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LES HERITIERS WILDENSTEIN SÛRS DE LEURS DROITS par Adrian Darmon
05 Avril 2010
Catégorie : FOCUS

Engagés dans une longue bataille judiciaire contre Sylvia Wildenstein qui a revendiqué sa part sur la succession de Daniel Wildenstein, son fils Guy et les autres héritiers du grand marchand d'art ont sans cesse tenté de démontrer que sa veuve n'avait jusqu'à présent remporté aucune victoire probante en justice.

Guy Wildenstein et les fils de son frère Alec, décédé en 2008, ont ainsi signalé que Sylvia Wildenstein avait abusivement interprété comme une victoire l'arrêt prononcé par la Cour de cassation du 20 mai 2009 alors que celle-ci venait en fait de rejeter le pourvoi formé par cette dernière contre une décision du 1er octobre 2008 de la Cour d'appel la déboutant de la quasi-totalité de ses demandes.

Les héritiers Wildenstein ont ajouté que l'inventaire de la fortune familiale ordonné le 14 avril 2005 par la Cour d'appel de Paris avait été annulé 3 ans plus tard par cette même cour au motif qu'elle portait atteinte au contradictoire, un arrêt qui a été confirmé par la Cour de cassation en mai 2009.

Ils ont en outre considéré que l'affirmation selon laquelle le patrimoine de Monsieur Daniel Wildenstein aurait été d'un montant d'au moins un milliard d'euros en tout n'avait aucun fondement en rappelant que la Cour d'appel avait estimé que les articles de presse punbliés au sujet de sa fortune ne constituaient pas des preuves de sa propriété personnelle.

Il est vrai que la fortune de Daniel Wildenstein n'a jamais pu être calculée avec précision puisque ses propriétés et sa fabuleuse collection d'oeuvres d'art avaient été essentiellement intégrées dans des trusts formés à l'étranger, le débat ouvert en justice par Sylvia Wildenstein ayant consisté à tenter de prouver que le marchand d'art en était directement le propriétaire et que par conséquent, elles devaient être réintégrées à sa succession.

Guy et les héritiers de son frère Alec ont ainsi argué que la Cour d'appel avait jugé en fait que Sylvia Wildenstein devait être déboutée de l'ensemble de ses revendications relatives à l'actif commun au-delà des postes retenus par le projet liquidatif et non discutés alors qu'elle n'avait pas démontré la propriété personnelle de Daniel Wildenstein sur d'autres œuvres d'art "prétendument identifiées" sans oublier que la dite Cour d'appel avait débouté Madame Wildenstein de sa demande de provision en observant que les sommes pharaoniques qu'elle réclamait excèdaient ses droits propres.

Par ailleurs, ils n'ont pas manqué d'ajouter que certains journaux avaient mentionné à tort que Sylvia Wildenstein possèdait l'usufruit de l'appartement de 592 m2 en bordure du bois de Boulogne, celui-ci ne relevant pas selon eux du patrimoine de Daniel Wildenstein mais étant simplement mis à sa disposition comme mentionné dans l'arrêt de la Cour d'appel du 1er octobre 2008.

Sylvia Wildenstein n'aurait pas plus hérité de l'écurie Wildenstein en n'ayant en fait qu'un droit indivis et en usufruit sur la valeur des chevaux qui faisaient partie du patrimoine de son mari au moment de son décès à la suite duquel les parts que détenait ce dernier dans la société Ecurie Wildenstein avaient été annulées, conformément aux règles statutaires de la société Ecurie Wildenstein, de sorte que sa veuve ne pourrait désormais prétendre à aucun droit sur cette société.

Au vu des différentes décisions de justice déjà rendues, Guy Wildenstein est donc resté plus que jamais confiant quant à ses chances de remporter le procès l'opposant à sa belle-mère tout en regrettant que les allégations de cette dernière aient porté atteinte à l'honneur de la sa famille.

En attendant, les protagonistes de cette infernale guerre de succession ont défendu âprement leurs positions, avec d'un côté Guy Wildenstein et les enfants de son défunt frère Alec déterminés à préserver coûte que coûte le patrimoine familial et de l'autre, la veuve de Daniel Wildenstein qui a résolument dénoncé un complot visant à l'évincer de la succession de son mari.

Les juges ayant eu du mal à s'accorder sur les différents aspects de ce dossier très complexe, personne ne s'est hasardé à faire de pronostic sur son issue finale mais certains observateurs auront néanmoins relevé un certain d'étrangetés dans cette affaire de succession à commencer par savoir pourquoi Guy et Alec Wildenstein avaient incité leur belle-mère à renoncer à sa part d'héritage sur quelque 43 millions au prétexte qu'elle risquait d'avoir à supporter un redressement fiscal de dix millions d'euros.

2° Pourquoi le montant annoncé de cette succession était-il aussi faible en regard des propriétés, des avoirs et des milliers de tableaux censés appartenir au patrimoine des Wildenstein?

3° Si tout ce patrimoine n'était pas intégrable à la succession alors à qui appartenait-il?

4° Si ce patrimoine conséquent, valant bien moins d'un milliard d'euros selon les héritiers de Daniel Wildenstein mais estimé par d'autres observateurs à près de dix milliards d'euros, était placé à l'abri de trusts formés à l'étranger, à qui donc reviendrait-il de droit ?

Bref, beaucoup de questions sont restées en suspens pour laisser jusqu'à présent les juges indécis alors que la bataille judiciaire en cours risque de durer encore quelques années au désavantage de Sylvia Wildenstein aujourd'hui âgée de 76 ans.

 

Adrian Darmon

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