leur puissance au point de se montrer malhonnêtes.

Au milieu des années 1990, un chineur à l'œil aiguisé avait trouvé une œuvre d'un artiste impressionniste au marché aux Puces de Saint-Ouen. Sûr de son authenticité, il avait contacté l'expert du peintre qui, en échange d'un certificat exigea d'obtenir 50% du prix de la revente du tableau, ce que son interlocuteur n'osa pas lui refuser en comprenant qu'il valait mieux pour lui d'encaisser deux millions de francs (300 000 euros) plutôt que rien du tout.

A la même époque, un marchand des Puces présenta un magnifique dessin à un expert-marchand qui après l'avoir examiné l'attribua évasivement à un maître flamand en lui proposant de le mettre en vente à Drouot avec une estimation de 30 000 francs (environ 5000 euros), ce qui représentait déjà une certaine somme. Sentant que le discours de l'expert ne semblait pas très franc , le marchand lui répondit qu'il allait réfléchir à sa proposition et préféra prendre rendez-vous avec une grande maison de vente où son dessin, estimé alors à 700 000 francs ( près de 110 000 euros) fut finalement vendu au prix record de 1,5 million de francs (230 000 euros) !. De deux choses l'une, soit le premier expert consulté n'avait pas eu les yeux en face des trous en examinant ce dessin, soit il avait tenté de tromper le marchand pour que le dessin soit adjugé bien en-dessous de sa valeur, peut-être en faveur d'un de ses amis professionnels. Quoi qu'il en soit, ce jour là le spécialiste n'a pas été du tout à la hauteur…

Récemment, le Musée Pompidou a reçu en dation une œuvre datée de 1915 de l'artiste allemand Lyonel Feininger qui après avoir fait carrière en Allemagne s'installa aux Etats-Unis. Soucieux de son authenticité, les responsables du musée contactèrent l'expert Achim Moeller, galeriste à New York et spécialiste de ce peintre. Ce dernier exigea des honoraires ainsi qu'un pourcentage sur la valeur de l'œuvre pour donner son avis mais le musée refusa au prétexte qu'il s'agissait d'un don et non d'une toile à mettre sur le marché. En conséquence de quoi, Moeller décréta que l'œuvre n'était pas authentique.

Quelques mois après avoir refusé ce don, le musée a appris avec stupeur que cette œuvre valant au bas mot plus de deux millions d'euros allait passer en vente à la fin du mois de mai 2011 chez artcurial à Paris et ce, nantie d'un certificat du même Moeller qui, suite à l'acceptation du groupe de vente de lui régler les honoraires qu'il réclamait, a pu déterminer que celle-ci  avait appartenu à un banquier d'origine juive et qu'elle figurait dans le catalogue d'une exposition organisée en 1929 à Berlin sans compter que la veuve de Feininger l'avait répertoriée dans un ouvrage publié en 1959 sous sa direction. Résultat, le musée Pompidou a accusé Moeller de l'avoir lésé, ce qui a rendu furieux l'intéressé qui s'est estimé insulté mais il n'en reste pas moins que les responsables du musée auraient pu compulser ses propres archives ou effectuer des recherches au sujet de ce tableau pour ne pas s'exposer à un avis négatif de l'expert.

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