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Les peintres fauves ne jouèrent avec les couleurs pures que durant à peine une décennie pour ensuite ne produire hélas que du dégriffé (AD)

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La ruche à cent ans
01 Janvier 2003



La Ruche, un des plus grands viviers artistiques de Paris, fête ses cent ans au Musée de Montparnasse jusqu'au 14 mai 2003.

Cette exposition retrace l'histoire de ces ateliers qui accueillirent des artistes qui laissèrent leurs noms dans l'histoire de la peinture et de la sculpture du XXe siècle, Modigliani, Kisling, Soutine, Henri Laurens, Zadkine, Chagall, Fernand Léger et bien d'autres.

La plupart de ces artistes étaient venus d'Europe de l'Est attirés par par la renommée de Paris et la gloire de ses peintres. Ils s'installèrent à Montparnasse, lieu mythique pour les peintres, et furent nombreux à s'installer à la Ruche créée par le sculpteur Alfred Boucher qui avait souhaité offrir un toit aux artistes démunis.

Installée sur la plaine de Vaugirard près de Montparnasse, la Ruche abrita plus d'une centaine d'ateliers dans lesquels de nombreux artistes sans le sou purent trouver un lieu adéquat pour travailler.

La Ruche fut donc un refuge pour des centaines d'artistes fauchés qui y travaillèrent sans toutefois y trouver le confort souhaité. Travaillant sans électricité, la plupart créèrent des œuvres plutôt sombres et tourmentées, comme Soutine, Krémègne ou Kikoïne, mais tous se sentirent solidaires des uns des autres et constituèrent une communauté solide et génératrice d'amitiés.

Il y avait au sein de la Ruche une sorte de communion d'esprit et un fort courant d'entraide qu'on ne trouvait nulle part ailleurs et qui faisait de cet endroit une colonie particulière, un territoire étranger en plein Paris.

Les artistes étrangers s'échangeaient leurs portraits et parfois leurs modèles tout en partageant leurs repas et surtout leurs expériences et ce jusqu'au début de la Seconde Guerre Mondiale qui les mena les uns vers l'exil, les autres vers la mort dans des camps de concentration mais la Ruche survécut en accueillant des autochtones après 1945. Sauvée de la destruction en 1970, elle est restée en activité mais aujourd'hui ses pensionnaires sont beaucoup moins des crève la faim.

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