Parallèlement à une exposition consacrée au sculpteur Franz Xaver Messerschmidt, la Galerie du Belvédère à Vienne (Autriche) présente du 23 octobre 2002 au 23 février 2003 une manifestation intitulée « Gustav Klimt-Paysages ».
Gustave Klimt – Paysages est la toute première exposition au monde consacrée uniquement au paysage dans l'œuvre de Gustave Klimt. Les œuvres présentées au public, pour certaines d'entre elles pour la première fois visibles en Autriche, proviennent de musées et de collections privées d'Europe et des Etats Unis.
L'exposition présente non seulement l'intégralité des phases ainsi que les nombreux aspects de la peinture de paysage dans l'œuvre de Klimt, mais illustre également son importance dans la production globale de l'artiste.
Les paysages de Klimt envoûtent par leurs coloris chatoyants, ils fascinent par le choix de leurs sujets et entraînent l'observateur dans un monde artistique harmonieux. Les paysages conduisent au cœur de la technique artistique de l'artiste. Notre regard est emporté sans heurts par les représentations artistiques, car elles ne parlent là ni de femmes superbes, ni d'amour et de haine, ni de maladie ou de mort.
Gustave Klimt – Paysages apporte aux expositions précédentes un éclairage nouveau autant sur des questions formelles que sur la thématique de l'identité et de la compréhension du rôle de l'artiste.
Gustave Klimt, jusque là homme des villes, peignit ses premiers paysages dans l'atmosphère détendue de ses fréquents séjours d'été au sein du Salzkammergut, ainsi qu'à Bad Gastein et au bord du lac de Garde en Italie. L'artiste, habitué aux succès plus qu'aux déconvenues, traversait alors une crise existentielle profonde après la fameuse dispute des « peintures de la Faculté » (Fakultätsbilder-Krise). La crise dura de 1894 à 1903 et au cours de celle-ci les plafonds peints à l'Université de Vienne furent tant critiqués par le corps professoral, qu'en 1905 Klimt se décida à racheter son œuvre.
Klimt se présentait déjà comme novateur dans le domaine de l'art. Il s'éleva contre les conventions de l'époque et opposa au monde figé des images de l'historisme ambiant son symbolisme personnel. Alors que l'artiste chercha à rendre conscient le pouvoir occulte de l'Eros et de l'intuition refoulée, il représenta dans les peintures de la Faculté la sombre puissance de l'existence humaine et l'impossibilité de la contrôler, attaquant par là de front l'appréhension scientifique du positivisme ainsi que le libéralisme dominant de l'époque.
Les critiques visant ses œuvres touchèrent Klimt profondément au point que la crise causée par les peintures de la Faculté l'amena à changer de cap. Oscillant jusqu'alors entre ses revendications et son retrait, Klimt décida finalement d'orienter son travail dans le privé. Il réalisa des portraits de la haute société, reçut une commande pour la décoration du Palais Stoclet à Bruxelles et plaça les paysages au centre de son activité picturale. Face aux troubles rencontrés, l'artiste répondit par une prise de distance, autant par rapport au public que par rapport à ses désirs.
Parallèlement à une exposition consacrée au sculpteur Franz Xaver Messerschmidt, la Galerie du Belvédère à Vienne (Autriche) présente du 23 octobre 2002 au 23 février 2003 une manifestation intitulée « Gustav Klimt-Paysages ».
Gustave Klimt – Paysages est la toute première exposition au monde consacrée uniquement au paysage dans l'œuvre de Gustave Klimt. Les œuvres présentées au public, pour certaines d'entre elles pour la première fois visibles en Autriche, proviennent de musées et de collections privées d'Europe et des Etats Unis.
L'exposition présente non seulement l'intégralité des phases ainsi que les nombreux aspects de la peinture de paysage dans l'œuvre de Klimt, mais illustre également son importance dans la production globale de l'artiste.
Les paysages de Klimt envoûtent par leurs coloris chatoyants, ils fascinent par le choix de leurs sujets et entraînent l'observateur dans un monde artistique harmonieux. Les paysages conduisent au cœur de la technique artistique de l'artiste. Notre regard est emporté sans heurts par les représentations artistiques, car elles ne parlent là ni de femmes superbes, ni d'amour et de haine, ni de maladie ou de mort.
Gustave Klimt – Paysages apporte aux expositions précédentes un éclairage nouveau autant sur des questions formelles que sur la thématique de l'identité et de la compréhension du rôle de l'artiste.
Gustave Klimt, jusque là homme des villes, peignit ses premiers paysages dans l'atmosphère détendue de ses fréquents séjours d'été au sein du Salzkammergut, ainsi qu'à Bad Gastein et au bord du lac de Garde en Italie. L'artiste, habitué aux succès plus qu'aux déconvenues, traversait alors une crise existentielle profonde après la fameuse dispute des « peintures de la Faculté » (Fakultätsbilder-Krise). La crise dura de 1894 à 1903 et au cours de celle-ci les plafonds peints à l'Université de Vienne furent tant critiqués par le corps professoral, qu'en 1905 Klimt se décida à racheter son œuvre.
