ArtCult : Les actualités du marché de l'art .
Rechercher dans le site :
  Accueil
  Actualités
  Dossiers
  Marché de l'art
  Outils d'experts
  Communication
Recherche
Rechercher dans la page News :
Rechercher dans le site :

Citation
L'audace n'est pas toujours payante mais ne rien faire ne paie jamais...

Actuellement
Dernieres petites annonces
15/10: UN MOMENT DE DECOUVERTE ARTISTIQUE
UN MOMENT DE DECOUVERTE ARTISTIQUE SUR ferse.hubside.frA très bientot sur le site!!! ...
24/07: RECHERCHE OEUVRES MAJEURES
We are a consulting firm of Art and Antiques, whose main activity is themanagement of p...
08/04: RECHERCHE OEUVRES D'ARTISTES ROUMAINS
Collectionneur recherche oeuvres importantes d'artistes roumains: Pascin, Janco, Maxy...
> Passer une annonce
Estimation d'oeuvre d'art
Envoyez nous une photographie accompagnée d'une description afin de bénéficer de notre expertise.
Soumettre une estimation

Lettre d'information
Entrez votre email pour souscrire à notre lettre d'information :

News

Catégorie :
60 titres
Page précédente 32/60
Retour
LE TAPIS PERSAN (2e partie)
27 Avril 2010
Catégorie : FOCUS
Cet article se compose de 3 pages.
1 2 3
Les matériaux nécessaires à la fabrication d'un tapis persan sont la laine, la soie et le coton. La laine et la soie sont surtout utilisées pour le velours du tapis, plus rarement pour la chaîne et la trame qui sont généralement en coton. La laine de mouton est la plus utilisée, plus particulièrement celle à fibre longue (prélevée sur les épaules et les  flancs de l'animal). La laine d'agneau est aussi très recherchée. On appelle la laine de bonne qualité kurk et celle la plus médiocre tabachi. Les laines les plus réputées viennent du Khorasan ou des tribus lors et kurdes.

Le coton est utilisé exclusivement pour la chaîne et la trame. Certains types de tapis, comme ceux de Qom ou de Na'in, on mélange au velours de laine un fil de soie. Dans les tapis très précieux, le velours est de soie. Pour certains tapis anciens, des fils d'argent, d'or, ou de soie entourés d'un fil de métal précieux étaient aussi employés. Actuellement, la chaîne et la trame sont toujours en coton (sauf pour certains tapis nomades entièrement en laine), car celui-ci est plus solide et résistant permet une meilleure tenue du tapis.

Les colorants

La palette très variée des tapis persans a en grande partie contribué à leur renom. La laine à teindre est d'abord déposée dans un bain concentré d'alun qui  fait office de « mordant ». Puis elle est mise en teinture dans un bain colorant, et enfin mise à sécher au soleil.

Avant l'apparition des colorants synthétiques (découverte de l'aniline en 1856 et apparition des colorants en Perse à la fin du XIXe siècle, les teinturiers utilisaient uniquement des colorants naturels, provenant de substances végétales. Parmi les colorants employés : Le rouge donné par la racine de garance, poussant à l'état sauvage dans une grande partie de l'Iran. Les feuilles de l'indigo donnaient du bleu, qui pouvait être très foncé, presque noir. Les feuilles de vigne donnaient les jaunes, qui étaient aussi obtenus à  l'aide du safran (couleur plus délicate), cultivé dans le Khorasan. Le vert était créé en mélangeant du bleu et du jaune avec du sulfate de cuivre.

Les couleurs naturelles de la laine fournissaient les gris et le marron, obtenu aussi  avec du brou de noix. La laine naturelle de mouton ou le poil de chameau noir était employée pour la  couleur noire, pour laquelle l'oxyde de fer contenu dans la noix de galle était aussi utilisé.

Aujourd'hui, la plupart des teinturiers utilisent des colorants synthétiques (sauf parmi les nomades, qui utilisent encore les couleurs naturelles), un  grand nombre d'entre eux étant des colorants au chrome, qui présente des  avantages par rapport à l'aniline et a permis de baisser les coûts.

Sur certains tapis, et à certains endroits ou sur le fond, il est possible que la teinte change. Cette modification de couleur s'appelle abrash. C'est  le signe que le tapis a été teint avec des colorants végétaux.

La chaîne et la trame

La chaîne est l'ensemble des fils verticaux tendus entre les deux extrémités du métier. Les franges des tapis sont les extrémités des fils de chaîne. La trame est formée d'un ou plusieurs fils transversaux (généralement deux, l'un lâche et l'autre tendu), disposés entre deux rangées de nœuds.

 La trame sert à resserrer les nœuds en rangées parallèles et assure la solidité du tapis. La trame est tassée au moyen d'un peigne spécial.

Les nœuds : Il existe deux types de nœud : le ghiordes ou turkbâf et le senneh, ou farsbâf. Le turkbâf est utilisé essentiellement en Turquie et dans le Caucase. Le farsbâf (fars signifiant « persan) » est surtout utilisé en Perse. Dans le turkbâf, le brin de laine est enroulé autour de deux fils de  chaîne, de façon à former une spirale dont les extrémités ressortent entre les deux fils.

Dans le farsbâf, le brin de laine forme une seule spirale autour d'une des deux fils de chaîne. Certains artisans, voulant gagner du temps (mais la qualité du tapis s'en trouve diminuée) nouent les brins de laine sur deux fils de chaîne. Les nœuds sont alors appelés turkbâf jofti ou farsbâf jofti.

L'artisan commence toujours par tisser une lisière en bas du tapis. Une lisière est une bande serrée faite de plusieurs fils de trame qui empêchera le tapis de s'effilocher ou de voir les nœuds se relâcher. La lisère terminée, le nouage peut commencer. Chaque brin de laine est noué sur deux fils de chaîne contigus. Ce sont ces brins de laine qui formeront le « velours » du tapis. Lorsqu'un rang est terminé, l'artisan fait passer un fil de trame, tantôt devant, tantôt derrière chaque fil de chaîne.

Après chaque nœud, l'artisan coupe le brin de laine a environ sept centimètres du nœud et il le tire vers le bas ; c'est ce qui déterminera le « sens » du tapis. En effet, une des caractéristiques du tapis persan est qu'il apparaît totalement différent selon l'angle de vue et  l'incidence de la lumière. Toutes les quatre ou six rangées, l'artisan effectue un premier rasage du velours. C'est seulement à la fin du nouage du tapis que la tranche de velours est égalisée. Si le tapis est très fin, il sera égalisé très ras. Au contraire, il sera plus haut pour un tapis dont la qualité du nouage est plus basse.

C'est la qualité du nouage qui fait la qualité et le prix d'un tapis persan. Un tapis de qualité moyenne compte 2 500 nœuds au décimètre carré, un tapis de basse qualité 500 nœuds au décimètre carré seulement. Un tapis d'excellente qualité peut compter jusqu'à 10 000 nœuds au décimètre carré.

Mentions légales Conditions d'utilisation Rédaction Annonceurs Plan du site
Login : Mot de passe ArtCult - Réalisé par Adrian Darmon