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IL Y A 115 ANS MOURAIT TOULOUSE-LAUTREC
09 Septembre 2016
Catégorie : News


 

Le 9 septembre 1901, Henri de Toulouse-Lautrec mourait à l'âge de 36 ans après des années de beuveries durant lesquelles il produisit nombre de chef d'oeuvre sur la vie parisienne.

 

Malgré sa courte existence, l'artiste laissa une oeuvre considérable constituée de 737 peintures, 275 aquarelles, 5000 dessins et 369 lithographies qui font aujourd'hui sa gloire.

 

Souvent raillé par la critique, il eut cependant droit à une nécrologie élogieuse de la part du collaborateur du "Figaro" Arsène Alexandre qui le défendit âprement en écrivant qu'il aurait sa place dans l'histoire de l'art français.

 

Il est vrai que ses excès d'alcool et sa vie de débauche l'avaient desservi en incitant les journaux à le dénigrer et à le décrire comme un détraqué pitoyable et lorsqu'il fut interné par sa famille dans une clinique de Neuilly au début de 1899, le Tout-Paris l'avait déjà tout bonnement enterré.

 

Arsène Alexandre fut aussi pratiquement le seul à le défendre à cette époque en s'opposant à ses détracteurs pour souligner qu'il était un artiste remarquable encore capable de dessiner à merveille et que ce qu'on écrivait sur lui était proprement stupéfiant.

 

Signalant que Toulouse-Lautrec se portait encore bien et qu'il avait une fortune suffisante pour travailler à sa guise, Alexandre reprocha à ses adversaires de ne pas le connaître après l'avoir traité de grotesque du fait de son apparence pour affirmer au contraire qu'il était un maître qui avait renouvelé l'art de l'affiche et que ses lithographies deviendraient plus tard des pièces rares considérées comme de véritables oeuvres d'art.

 

Alexandre ajouta que les affiches de Lautrec figuraient en bonne place dans des expositions organisées à Londres, Hambourg, Munich ou Amsterdam et que ses oeuvres graphiques ou peintes étaient souvent de premier ordre même si elles abondaient en "gueuseries, en bestialités en montrant dans leurs allures prises sur le vif, dans leurs tristesses mornes, dans leur laideur véritable et sans idéal frelaté", celles qu'on appelait avec une si amère ironie, des filles de joie.

 

Le crime de l'artiste était donc d'avoir montré laid ce qui était laid, comme Serge Gainsbourg se plut plus tard à exhaler la beauté des laids alors qu'il avait été précédé en cela par bien d'autres peintres dont on trouvait les oeuvres sublimes.

 

Seulement voilà, Lautrec avait été chercher ses modèles où ils étaient, dans les cabarets et les bouges pour descendre dans l'enfer et, tout comme ses modèles, en se laissant ravager par l'alcool alors qu'il aurait sans doute été un plus grand artiste en peignant le monde des bars sans se croire obligé d'absorber des cocktails par centaines.

 

Arsène Alexandre préféra voir en Lautrec ce qu'il y avait de bien en notant qu'il avait eu les deux jambes cassées durant son enfance pour subir un arrêt de sa croissance en ayant le haut du corps d'un homme et les jambes d'un gamin avant d'étudier à l'atelier de Cormon en admirant Degas, Daumier, Uccello et les maîtres de l'estampe japonaise.

 

Moqué par ses camarades qui s'amusaient avec lui et de lui, Lautrec était selon le critique un être sérieux et tendre doté d'une honnêteté profonde qu'on aurait dû en fait aimer et entourer d'égards alors qu'on s'était joué de lui en se divertissant à le voir boire et à le faire boire jusqu'au moment où il avait été nécessaire de le transporter brusquement de son milieu habituel dans une maison de santé qui, loin d'être un asile psychiatrique tel qu'on se l'imaginait, était un lieu plutôt tranquille où l'artiste avait pu se refaire une santé.

 

Alexandre s'était toutefois demandé avec acuité ce qu'il adviendrait lorsque Lautrec, redevenu sain et lucide, parviendrait au terme de sa cure de désintoxication pour alors flairer à nouveau les odeurs de gin, de bière, d'absinthe ou de rhum sortant comme de malsaines vapeurs d'entre les pavés de Paris à certaines heures et dans certaines rues en risquant à nouveau de tomber sous la coupe de garçons parasites. Ce qui advint malheureusement.

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