Au coeur des années 90, les collectionneurs n'entrevoyaient la face spéculative de l'art que sur un seul médium: la peinture.
Mais avec une demande accrue et le renouvellement artistique, d'autres supports de création se sont révélés tout aussi rentables, si ce n'est plus que les tableaux. Ainsi, le marché de la photographie, en plein essor depuis cinq ans, est maintenant particulièrement porteur. Si une huile sur toile rapporte 4,77% par an depuis 1992, sur la même période, les acheteurs de photographie ont vu en moyenne le prix de leur cliché croître de 5,92% annuellement.
Cette ascension est hétérogène. Depuis 10 ans, certaines périodes furent plus porteuses que d'autres. Sur ce tout récent marché, l'accroissement général des prix restait affecté par de fortes fluctuations, symboles d'un manque de coordination sur l'évaluation de la qualité des oeuvres échangées. L'année 1999 fut le véritable catalyseur de ce marché. Les scores obtenus par les tirages anciens au cours de la première vente Jammes élevèrent financièrement la photographie au rang d'oeuvre d'art.
A l'époque, la plus haute adjudication pour un cliché a été atteinte par La grande vague, Sète (1855) de Gustave LE GRAY (460 000 GBP). Après l'engouement, les prix marquèrent un temps d'arrêt en 2001 : redoutant que la bulle spéculative l'emporte sur la passion, les collectionneurs se sont montrés plus sélectifs. Seules les pièces exceptionnelles peuvent briller. Depuis janvier 2002, avec des échanges plus sûrs, le marché de la photographie est relancé: + 8,05% en 6 mois.
Certains segments du marché de la photographie sont plus rentables que d'autres. La rareté est le premier critère à prendre en compte. Plus l'offre est réduite et plus importantes sont les chances de gains. Sous ce postulat, rien d'étonnant que les tirages anciens soient les plus prisés avec 14,7% de hausse annuelle des prix depuis 1992 ! Ce secteur extrêmement rentable aiguise les curiosités et attire les foules. Conséquence : 63,8% de hausse des prix pour la photographie ancienne entre janvier et juin 2002, et le second volet de la vente Jammes a encore été plus rentable que le premier.
Les clichés contemporains intéressent les collectionneurs les plus jeunes. Mais les scores spectaculaires des artistes les plus en vogue sont compensés par la désaffection pour les photographes de second rang. Ainsi, la hausse des prix des contemporains n'est pas aussi importante que le laisse présager les records des ventes prestigieuses.
Quant aux photographies modernes, les doutes ont commencé à planer sur l'authenticité des tirages depuis le scandale des faux de (Emmanuel Radnitsky) MAN RAY. Ce segment a longtemps souffert du manque de confiance des acheteurs qui trouvent plus de garanties et de sécurité dans l'achat d'épreuves plus anciennes ou actuelles. Ainsi, sur dix ans, la cote des photographes modernes est restée peu rentable (+3,4% par an depuis 1992). Mais les très bons résultats obtenus récemment semblent remettre à l'honneur ces artistes modernes trop longtemps injustement écartés.
Au coeur des années 90, les collectionneurs n'entrevoyaient la face spéculative de l'art que sur un seul médium: la peinture.
Mais avec une demande accrue et le renouvellement artistique, d'autres supports de création se sont révélés tout aussi rentables, si ce n'est plus que les tableaux. Ainsi, le marché de la photographie, en plein essor depuis cinq ans, est maintenant particulièrement porteur. Si une huile sur toile rapporte 4,77% par an depuis 1992, sur la même période, les acheteurs de photographie ont vu en moyenne le prix de leur cliché croître de 5,92% annuellement.
Cette ascension est hétérogène. Depuis 10 ans, certaines périodes furent plus porteuses que d'autres. Sur ce tout récent marché, l'accroissement général des prix restait affecté par de fortes fluctuations, symboles d'un manque de coordination sur l'évaluation de la qualité des oeuvres échangées. L'année 1999 fut le véritable catalyseur de ce marché. Les scores obtenus par les tirages anciens au cours de la première vente Jammes élevèrent financièrement la photographie au rang d'oeuvre d'art.
A l'époque, la plus haute adjudication pour un cliché a été atteinte par La grande vague, Sète (1855) de Gustave LE GRAY (460 000 GBP). Après l'engouement, les prix marquèrent un temps d'arrêt en 2001 : redoutant que la bulle spéculative l'emporte sur la passion, les collectionneurs se sont montrés plus sélectifs. Seules les pièces exceptionnelles peuvent briller. Depuis janvier 2002, avec des échanges plus sûrs, le marché de la photographie est relancé: + 8,05% en 6 mois.
Certains segments du marché de la photographie sont plus rentables que d'autres. La rareté est le premier critère à prendre en compte. Plus l'offre est réduite et plus importantes sont les chances de gains. Sous ce postulat, rien d'étonnant que les tirages anciens soient les plus prisés avec 14,7% de hausse annuelle des prix depuis 1992 ! Ce secteur extrêmement rentable aiguise les curiosités et attire les foules. Conséquence : 63,8% de hausse des prix pour la photographie ancienne entre janvier et juin 2002, et le second volet de la vente Jammes a encore été plus rentable que le premier.
Les clichés contemporains intéressent les collectionneurs les plus jeunes. Mais les scores spectaculaires des artistes les plus en vogue sont compensés par la désaffection pour les photographes de second rang. Ainsi, la hausse des prix des contemporains n'est pas aussi importante que le laisse présager les records des ventes prestigieuses.
Quant aux photographies modernes, les doutes ont commencé à planer sur l'authenticité des tirages depuis le scandale des faux de (Emmanuel Radnitsky) MAN RAY. Ce segment a longtemps souffert du manque de confiance des acheteurs qui trouvent plus de garanties et de sécurité dans l'achat d'épreuves plus anciennes ou actuelles. Ainsi, sur dix ans, la cote des photographes modernes est restée peu rentable (+3,4% par an depuis 1992). Mais les très bons résultats obtenus récemment semblent remettre à l'honneur ces artistes modernes trop longtemps injustement écartés.