La foire international d'art contemporain de Bâle, qui s'es tenue du 11 au 17 juin 2002, a présenté les œuvres de plus de 1 000 artistes des XXe et XXIe siècles. La foire est devenue le rendez-vous incontournable des grands marchands de la planète et le lieu le plus couru pour voir des chefs d'œuvres d'artistes défunts ou vivants.
Les visiteurs ont pu y admirer des œuvres de Giacometti ou de Bacon et découvrir des artistes de talents comme Annika Larsson, dont la vidéo quelque peu érotique intitulée « Bend II » a fait sensation, ou Gilles Barbier qui a présenté des héros américains modelés en cire vieillis et fatigués.
Autre événement, le carré des artistes en devenir exposant à « Liste 02 » à la Young Art Fair où les amateurs ont pu acheter des œuvres à moins de 10 000 euros.
Néanmoins, cette grande foire semble s'être assagie cette année en subissant le contrecoup de la crise économique qui sévit maintenant depuis douze mois.
On n'a plus assisté à ces bousculades constatées il y a trois ans encore et les acheteurs n'ont plus à jouer des coudes pour négocier des œuvres proposées à des prix encore très conséquents.
Parmi les œuvres vendues, à noter une sculpture unique en pierre de Henri Laurens datée de 1927 et intitulée « Femme accoudée » partie d'emblée à 500 000 euros, quelques toiles de Warhol entre 2 et 3 millions de dollars, un immense Sam Francis titré « Tokyo Mural » de 1957 réservé à près de 5 millions de dollars ou une construction de Kurt Schwitters, « Merzbild mit Spielkarten » de 1919, emportée à 1,3 million de dollars.
Les grandes vedettes de cette foire ont évidemment été Bacon avec un magnifique triptyque proposé à 10 millions de dollars par la Marlborough Gallery, Giacometti, Germaine Richier, Dubuffet, Tom Wesselman, Lucio Fontana, Cy Twombly ou Kenneth Noland.
En règle général, les amateurs se sont montrés prudents et n'ont acheté qu'à bon escient en ne voulant surtout pas se comporter comme les habitués de la Bourse, ce qui a obligé bien des marchands à ne pas trop forcer sur les prix.