Nombreux sont qui rêvent de découvrir des trésors en chinant dans des brocantes ou en fouillant dans leur
maison mais les découvertes sont plutôt très rares sans compter que les experts sont
devenus plus que frileux pour les authentifier.
Surnommée
le « Bouddha d'or », la
statue de Phra Phutta Maha Suwan Patimakon, la plus grande faite de ce métal
précieux connue au monde (3,2 mètre de haut, 3,75 de large pour un poids de 5,5
tonnes) et considérée comme une des merveilles de la Thaïlande, avait fini par
être oubliée. Créée entre 1230 et 1430, la sculpture avait été recouverte d'un
revêtement de plâtre mêlé à du verre, vraisemblablement pour la protéger de la convoitise des
pillards lors de la guerre entre les Siamois et les Birmans durant les années
1760. Par la suite, le Bouddha monumental avait été déplacé de son sanctuaire d'Ayutthaya
pour être transféré à Bangkok où il avait été remisé dans un entrepôt avant d'être
découvert accidentellement en mai 1955 lorsque des ouvriers l'avait fait
tomber, ce qui avait brisé son enveloppe de plâtre en laissant apparaître l'or
qui le composait. La statue est désormais admirée et vénérée au temple de Wat
Traimit à Bangkok.
Au début des années 2000, Jane Cordery, une institutrice demeurant
dans le Hampshire (Angleterre) s'avisa de nettoyer le grenier de sa maison pour
faire effectuer des travaux de plomberie lorsqu'elle remarqua dans un coin un
petit tableau représentant un hibou blanc avant de se rappeler qu'il avait été
offert par la mère de son mari. Intriguée par la dédicace sur la toile, elle
adressa des photos de l'œuvre à Christie's qui l'informa qu'elle était de la
main du peintre préraphaélite William James Webbe en l'estimant à 70,000
livres. Mis en vente, il pulvérisa cette estimation en atteignant 589,250
livres
En
2003, dans l'Upper East Side de Manhattan, Elizabeth Gibson fut attirée en se
promenant par un tableau déposé parmi des ordures pour l'emporter avant qu'il
ne soit mis dans un camion-benne avant d'apprendre quatre ans plus tard qu'il s'agissait
d'une œuvre titrée « Trois Personnages », peinte en 1979 par le
peintre mexicain Rufino qui avait été volée à un couple de collectionneurs de Houston.
Elizabeth
Gibson restitua le tableau à ses légitimes propriétaires qui le revendirent
pour 1,05 million de dollars chez Sotheby's en 2007 sans oublier de lui envoyer
une récompense de 15,000 dollars et un pourcentage sur le bénéfice réalisé.
Durant le printemps de 2005, un tableau de Norman Rockwell titré « Breaking Home Ties » représentant
un garçon s'apprêtant à partir au collège assis à côté de son père et d'un chien qui avait
fait la couverture du Saturday Evening Post le 25 septembre 1954, fut découvert
derrière un faux mur dans une maison d'Arlington (Vermont).
Appartenant au dessinateur de BD Don Trachte junior, le
tableau avait été dissimulé par ce dernier derrière une cloison amovible de sa
maison, vraisemblablement pour éviter qu'il ne tombe entre les mains de son
épouse à la suite de leur divorce tumultueux avant que ses deux fils le
découvrent après sa mort. Vendu chez Sotheby's un an plus tard, il atteignit le
prix record de 15,4 millions de dollars.
En décembre 2007, le neveu de l'ambassadeur du Mexique à
Vichy durant la Seconde Guerre Mondiale envoya au Centre international de la
Photographie à New York une valise contenant 4,500 négatifs de photos 35 mm
prises durant la guerre d'Espagne par Robert Capa, sa compagne Gerda Taro et
David Seymour, dit Chim.
Montrant notamment des manifestations contre les
franquistes, des scènes de dévastation ou des clichés inédits de Frederico
Garcia Lorca et Ernest Hemingway, ces clichés avaient disparu depuis 1939
lorsque fuyant la France juste avant l'invasion allemande, Capa les avait
confiées en catastrophe à son développeur alors que nul n'a pu déterminer de quelle
manière l'ambassadeur du Mexique les avait récupérées en les rapportant avec
lui à Mexico où son neveu les retrouva au bout de plusieurs décennies.
En 2009 durant ses vacances de Noël, Gergely Barki, un
chercheur travaillant à la Galerie nationale de Budapest, emmena sa fille au
cinéma voir le film Stuart Little narrant l'histoire d'une souris adoptée par
une riche famille et durant la projection, il eut la surprise de découvrir
accroché au dessus d'une cheminée un tableau du peintre hongrois Robert Bereny
titré « Femme endormie auprès d'un vase noir » qui avait été vu une dernière
fois en public en 1928.
Barki écrivit donc à Sony et Columbia Pictures qui
avaient produit le film pour savoir comment ce tableau avait été choisi pour ce
film pour apprendre deux ans plus tard de la part de la décoratrice de ce long métrage qu'elle l'avait
déniché chez un antiquaire de Pasadena pour 500 dollars et qu'elle le
conservait dans son salon. Authentifié, le tableau est depuis retourné en
Hongrie.
