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Accepter sa défaite avec résignation alors qu'on a eu toutes les raisons de gagner, c'est être quelque part un con vaincu...
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Biographies
Artcult vous propose une sélection de biographies de grands maîtres. Sélection par Adrian Darmon.
CLAUDE GELLEE LORRAIN , DIT LE
Date naissance/Mort : 1600-1682 Nationalité : Française Activité : Peintre et graveur Fourchette de prix : Entre 3 et 16 millions FF(entre 462 000 et 2,5 millions €) |
Cet article se compose de 2 pages.
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l peignait alors des petits formats exhalant une poésie particulière et dès 1637, il se fit remarquer par l'ambassadeur du roi de France au Vatican, M. de Béthune, qui lui acheta une vue d'un port de mer et un effet de soleil levant.
Déjà copié, Le Lorrain se sentit obligé de rédiger le «Liber Veritas», un ouvrage dans lequel il notait ses travaux et les noms de ses acquéreurs afin de confondre les faussaires.
Il travailla pour le pape Urbain VIII qui lui acheta des pendants sur la recommandation du cardinal Bentivoglio, lui-même client du peintre qui savait si bien restituer le réel à travers des scènes fictives. La maturité du peintre se situa vers 1640 avec ses «embarquements» dont Goethe disait qu'il recelait d'une grande vérité sans ombre de réalité, puis il peignit des scènes bibliques et religieuses en agrandissant ses formats et en rendant ses compositions plus complexes, inondant ses tableaux avec encore plus de lumière, épurant son trait dans ses dessins pour délivrer de magnifiques effets lumineux.
Poétique avant tout, Le Lorrain resta sobre mais extraordinairement explicite dans ses dessins et ses gravures. En ce qui concerne sa peinture, il fut probablement influencé par le Dominiquin, lui même héritier des Carrache et c'est par cette filière qu'il s'associa aux classiques, notamment Poussin qu'il connut à Rome.
La méthode de travail de ces deux peintres fut relativement proche vers les années 1650 puisqu'ils faisaient des études d'après nature avant de composer leurs tableaux dans leurs ateliers mais Poussin fut plus proche des poètes antiques alors que Gellée fut probablement plus spontané dans son approche mais moins influent du fait de sa propension à travailler en solitaire d'autant plus qu'il n'eut pas d'élève, hormis quelques aides comme Domenico Desideri qui resta chez lui de 1634 à 1659.
Le Lorrain n'influença pas vraiment les peintres de sa génération même s'il fit l'objet de copies. A cet égard, il fut aussi discret que Vermeer mais sut tout de même s'attirer une grosse clientèle et poursuivre son œuvre de manière égale.
Atteint par la goutte en 1663, il resta malgré tout égal à lui-même jusqu'à sa mort, parvenant même à plus de concision et de pureté dans ses paysages à partir de 1660, donnant le meilleur de lui-même dans la représentation de scènes bucoliques alliant l'homme à la nature.
Avec «Les Quatre Heures du Jour», il peignit un de ses plus beaux tableaux sur la lumière qui put être considéré comme un des premiers chaînons menant à l'Impressionnisme avec ses effets atmosphériques, ses teintes plus nuancées, un soleil moins violent.
Il composa également des paysages avec des villes antiques tout en oscillant entre une tendance naturaliste et un penchant pour le classicisme, une envie à la fin de sa vie de rendre ses figures tour à tour secondaires et primordiales dans ses œuvres bucoliques. Ce qu'on retiendra surtout de son œuvre sera finalement cette unité quasiment constante, cette atmosphère bien spécifique et ce rendu magistral de la lumière.
Ignoré en France au XVIIe siècle, il intéressa surtout des amateurs en Angleterre où son influence sur de nombreux peintres insulaires, notamment Turner, fut certaine.
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Claude Gellée, dont on ne sait pas grand chose de ses 25 premières années, a été certainement un des peintres les plus importants du XVIIe siècle.
Né dans un village de Lorraine, il perdit, dit-on, ses parents très jeune et rejoignit vraisemblablement un frère aîné, graveur sur bois de son état, à Fribourg-en-Brisgau en 1612 avant d'arriver, on ne sait comment, à Rome l'année suivante.
