Aux Etats-Unis, les photographies de tableaux ne sont considérées que comme des reproductions qui ne peuvent être protégées par de quelconques droits. Un juge fédéral de New York a décrété durant le mois de janvier 1999 que les photographies de tableaux n'étaient considérées que comme des photocopies. Cela signifie que toute photo d'une œuvre produite par un artiste dont les droits sont tombés dans le domaine public peut être reproduite gratuitement par un producteur de CD-Rom aux Etats-Unis.
Cette décision cause par ailleurs un souci considérable pour les musées qui vendent énormément de reproductions de tableaux ou d'oeuvres diverses à leurs visiteurs. Si ceux-ci peuvent se servir d'appareils photographiques numériques dont la durée de vie est illimitée, il y a un risque important pour les musées de voir leurs ventes de cartes postales ou de reproductions diminuer dans les années à venir.
La France a une législation bien précise concernant les photographies de tableaux, à savoir que la loi protège leurs auteurs.
Les photographies d'oeuvres destinées à être reproduites dans des livres ou des magazines supposent de la part du photographe des choix et une créativité qui font que celles-ci sont fidèles aux originaux. Cette interprétation, pour le moins bizarre, permet de juger qu'une photographie est superbement exécutée et qu'elle représente donc une œuvre à part entière.
Pourquoi bizarre ? Parce que le photographe n'est rien moins qu'un «photocopieur» humain même s'il a quelque talent pour exécuter ses prises de vue. On ne voit vraiment pas où est l'originalité d'une photographie qui n'est au final que la reproduction fidèle d'un tableau.
Le photographe reste propriétaire de son "œuvre" mais alors, pourquoi ne pas attribuer des droits à une photocopieuse qui elle aussi peut reproduire fidèlement un tableau ?