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CULTURE: UN CHAMPS SI VASTE POUR S'Y PERDRE Par Adrian Darmon
20 Février 2012
Catégorie : FOCUS

La définition la culture dans le monde d'aujourd'hui demeure un problème si tortueux que les hommes politiques ou ceux de la rue n'arrivent toujours pas à cerner avec acuité de sorte qu'elle laisse la porte ouverte à des interprétations souvent peu satisfaisantes.

Déjà, qu'entend-on par culture ? Parler simplement d'un homme cultivé, c'est évoquer un cas personnel, ce qui n'a rien d'approprié concernant une nation pour qui la culture est le résultat de facteurs déterminants qui ont pris forme au cours de son histoire et fait que chaque Etat de notre planète a développé sa propre culture au fil des siècles, nonobstant la réalité de dénominatuers communs d'un continent à l'autre.

Prenons le cas de l'Europe. Durant l'antiquité, elle fut soumise à l'influence de la culture romaine imposée à travers les conquêtes de Rome qui ne parvint toutefois pas à effacer les traditions des peuples qui se trouvèrent sous sa domination. Ainsi, chaque région conquise absorba les apports de la culture romaine sans pour autant se départir de sa spécificité culturelle. Il en alla autrement sous l'ère chrétienne lorsque l'Eglise réussit à faire accepter ses valeurs à travers le continent européen pour mettre en place des règles de conduite basées sur ses préceptes de sorte que la culture dans chaque pays devint essentiellement religieuse avec cependant des variantes, comme ce fut le cas avec l'avènement de l'Islam lors des conquêtes musulmanes au Proche-Orient, dans les Balkans, au Maghreb, en Afrique et dans le sud de l'Espagne jusqu'à la fin du XVe siècle.

La conquête du Nouveau-Monde fut une autre occasion pour l'Eglise de bouleverser d'anciennes cultures sans pour toutefois parvenir à les éradiquer complètement. Si les descendants des Mayas, des Incas ou d'autres civilisations amérindiennes se mirent à adorer un seul dieu, ils n'en conservèrent pas moins nombre de leurs traditions ancestrales. Il en alla un peu de même en Europe où l'Eglise s'acharna à interdire d'anciennes fêtes païennes qui perdurèrent jusqu'à la fin du Moyen-Âge.

La Renaissance, la Réforme et les idées humanistes commencèrent à changer lentement la donne en Europe en ébranlant le rôle de l'Eglise sans toutefois remettre les valeurs chrétiennes en question sinon de les voir être interprétées différemment d'un pays à l'autre à travers le prisme des guerres de religion qui essaimèrent durant des décennies en France, en Allemagne, aux Pays-Bas ou en Bohême aux 16e et 17e siècles alors que la Russie orthodoxe prenait déjà en tenaille la Pologne catholique.

Du 5e au 19e siècle, l'esprit de la chrétienté règna avec force dans les pays européens avec cependant d'importantes disparités culturelles. L'Italie, influente à travers son art, et l'Allemagne restèrent longtemps divisées en étant composées de mini-Etats avant d'être finalement réunifiées sans réussir totalement à faire fondre les cultures de différentes régions en une seule quand bien même on serait tenté d'évoquer une culture italienne ou allemande.

A cet égard, on constatera toujours des différences culturelles, que ce soit entre les Français du Nord, du Centre ou du Sud, comme pour les Allemands, les Espagnols, les Italiens et d'autres peuples d'Europe alors qu'on parle généralement de la culture propre à un pays, ce qui convenons-en témoigne de la difficulté à bien cerner le sujet.

Les hommes politiques ont l'habitude d'affirmer que culture est essentielle au bien-être d'un pays mais ils sont rarement capables de dire ce qu'ils entendent par là puisque la culture est elle-même un domaine assez vaste qui va de l'éducation en passant par les traditions, l'art, la musique, la littérature, le bon goût et la manière de vivre de ses citoyens.

S'agissant d'évoquer la culture, on a fini par emprunter divers chemins détournés, soit à tout englober soit à retenir un fait particulier. Ainsi, les gens sont prompts à parler en raccourci de la culture du fast-food ou du dollar s'agissant des Etats-Unis, de l'art de vivre des Français ou encore de l'âme russe qui ne sont que des résultantes de leur culture alors que chacune d'elle tire ses racines au fin fond de leur histoire.

Il convient donc de prendre en compte les traditions ancestrales, les événements marquants, les boulersements survenus au cours des siècles, les influences des pays voisins ou des flux migratoires, les concepts politiques qui se sont succédé au fil des siècles, les endroits où les individus sont nés, l'éducation, le développement des régions, les progrès technologiques, l'évolution de l'art, le niveau de vie des citoyens et bien d'autres facteurs pour appréhender ce que peut être la culture d'une nation.