"Enlèvement d'Europe", 1665
Il partit peut-être à Naples en 1618 mais on sait avec certitude qu'il alla en 1625 à Lorette, à Venise, en Bavière et en Lorraine où il travailla avec Déruet avec lequel il produisit des fresques au plafond de l'église des Carmélites de Nancy. Là, il aurait peut-être rencontré Jacques Callot mais toujours fut-il qu'il retourna en 1627 à Rome en compagnie de Charles Errard et de ses deux fils.
Il se mit à travailler intensément, d'abord sous l'influence du paysagiste Agostino Tassi qui lui fit indirectement connaître le caravagisme ainsi que de Paul Bril qu'il avait auparavant copié.
Laissant loin derrière lui les influences reçues, il exprima alors sa propre personnalité en s'inspirant de la nature qu'il représenta dans nombre de dessins et tableaux en saisissant son atmosphère à toutes les heures du jour.
Vers 1637, il produisit quelques fresques dans des demeures, dont le Palais Crescenzi à Rome mais resta avant tout attiré par le paysage qu'il traduisait à travers des dessins et des notes avant de travailler dans son atelier.
Dès 1633, il avait créé des compositions selon son style particulier que ce fut avec ses ports, ses paysages et ses architectures comme le «Paysage avec le Jugement de Pâris» où le soleil, pas seulement suggéré, éclaire ses scènes comme un système d'éclairage sur une scène de théâtre.
l peignait alors des petits formats exhalant une poésie particulière et dès 1637, il se fit remarquer par l'ambassadeur du roi de France au Vatican, M. de Béthune, qui lui acheta une vue d'un port de mer et un effet de soleil levant.
Déjà copié, Le Lorrain se sentit obligé de rédiger le «Liber Veritas», un ouvrage dans lequel il notait ses travaux et les noms de ses acquéreurs afin de confondre les faussaires.
Il travailla pour le pape Urbain VIII qui lui acheta des pendants sur la recommandation du cardinal Bentivoglio, lui-même client du peintre qui savait si bien restituer le réel à travers des scènes fictives. La maturité du peintre se situa vers 1640 avec ses «embarquements» dont Goethe disait qu'il recelait d'une grande vérité sans ombre de réalité, puis il peignit des scènes bibliques et religieuses en agrandissant ses formats et en rendant ses compositions plus complexes, inondant ses tableaux avec encore plus de lumière, épurant son trait dans ses dessins pour délivrer de magnifiques effets lumineux.
Poétique avant tout, Le Lorrain resta sobre mais extraordinairement explicite dans ses dessins et ses gravures. En ce qui concerne sa peinture, il fut probablement influencé par le Dominiquin, lui même héritier des Carrache et c'est par cette filière qu'il s'associa aux classiques, notamment Poussin qu'il connut à Rome.
La méthode de travail de ces deux peintres fut relativement proche vers les années 1650 puisqu'ils faisaient des études d'après nature avant de composer leurs tableaux dans leurs ateliers mais Poussin fut plus proche des poètes antiques alors que Gellée fut probablement plus spontané dans son approche mais moins influent du fait de sa propension à travailler en solitaire d'autant plus qu'il n'eut pas d'élève, hormis quelques aides comme Domenico Desideri qui resta chez lui de 1634 à 1659.
Le Lorrain n'influença pas vraiment les peintres de sa génération même s'il fit l'objet de copies. A cet égard, il fut aussi discret que Vermeer mais sut tout de même s'attirer une grosse clientèle et poursuivre son œuvre de manière égale.
Atteint par la goutte en 1663, il resta malgré tout égal à lui-même jusqu'à sa mort, parvenant même à plus de concision et de pureté dans ses paysages à partir de 1660, donnant le meilleur de lui-même dans la représentation de scènes bucoliques alliant l'homme à la nature.
Avec «Les Quatre Heures du Jour», il peignit un de ses plus beaux tableaux sur la lumière qui put être considéré comme un des premiers chaînons menant à l'Impressionnisme avec ses effets atmosphériques, ses teintes plus nuancées, un soleil moins violent.
Il composa également des paysages avec des villes antiques tout en oscillant entre une tendance naturaliste et un penchant pour le classicisme, une envie à la fin de sa vie de rendre ses figures tour à tour secondaires et primordiales dans ses œuvres bucoliques. Ce qu'on retiendra surtout de son œuvre sera finalement cette unité quasiment constante, cette atmosphère bien spécifique et ce rendu magistral de la lumière.
Ignoré en France au XVIIe siècle, il intéressa surtout des amateurs en Angleterre où son influence sur de nombreux peintres insulaires, notamment Turner, fut certaine.
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