En
2014, une autre version du tableau du Caravage, « Judith décapitant
Holopherne » actuellement exposé au Palais Barberini de Rome fut trouvée
dans un grenier d'une maison d'une Toulouse après avoir été considérée comme
perdue à jamais mais son attribution suscita une controverse entre les
spécialistes du maître du clair-obscur. Néanmoins, le cabinet d'expertise
Turquin, sûr de son avis, le présentera en vente le 27 juin en espérant en
obtenir plus de 150 millions d'euros.
Ned,
Roger et Steven Landau, trois frères du New Jersey, avaient l'habitude de
blaguer à propos du petit tableau crasseux représentant deux hommes passant des
sels sous le nez d'une femme évanouie hérité de leur grand-père et accroché par
leur mère dans la salle à manger de leur maison. Après la mort de cette dernière ceux-ci vendirent ses biens dans une brocante mais conservèrent le tableau en
le remisant sous une table de ping-pong installée dans la cave avant de le
soumettre en 2015 à la maison de vente Nye & Company pour le vendre avec un
prix de réserve de 250 dollars en pensant qu'il s'agissait d'une toile du 19e
siècle. Lors de la vacation, ils furent surpris de l'intérêt porté par de
nombreux enchérisseurs sur cette œuvre qui, faisant partie en fait d'une série
sur les cinq sens peinte par Rembrandt, atteignit un million de dollars.
Lors
d'un contrôle de routine à Paris en 2018, des agents des douanes découvrirent
dans le compartiment à bagages d'un autocar un pastel de Degas titré « Les
membres du Choeur » (1877) qui avait été volé sans effraction neuf ans
plus tôt au musée de Marseille. Celui-ci figure désormais au Musée d'Orsay.
Au
début de l'année 2019, des ouvriers chargés d'agrandir la boutique Oscar de la
Renta, près des Champs-Elysées, appelèrent son directeur à New York pour l'informer
qu'ils avaient découvert dissimulé derrière une cloison une toile monumentale
de 3,30 x 6,70 cm collé à même le mur représentant une délégation de diplomates
français en visite à Jérusalem conduite par l'ambassadeur Charles-Marie François
Olier peinte en 1674 par l'artiste de la cour de Louis XIV Arnould de Vuez. N'ayant
pu être décollée par crainte qu'elle soit détruite, la toile a été restaurée et est
devenue la pièce maîtresse de cette boutique de mode.
Nombreux sont qui rêvent de découvrir des trésors en chinant dans des brocantes ou en fouillant dans leur
maison mais les découvertes sont plutôt très rares sans compter que les experts sont
devenus plus que frileux pour les authentifier.
Surnommée
le « Bouddha d'or », la
statue de Phra Phutta Maha Suwan Patimakon, la plus grande faite de ce métal
précieux connue au monde (3,2 mètre de haut, 3,75 de large pour un poids de 5,5
tonnes) et considérée comme une des merveilles de la Thaïlande, avait fini par
être oubliée. Créée entre 1230 et 1430, la sculpture avait été recouverte d'un
revêtement de plâtre mêlé à du verre, vraisemblablement pour la protéger de la convoitise des
pillards lors de la guerre entre les Siamois et les Birmans durant les années
1760. Par la suite, le Bouddha monumental avait été déplacé de son sanctuaire d'Ayutthaya
pour être transféré à Bangkok où il avait été remisé dans un entrepôt avant d'être
découvert accidentellement en mai 1955 lorsque des ouvriers l'avait fait
tomber, ce qui avait brisé son enveloppe de plâtre en laissant apparaître l'or
qui le composait. La statue est désormais admirée et vénérée au temple de Wat
Traimit à Bangkok.
Au début des années 2000, Jane Cordery, une institutrice demeurant
dans le Hampshire (Angleterre) s'avisa de nettoyer le grenier de sa maison pour
faire effectuer des travaux de plomberie lorsqu'elle remarqua dans un coin un
petit tableau représentant un hibou blanc avant de se rappeler qu'il avait été
offert par la mère de son mari. Intriguée par la dédicace sur la toile, elle
adressa des photos de l'œuvre à Christie's qui l'informa qu'elle était de la
main du peintre préraphaélite William James Webbe en l'estimant à 70,000
livres. Mis en vente, il pulvérisa cette estimation en atteignant 589,250
livres
En
2003, dans l'Upper East Side de Manhattan, Elizabeth Gibson fut attirée en se
promenant par un tableau déposé parmi des ordures pour l'emporter avant qu'il
ne soit mis dans un camion-benne avant d'apprendre quatre ans plus tard qu'il s'agissait
d'une œuvre titrée « Trois Personnages », peinte en 1979 par le
peintre mexicain Rufino qui avait été volée à un couple de collectionneurs de Houston.
Elizabeth
Gibson restitua le tableau à ses légitimes propriétaires qui le revendirent
pour 1,05 million de dollars chez Sotheby's en 2007 sans oublier de lui envoyer
une récompense de 15,000 dollars et un pourcentage sur le bénéfice réalisé.