Il faut aussi faire un distinguo entre la culture promue par l'Etat et celle qui résulte des initiatives de groupes indépendants ou d'individus, indépendamment du fait que l'une et l'autre s'entrecroisent pour finalement former un tout. N'oublions pas qu'au cours de l'histoire certains souverains ou gouvernements s'avisèrent de mettre en place une politique culturelle pour le moins contraignante comme ce fut précédemment le cas lors durant les siècles de la domination religieuse sur les gens.

On se rappellera du siècle de Louis XIV et de ses multiples achèvements, du rôle joué en Russie par Pierre Le Grand, des bouleversements initiés durant la Révolution française, de l'impact de la colonisation aux Etats-Unis, en Amérique latine et en Afrique, de la politique menée par Napoléon, des influences de la révolution industrielle, de l'essor de la bourgeoisie en Europe, des progrès techniques du début du 20e siècle, des effets de la Première Guerre Mondiale, des diktats culturels imposés par les Soviétiques ou les nazis durant les années 1930 pour signaler que la culture n'a jamais été le résultat d'un processus vraiment naturel.

En fait, chaque pays est différent de son voisin par sa culture qui évolue au fil des générations et à travers les flux migratoires. Ainsi, la culture des banlieues a tendance à se répandre en dehors de celles-ci pour transformer déjà le langage et certains comportements. Il n'en reste pas moins que les citoyens d'une nation conservent un lien fort avec les traditions ancrées dans les régions où ils vivent.

Il va de soi qu'une culture dirigée par l'Etat n'est pas souhaitable du fait qu'elle a ses limites et qu'elle ne peut évoluer qu'à travers une certaine forme de liberté mais c'est d'abord à l'école qu'elle se forge avant de se répandre à travers ses principaux véhicules que sont la littérature, l'art, la musique, le patrimoine d'un pays et ses coutumes.

Chaque Etat a ainsi une spécifité culturelle qui lui est propre mais il va sans dire que le niveau d'éducation et de vie de ses citoyens joue un rôle majeur dans le développement de la culture qui ne souffre pas d'être entravée par une forme d'obscurantisme ou de dictature comme cela a pu être constaté dans plusieurs pays. Dans ce contexte, la démocratie en Europe, aux Etats-Unis ou dans d'autres pays a permis une évolution plus harmonieuse de la culture que dans les Etats dirigés par des despotes ou régis par des système politiques privant les indivdus de liberté.

L'autre atout pour le développement de la culture réside dans le patrimoine d'un pays dont la richesse artistique a été bâtie durant des siècles avec pour résultat d'attirer chez lui un nombre conséquent de touristes qui prennent un plaisir évident à découvrir ses splendeurs. Il va de soi que les Etats concernés n'ont pas hésité à consentir des efforts budgétaires importants pour préserver leur patrimoine et promouvoir une culture enviée par d'autres pays. D'ailleurs, ils ont compris que l'industrie culturelle avait une importance vitale pour leur développement économique pour pallier au recul de leur production industrielle. Néanmoins, les budgets alloués à la culture restent encore insuffisants alors que la crise économique qui a sévi à travers la planète a engendré le chômage et une baisse du niveau de vie pour de centaines de millions de gens, ce qui signifie qu'il reste fort à faire pour envisager l'avenir avec plus de petinence.

On a ainsi constaté que la crise avait mis en péril les patrimoines de nombreux pays confrontés à des dettes publiques colossales, notamment en Grèce, au bord de la faillite, l'Italie, l'Espagne, le Portugal et même la France ou la Grande-Bretagne, des Etats pourtant admirés pour leur culture. Ailleurs, le "Printemps arabe" qui a conduit à la chute de nombreux régimes autoritaires, a fait naître des inquiétudes sur la préservation de sites antiques considérés comme des trésors de l'humanité, notamment en Egypte ou en Libye où nombre de musées et de sites archéologiques ont été exposés à des pillages sans compter les troubles en Syrie ou Yemen, la situation au Proche-Orient, la guerre en Irak qui a engendré une situation de guerre civile, la misère en Afique, l'attitude de l'Iran qui a défié les puissances occidentales ou l'insoluble problème posé par l'Afghanistan dont l'avenir reste plus que jamais incertain.

On a vu que le rigorisme religieux régnant dans certains pays constituait l'un des pires avatars pour la culture et lorsque que des citoyens étaient conditionnés par des discours obscurantistes pour ne plus disposer de leur libre arbitre, le monde porrait finir par se retrouver sous la menace d'un conflit généralisé. Tant qu'un Etat sera dirigé selon des principes religieux ou par des autocrates cherchant à cultiver le culte de la personnalité, le danger sera constant pour l'avenir de la planète.

Ce n'est certainement pas demain la veille que le monde vivra en paix. Cependant, la culture reste une arme essentielle pour rapprocher les hommes même si elle tend paradoxalement à les diviser. C'est là un constat à méditer pour comprendre que le choc des cultures a en même temps du bon et du mauvais. Mais déjà, l'e'ssentiel est d'être cultivé et d'avoir la chance de vivre dans un pays libre...

 

Adrian Darmon

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