Les ventes
d'art dans le monde ont chuté de 22% en 2016 pour n'atteindre que 12,5
milliards de dollars par rapport à l'année précédente (16,1 milliards) avec une
baisse de 50% de celles concernant des oeuvres majeures tandis que la Chine a
repris la première place sur le marché.
La faute en
revient aux vendeurs d'oeuvres prestigieuses qui ont adopté une attitude de
prudence face à la situation économique mondiale alors que seulement 80 pièces ont
dépassé la barre des 10 millions de
dollars en 2016 contre 160 en 2015.
Les meilleurs
résultats ont concerné une peinture de meules par Claude Monet adjugée 81,4
millions de dollars, un chef d'oeuvre de Pierre-Paul Rubens, "Lot et ses
Filles", enlevé pour 58,1 millions (tous deux chez Christie's), une
peinture de Jean-Michel Basquiat achetée pour 57,3 millions et une autre de
Wassily Kandinsky peinte en 1935 qui a atteint 23,3 millions.
Devancée par
les Etats-Unis en 2015, la Chine a regagné la première place sur le marché
mondial en enregistrant à elle-seule 4,8 milliards de dollars de ventes avec
une enchère de 45,89 millions de dollars pour un rouleau représentant le retour
à cheval de cinq rois ivres peint par Ren Renfa, un artiste du début du 14e
siècle.
Les ventes
d'oeuvres en-dessous de 50 000 dollars ont néanmoins progressé sur le marché
pour constituer 96% de celles réalisées en Occident tandis que les records
d'adjudication sont devenus plus difficiles à atteindre. Néanmoins, New York
est restée la première place du marché des ventes avec 3,2 milliards de dollars
de vente, loin devant Pékin (2,1 milliards) alors que les stars de l'année ont
été les Chinois Zang Daqian, Qi Baishi et Wu Guanzhong ainsi que Picasso et
l'artiste allemand Gerhard Richter.