Durant le printemps de 2005, un tableau de Norman Rockwell titré « Breaking Home Ties » représentant
un garçon s'apprêtant à partir au collège assis à côté de son père et d'un chien qui avait
fait la couverture du Saturday Evening Post le 25 septembre 1954, fut découvert
derrière un faux mur dans une maison d'Arlington (Vermont).
Appartenant au dessinateur de BD Don Trachte junior, le
tableau avait été dissimulé par ce dernier derrière une cloison amovible de sa
maison, vraisemblablement pour éviter qu'il ne tombe entre les mains de son
épouse à la suite de leur divorce tumultueux avant que ses deux fils le
découvrent après sa mort. Vendu chez Sotheby's un an plus tard, il atteignit le
prix record de 15,4 millions de dollars.
En décembre 2007, le neveu de l'ambassadeur du Mexique à
Vichy durant la Seconde Guerre Mondiale envoya au Centre international de la
Photographie à New York une valise contenant 4,500 négatifs de photos 35 mm
prises durant la guerre d'Espagne par Robert Capa, sa compagne Gerda Taro et
David Seymour, dit Chim.
Montrant notamment des manifestations contre les
franquistes, des scènes de dévastation ou des clichés inédits de Frederico
Garcia Lorca et Ernest Hemingway, ces clichés avaient disparu depuis 1939
lorsque fuyant la France juste avant l'invasion allemande, Capa les avait
confiées en catastrophe à son développeur alors que nul n'a pu déterminer de quelle
manière l'ambassadeur du Mexique les avait récupérées en les rapportant avec
lui à Mexico où son neveu les retrouva au bout de plusieurs décennies.
En 2009 durant ses vacances de Noël, Gergely Barki, un
chercheur travaillant à la Galerie nationale de Budapest, emmena sa fille au
cinéma voir le film Stuart Little narrant l'histoire d'une souris adoptée par
une riche famille et durant la projection, il eut la surprise de découvrir
accroché au dessus d'une cheminée un tableau du peintre hongrois Robert Bereny
titré « Femme endormie auprès d'un vase noir » qui avait été vu une dernière
fois en public en 1928.
Barki écrivit donc à Sony et Columbia Pictures qui
avaient produit le film pour savoir comment ce tableau avait été choisi pour ce
film pour apprendre deux ans plus tard de la part de la décoratrice de ce long métrage qu'elle l'avait
déniché chez un antiquaire de Pasadena pour 500 dollars et qu'elle le
conservait dans son salon. Authentifié, le tableau est depuis retourné en
Hongrie.
En
2014, une autre version du tableau du Caravage, « Judith décapitant
Holopherne » actuellement exposé au Palais Barberini de Rome fut trouvée
dans un grenier d'une maison d'une Toulouse après avoir été considérée comme
perdue à jamais mais son attribution suscita une controverse entre les
spécialistes du maître du clair-obscur. Néanmoins, le cabinet d'expertise
Turquin, sûr de son avis, le présentera en vente le 27 juin en espérant en
obtenir plus de 150 millions d'euros.
Ned,
Roger et Steven Landau, trois frères du New Jersey, avaient l'habitude de
blaguer à propos du petit tableau crasseux représentant deux hommes passant des
sels sous le nez d'une femme évanouie hérité de leur grand-père et accroché par
leur mère dans la salle à manger de leur maison. Après la mort de cette dernière ceux-ci vendirent ses biens dans une brocante mais conservèrent le tableau en
le remisant sous une table de ping-pong installée dans la cave avant de le
soumettre en 2015 à la maison de vente Nye & Company pour le vendre avec un
prix de réserve de 250 dollars en pensant qu'il s'agissait d'une toile du 19e
siècle. Lors de la vacation, ils furent surpris de l'intérêt porté par de
nombreux enchérisseurs sur cette œuvre qui, faisant partie en fait d'une série
sur les cinq sens peinte par Rembrandt, atteignit un million de dollars.
Lors
d'un contrôle de routine à Paris en 2018, des agents des douanes découvrirent
dans le compartiment à bagages d'un autocar un pastel de Degas titré « Les
membres du Choeur » (1877) qui avait été volé sans effraction neuf ans
plus tôt au musée de Marseille. Celui-ci figure désormais au Musée d'Orsay.
Au
début de l'année 2019, des ouvriers chargés d'agrandir la boutique Oscar de la
Renta, près des Champs-Elysées, appelèrent son directeur à New York pour l'informer
qu'ils avaient découvert dissimulé derrière une cloison une toile monumentale
de 3,30 x 6,70 cm collé à même le mur représentant une délégation de diplomates
français en visite à Jérusalem conduite par l'ambassadeur Charles-Marie François
Olier peinte en 1674 par l'artiste de la cour de Louis XIV Arnould de Vuez. N'ayant
pu être décollée par crainte qu'elle soit détruite, la toile a été restaurée et est
devenue la pièce maîtresse de cette boutique de mode.