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Picasso, roi des rois
01 Juillet 2006


Cet article se compose de 4 pages.
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Dès 1915, il peignit des tableaux naturalistes puis, après avoir produit « L'Homme à la cheminée », encore peint avec des formes géométriques et des touches pointillistes, il vira carrément de bord en 1917 en allant à Rome à l'instigation de Cocteau créer des décors réalistes pour les Ballets Russes de Diaghilev dont la musique fut écrite par Erik Satie, qui était alors sur le point de rejoindre le mouvement Dada. Présenté à Paris, le Ballet « Parade » dont le programme écrit par Apollinaire prônait un retour au réalisme, provoqua un scandale que l'artiste ignora.

Durant son voyage en Italie, Picasso découvrit les sculptures et les fresques de la Renaissance à Florence et Naples lesquelles lui servirent ensuite de référence. Ce fut à Rome qu'il rencontra l'une des danseuses du ballet, Olga Khoklova, fille d'un colonel russe, qu'il épousa l'année suivante. En 1921, elle lui donna un fils prénommé Paul ce qui l'amena à exprimer son bonheur en peignant des œuvres pleines de charme et de sérénité.

Après la réalisation de ce décor de ballet, Picasso se lança dans sa période dite « Antique » ou "Classique" en peignant de grands nus d'après des statues romaines et passa quelques années à se chercher tout en travaillant cependant avec acharnement, notamment en créant à profusion des gravures. Après « Les Saltimbanques » de sa période rose, il avait illustré « Saint Matorel » de Max Jacob en 1911, durant sa période analytique, puis en 1932, « Le Chef d'œuvre inconnu » de Balzac durant sa période dite classique.

Avec Olga, Picasso avait abandonné la vie de bohème pour mener une existence bourgeoise dans un appartement cossu en fréquentant au passage le « Tout-Paris » mondain. Il consacra alors une partie de son activité à l'art du ballet tandis que son voyage en Italie l'avait marqué à un tel point que l'art antique prit une place primordiale parmi ses sujets. Cela ne l'empêcha pas de produire des œuvres plus précises au niveau du Cubisme. Durant plsueirs années, il exécuta de nombreux croquis de danseurs et de danseuses mais aussi des portraits de musiciens comme Stravinsky ou Satie ainsi que des sujets de cirque. En 1924, il adopta un style plus souple et délié confinant parfois au baroque en jouant surtout sur le mouvement tout en instillant sur la toile une profonde joie de vivre, comme il l'avait fait dans « La Danse villageoise » ou « Deux Femmes courant sur la plage » ou encore « La Famille au bord de la mer » ou « La Flûte de Pan » et « Paul en Arlequin ».

La période allant de 1925 à 1940 fut une des plus fécondes dans la vie de Picasso. En lui, les Surréalistes se reconnurent d'emblée après avoir été les premiers à découvrir et encenser « Les Demoiselles d'Avignon » et ses œuvres cubistes. Ceux-ci tentèrent d'en faire un des leurs mais alors qu'il participa à l'exposition surréaliste de 1925 et à d'autres manifestations dix ans plus tard, il refusa abruptement tout embrigadement en préférant simplement cultiver son amitié vis-à-vis de Desnos, Breton, Tzara, Eluard, Miro, Man Ray, Ernst ou René Char.

Picasso avait pour seule envie d'explorer le monde de la passion, de l'instinct et de l'érotisme élémentaire sans s'embarrasser de faire appel au rêve. Ce fut alors qu'il s'intéressa au thème du Minotaure, personnage à deux faces incarnant le héros ou la victime auquel il s'identifia. Il avait laissé derrière lui des pistes restées inexplorées et se plut donc à les réemprunter au gré de son inspiration. Il revint donc à d'autres sujets comme dans les « Métamorphoses » de 1927-28 en déplaçant les membres du corps féminin puis en créant sa série de baigneuses en 1929 représentées comme des monuments anthropomorphes. Dans la
« Crucifixion » de 1929, certains éléments servirent ainsi de base à « Guernica » puis il peignit des corridas lors d'un voyage en Espagne en 1933 sur le thème de la mort du torero en représentant celui-ci sous les traits d'une femme dénudée dans l'une de ses toiles. Tour à tour vainqueur ou vaincu, le Minotaure fut montré confronté à ses victimes alors que Picasso, en proie à ses démons, quitta Olga pour Marie-Thérèse Walter qui lui donna une fille prénommée Maya. A cette époque, il s'intéressa aussi aux sculptures en fer de son ami Julio Gonzales en réalisant trois œuvres majeures, « La Femme au Jardin », une « Tête » et une « Tête de Femme ».

Rien ne changea vraiment dans son œuvre jusqu'en 1937 bien qu'il traitât le thème des femmes avec une simplification et une géométrisation croissantes comme avec le « Nu au Bouquet » ou « La Femme Lisant » ou encore le grand collage des « Femmes à leur toilette », qui fut à l'origine un carton de tapisserie.

Toutefois, la situation en Europe ne manqua pas de l'angoisser et ses œuvres devinrent alors plus politiques au moment où sa vie sentimentale devint agitée. Il quitta Olga puis trompa Marie-Thérèse avec Dora Maar, une jeune photographe yougoslave rencontrée aux Deux-Magots à l'instigation d'Eluard. L'année 1935 fut donc la pire époque de sa vie, ce qui ne l'empêcha cependant pas de travailler sans relâche. En 1936, il s'installa avec Marie-Thérèse et Maya à Juan-les-Pins où il peignit leurs portraits, la première évoquant le sommeil et le rêve, la seconde incarnant la beauté.

Ses angoisses le reprirent toutefois comme dans « La Femme à la montre » cherchant en vain son visage dans un miroir obscurci.

Sans cesse à la recherche de nouvelles formulations, Picasso se montra comme un éternel insatisfait à la manière d'un alchimiste acharné à transmuer le plomb en or. C'est probablement là qu'il faut chercher la clé pour comprendre cet esprit hors du commun assoiffé de découvertes qui utilisa presque tous les matériaux possibles dans ses œuvres ou ses sculptures comme avec sa tête de taureau composée d'une selle et d'un guidon de bicyclette ou sa chèvre construite avec un panier percé pour représenter les côtes, d'une planche cloutée, une pagaie, des boîtes de conserves et des fils de fer barbelés.

Tout entier tourné vers l'art et toutes ses formes, Picasso n'hésita pas à verser dans l'outrance, le comique ou le monstrueux et s'essaya aussi à la céramique et à la poterie en travaillant à Vallauris à partir de 1945.

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