Après avoir analysé plus d'un million de résultats de vente durant plus de 36 ans, des professeurs d'économie de l'université du Luxembourg ont conclu que le marché de l'art était en surchauffe et qu'une sévère correction risquait de se produire dans les domaines de l'art d'après-guerre et contemporain.
Utilisant une méthode éprouvée pour détecter les risques d'explosion du marché, ceux-ci ont remarqué que la situation actuelle était similaire à celle qui avait conduit à la bulle de 1990 alors que les problèmes économiques actuels affectant la planète ne manqueront pas d'impacter le secteur des produits de luxe et par ricochet, le marché de l'art dont certains secteurs ont fait l'objet d'opérations spéculatives.
A l'évidence, le domaine de l'art d'après-guerre et contemporain a déjà créé une bulle qui risquera d'exploser à tout moment surtout qu'on en parle de plus en plus, ce qui fait dire qu'il n'y a pas de fumée sans feu alors que nombre d'oeuvres ont été vendues à des prix excédant leur valeur réelle.
Pourtant, à la suite de l'éclatement de la bulle boursière et financière entre 2008 et 2009, le marché de l'art ne s'en était pas trop mal tiré puisque les prix des oeuvres contemporaines avaient fini par doubler jusqu'à présent. En fait, le problème réside dans la difficulté d'expliquer rationnellement ce marché qui lui est irrationnel et certains analystes pensent qu'il est trop simple d'évoquer une bulle là où les maisons de vente sont plutôt confrontées à une raréfaction d'oeuvres majeures avec en outre une demande exagérée de garanties de la part de leurs vendeurs.
N'empêche, les prix faramineux atteints pour "Les femmes d'Alger" (Version "O"-1955- d'après Delacroix) de Picasso (179,4 millions de dollars) ou le "Nu couché" de Mogliani (170,4 millions de dollars) ont donné la fausse impression que le marché de l'art était en bonne santé alors que d'autres domaines ont subi une inquiétante régression.
Face à cette situation, les maisons de vente ont tenté de se diversifier, comme Sotheby's qui vient de racheter la société de conseil Art Agency pour trouver de nouveaux clients et développer ses ventes privées mais il faudrait être aveugle pour ne pas voir que certaines grosses acquisitions ont servi durant ces dernières années à du blanchiment d'argent et des évasions fiscales puisque dans certains pays, l'art représente un moyen adéquat pour transférer des richesses sans trop de difficulté.
Il ne faudrait pas non plus perdre de vue que les problèmes surgissent sur le marché lorsqu'on oublie que l'art a été créé pour séduire et non pas pour servir d'outil financier. Ainsi, lorsque l'argent se transforme en art, cela devient hautement problématique. En attendant, les ventes du premier semestre de 2016 risquent d'être décevantes, au moins jusqu'en mai, pour conduire à un retour à des prix plus raisonnables, ce qui est déjà arrivé en Chine où l'activité du marché de l'art s'est réduite de 12% en 2015.
Après avoir analysé plus d'un million de résultats de vente durant plus de 36 ans, des professeurs d'économie de l'université du Luxembourg ont conclu que le marché de l'art était en surchauffe et qu'une sévère correction risquait de se produire dans les domaines de l'art d'après-guerre et contemporain.
Utilisant une méthode éprouvée pour détecter les risques d'explosion du marché, ceux-ci ont remarqué que la situation actuelle était similaire à celle qui avait conduit à la bulle de 1990 alors que les problèmes économiques actuels affectant la planète ne manqueront pas d'impacter le secteur des produits de luxe et par ricochet, le marché de l'art dont certains secteurs ont fait l'objet d'opérations spéculatives.
A l'évidence, le domaine de l'art d'après-guerre et contemporain a déjà créé une bulle qui risquera d'exploser à tout moment surtout qu'on en parle de plus en plus, ce qui fait dire qu'il n'y a pas de fumée sans feu alors que nombre d'oeuvres ont été vendues à des prix excédant leur valeur réelle.
Pourtant, à la suite de l'éclatement de la bulle boursière et financière entre 2008 et 2009, le marché de l'art ne s'en était pas trop mal tiré puisque les prix des oeuvres contemporaines avaient fini par doubler jusqu'à présent. En fait, le problème réside dans la difficulté d'expliquer rationnellement ce marché qui lui est irrationnel et certains analystes pensent qu'il est trop simple d'évoquer une bulle là où les maisons de vente sont plutôt confrontées à une raréfaction d'oeuvres majeures avec en outre une demande exagérée de garanties de la part de leurs vendeurs.
N'empêche, les prix faramineux atteints pour "Les femmes d'Alger" (Version "O"-1955- d'après Delacroix) de Picasso (179,4 millions de dollars) ou le "Nu couché" de Mogliani (170,4 millions de dollars) ont donné la fausse impression que le marché de l'art était en bonne santé alors que d'autres domaines ont subi une inquiétante régression.
Face à cette situation, les maisons de vente ont tenté de se diversifier, comme Sotheby's qui vient de racheter la société de conseil Art Agency pour trouver de nouveaux clients et développer ses ventes privées mais il faudrait être aveugle pour ne pas voir que certaines grosses acquisitions ont servi durant ces dernières années à du blanchiment d'argent et des évasions fiscales puisque dans certains pays, l'art représente un moyen adéquat pour transférer des richesses sans trop de difficulté.
Il ne faudrait pas non plus perdre de vue que les problèmes surgissent sur le marché lorsqu'on oublie que l'art a été créé pour séduire et non pas pour servir d'outil financier. Ainsi, lorsque l'argent se transforme en art, cela devient hautement problématique. En attendant, les ventes du premier semestre de 2016 risquent d'être décevantes, au moins jusqu'en mai, pour conduire à un retour à des prix plus raisonnables, ce qui est déjà arrivé en Chine où l'activité du marché de l'art s'est réduite de 12% en 2015.