Klimt se présentait déjà comme novateur dans le domaine de l'art. Il s'éleva contre les conventions de l'époque et opposa au monde figé des images de l'historisme ambiant son symbolisme personnel. Alors que l'artiste chercha à rendre conscient le pouvoir occulte de l'Eros et de l'intuition refoulée, il représenta dans les peintures de la Faculté la sombre puissance de l'existence humaine et l'impossibilité de la contrôler, attaquant par là de front l'appréhension scientifique du positivisme ainsi que le libéralisme dominant de l'époque.
Les critiques visant ses œuvres touchèrent Klimt profondément au point que la crise causée par les peintures de la Faculté l'amena à changer de cap. Oscillant jusqu'alors entre ses revendications et son retrait, Klimt décida finalement d'orienter son travail dans le privé. Il réalisa des portraits de la haute société, reçut une commande pour la décoration du Palais Stoclet à Bruxelles et plaça les paysages au centre de son activité picturale. Face aux troubles rencontrés, l'artiste répondit par une prise de distance, autant par rapport au public que par rapport à ses désirs.
Autant les premiers paysages furent encore clairement marqués par « l'ambiance paysagiste », autant les suivants devinrent fortement influencés par le Pointillisme. Vienne découvrit les premières œuvres de Théo von Rysselberghes et Paul Signac dans les années 1890, mais également celles des Nabis comme Denis, Vuillard, Bonnard, Roussel ou Maillol, dont on retrouve une forte influence dans les paysages de Klimt.
Les Nabis ne cherchèrent pas, par des thèmes ou des motifs définis, à illustrer une atmosphère consciemment choisie, mais plutôt à rapporter, par la mise en scène esthétique de l'œuvre, la découverte, la création et l'apparition du monde à travers un langage valable et durable. Les Nabis tirèrent donc formellement les conséquences de leurs prédécesseurs. Après l'accentuation de la couleur pure par Seurat, après l'utilisation de la force d'expression de la couleur en grandes surfaces plates par Gauguin, à la suite des recherches de Cézanne au sujet des principes de structure des rendus de la nature et de l'intégrité de l'expression par Van Gogh, les Nabis cherchèrent à rendre et à gagner le pari de la matérialisation artistique des expériences de l'âme. La nature devait être représentée à travers des formes et des couleurs équivalentes, la durée devait par la technique devenir « image ».
La recherche de Klimt sur la spiritualité interne de la représentation, notamment son talent pour le subtil, les valeurs et la chromatique suivirent ainsi cette voie.
Afin de rendre le paysage observé et de le transformer en une image bi-dimensionnelle, qui cependant suive ses relations propres de force internes, Klimt s'aida d'instruments techniques. Il rapprocha le lointain par l'utilisation de jumelles et de longues vues, ce qui en même temps aplatissait l'image et permettait par la suite le renforcement de la force non-illusionniste de ses tableaux. Afin de respecter l'arrangement de la composition au format idéal d'une toile carrée, Klimt utilisa son fameux « Sucher », un cadre réalisé en bambou ou en ivoire, au travers duquel il chercha et définit ses motifs.
Les apports de Delacroix aux connaissances chromatiques n'influencèrent pas les seules palettes françaises, et le mélange du gris aux couleurs complémentaires afin de conférer à celles-ci une luminosité particulière, révolutionnèrent la peinture. Klimt utilisa également de manière consciente et raffinée les contrastes des couleurs complémentaires : la combinaison du rouge et du vert, du bleu et de l'orange, du jaune et du violet ; à chaque couleur primaire répondait le mélange des deux complémentaires se trouvant en vis à vis dans le cercle chromatique. Cette prise d'importance des contrastes, déjà notoire chez les Impressionnistes et les Symbolistes français, en particulier dans l'œuvre de Van Gogh, se trouva encore renforcée. La palette de Klimt resta cependant claire, pure, subtile, exempte de tout contrastes brutaux. Jamais l'artiste n'utilisa de vernis, afin de conserver intacte la clarté des pigments. Gustave Klimt était conscient que le renforcement des accords de couleur apaisait la construction de la composition. Les paysages de Klimt brillèrent ainsi de la luminosité rayonnant des profondeurs de la couleur.
Le but recherché par Klimt dans ses paysages était de créer un monde d'harmonie ; la floraison de la Nature trôna au-dessus des concepts temporels de l'Homme et de sa mortalité sans un rappel du passé. Les tableaux de paysages referment autant une puissante force significative qu'un achèvement festif. Intimement lié à Schoppenhauer et Nietzsche, Klimt était convaincu que l'Art était le plus haut moyen de reconnaissance, d'apaisement de toutes les peines par sa Beauté. Les visiteurs pourront admirer quelques œuvres époustouflantes comme « Le Château Kammer à Attersee » (Château d'eau), (1908), « Le Parc de Schönbrunn » (1916), « Le Jardin Italien » (1913), « Ferme autrichienne » (Cour de ferme) ( 1911), « Champ de pavot » (Pavots en fleurs) (1907) , « Après la pluie » (Jardin avec poules à Ste. Agathe) (1898), « Jardin paysan avec fleurs » (Jardin de brasserie à Litzlberg am Attersee) (1906) ou encore « Allée dans le parc du Château Kammer » (1912)