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LE TAPIS PERSAN (2e partie)
27 Avril 2010
Catégorie : FOCUS
Cet article se compose de 3 pages.
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Les formats
Ghali (littéralement « tapis ») : désigne les tapis de grande dimension, de plus de 190x280 cm.  Dozar ou Sedjadeh : employés indifféremment. Le nom vient de do, « deux » et  zar, une mesure persane correspondant à 105 cm environ. Ces tapis mesurent  approximativement 130-140 centimètres de largeur pour 200-210 centimètres de longueur.  Ghalitcheh : Tapis de même format que les précédents mais de qualité très  fine. Kelleghi ou Kelley : tapis de format allongé, mesurant environ  150-200x300-600 cm. Ce tapis est traditionnellement réservé à être disposé en tête (kalleh signifie « tête » en persan) d'un tapis (ghali). Kenareh : format allongé aussi mais plus petits; 80-120cmx250-600 cm. Il est traditionnellement positionné sur les côtés (kenār signifie « côté » en persan) d'un tapis plus grand. Zaronim : correspondant à un zar et demi. Ces tapis mesurent donc environ  150 cm de long.

Motifs

 Les motifs de champ sont un dessin répété jusqu'à envahir toute la surface du champ. Les plus connus sont les suivants : le boteh : son dessin est en forme d'amande ou représente pour certains un cyprès. C'est le plus connu des motifs employés en Perse. Le gol : mot persan signifiant « fleur ». Le motif est de forme octogonale. Le motif hérati : motif composé d'une rosace centrale enfermée dans un
losange. Les sommets du losange sont surmontés de rosaces plus petites. Le joshagan : il est formé d'une succession de losanges ornés de fleurs  stylisées.

Le Kharshiang : en persan, « crabe ». Motif inventé sous le règne de Shah Abbas. Le minah khani : motif qui évoque un champ fleuri. Il est composé de quatre fleurs disposées de façon à dessiner un losange et d'une fleur plus petite au centre. Le zil-e sultan : il est formé de deux vases superposés, ornés de rose et de  branches fleuries. Parfois, des oiseaux sont posés sur le vase. Son origine est relativement récente (XIXe siècle).

 Chah Abbasi : sous ce nom est regroupée toute une série de dessins inventés  sous le règne de Shah Abbas. Ce sont des décors à base de fleurs, inspiré de la fleur de lys.

Les motifs de bordure sont ceux qui ornent les bandes latérales du tapis. Les plus connus sont les suivants : le hérati de bordure : ces motifs sont différents des hérati de champ. Ils se  composent d'une alternance de rosaces et de fleurs, et de rameaux fleuris. Le boteh de bordure : semblable au boteh de champ. La bordure coufique : elle porte ce nom à cause de sa ressemblance avec le style d'écriture du même nom. Il est toujours en blanc. La bordure à feuilles dentelées : elle est formée d'une succession de feuilles dentelées, disposées en biais.

Les motifs d'ornementation sont des dessins destinés à compléter le décor du champ et de la bordure. On y retrouve les motifs suivants : l'étoile à huit branches. La rosace. Le svastika. La croix grecque, entre autres celles à crochets. Le motif dit du chien qui court. Les inscriptions et les dates apparaissent sur la bordure de certains tapis et sont de natures diverses : versets du Coran, vers, dédicaces, date de fabrication, mention du lieu de production.

Symboles et signification

Le tapis a toujours rempli en Orient une double fonction, pratique et symbolique, dont le sens se perd parfois aujourd'hui. Il constitue un espace magique où les bordures représentent les éléments terrestres érigés en défenseurs du champ, habité par la sphère de l'univers et du divin. Un des décors les plus courants est l'arbre, arbre de vie représentant la fertilité, la continuité et servant de lien entre le sous-sol, la terre et le divin. Ce motif largement pré-islamique est souvent représenté dans les tapis de prière persans. Les nuages, qui sous forme très stylisée peuvent être transformés en trèfles, symbolisent la communication avec le divin et la protection divine.

 Le médaillon central représente quant à lui le soleil, le divin, le surnaturel. Dans certains tapis, les écoinçons reprennent les motifs du médaillon central ; ces quatre éléments revêtent alors la signification de portes d'approche et de protection du centre divin. Le jardin, qui est associé au paradis (le mot dérive en effet du vieux-persan pairideieza qui signifie « jardin », « enclos », qui a donné pardis en persan) donne lieu à un type de composition qui apparaît dès le XVIIe siècle en Perse afin d'imiter les jardins des shah, divisés en parcelles rectangulaires ou carrées par des allées et des canaux d'irrigation (chahar bagh). On peut trouver aussi des tapis à thème cynégétique : la chasse était une activité prisée des Shah, requérant adresse, force et connaissance de la nature. Ce thème est également lié au paradis et aux activités spirituelles, puisque la chasse se déroule souvent dans une nature qui peut rappeler les jardins du paradis. Le tapis de Mantes, daté de la deuxième moitié du XVIe siècle et conservé au musée du Louvre est à ce titre exemplaire.

Centre traditionnels de production de tapis en Iran (Perse) . Les centres de production classiques majeurs en Perse étaient à situés à Tabriz (1500-1550), Kashan (1525-1650), Herat (1525-1650), et Kerman (1600-1650).

La majorité des tapis originaires de Tabriz ont un médaillon central et des quarts de médaillons dans les coins recouvrant une ornementation faite d'un champ de vignes entrelacés, parfois ponctués par des chasseurs à cheval, des animaux seuls ou des scènes de combat d'animaux. Les œuvres de Tabriz les plus connues sont peut-être les tapis jumeaux d'Ardabil conservés aujourd'hui dans les collections du Victoria and Albert Museum à Londres et du Los Angeles County Museum.

Kashan est connu pour ses tapis de soie. Les œuvres le plus fameuses sont les trois tapis de soie représentant des scènes de chasse avec des chasseurs à cheval et leurs proies animales qui sont de véritables chefs d'œuvre, conservés dans les collections du Musée d'arts appliqués de Vienne[8] (ou MAK), au Musée des Beaux-Arts de Boston, et au Musée de Stockholm. Les tapis de Kashan sont parmi les plus recherchés. En 1969, un tapis s'est par exemple vendu en Allemagne pour 20 000 dollars US et pourrait valoir aujourd'hui plus de 400 000 euros.

Les tapis de Herat, ou ceux au dessin similaire créés à Lahore et Âgrâ en Inde, sont les plus nombreux dans les collections occidentales. Ils se caractérisent par un champ rouge de pieds de vigne entrelacés et des palmettes vert foncé ou des bordures bleues. Les sept classes de tapis de Kerman ont été définies par May Beattie. Elle a identifié leur structure unique et l'a appelée « technique du vase ». Les types de tapis dans ce groupe incluent les tapis jardin (ornés de jardins formels et de canaux d'eau courante) et les tapis au treillis en ovale. Un exemple très connu et parfait de ce dernier type a été acheté par le Victoria and Albert Museum sous les conseils de William Morris.

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