Enorme surprise à New York où un portrait peint en 1907 par Gustav Klimt a été vendu de gré à gré par le biais de Christie's pour la somme record de 135 millions de dollars au profit de Ronald Lauder, grand collectionneur américain et héritier de l'empire cosmétique Estée Lauder, détrônant ainsi le légendaire Pablo Picasso dont une oeuvre avait atteint 104 millions de dollars en 2004 chez Sotheby's. Le portrait d'Adèle Bloch-Bauer peint par l'artiste autrichien avait non seulement tout d'une icône, par la grâce dégagée par cette dernière mais aussi par l'or et le patchwork de couleurs de sa robe et d'une partie de l'arrière-plan produisant une atmosphère mondaine et surréaliste à la fois mais aussi une histoire qui a donné lieu à une longue polémique.
Ce tableau avait été longtemps exposé au Musée du Belvédère de Vienne en compagnie d'autres oeuvres de Klimt ayant appartenu à Adèle Bloch-Bauer, morte cinq ans après lui en 1925. Cette dernière avait émis le souhait dans un testament de les offrir à ce musée mais elles étaient restées entre les mains de son mari Ferdinand Bloch, un juif tchèque propriétaire d'une importante entreprise sucrière.
Peu après la réunification de l'Autriche à l'Allemagne nazie en 1938, Ferdinand Bloch fut soumis aux persécutions antisémites et se vit confisquer ses biens. Les tableaux allèrent ainsi au Belvédère alors qu'il put quitter Vienne et se réfugier en Suisse, où il mourut pratiquement ruiné en 1945.
Quelques années plus tard, ses héritiers engagèrent une procédure pour récupérer les tableaux confisqués par les nazis et au final, le Musée du Belvédère dut les restituer en renonçant à les racheter pour la somme de 300 millions de dollars réclamée par ceux-ci.
Ronald Laude est par ailleurs le fondateur de la Neue Galerie, à New York, un musée abritant une belle collection d'art allemand et autrichien. En achetant ce Klimt, il lui offre une pièce splendide et réalise au passage surtout une superbe opération de relations publiques sans avoir recours aux services de sociétés de promotion, ce qui lui épargne d'avoir à payer pour une campagne d'une telle envergure. Ronald Lauder a en effet admis avoir dépensé plus que pour le tableau le plus cher du monde (le Garçon à la pipe de Picasso, adjugé 104 millions de dollars en 2004 chez Sotheby's).
Désormais, Klimt est devenu une véritable star du marché, aux côtés de Picasso, Van Gogh, Cézanne, Monet, Matisse ou Modigliani.
Le 20 juin 2006, Les Tournesols d'Egon Schiele, autre tableau spolié récemment redécouvert chez un particulier en France, a été adjugé 11,8 millions de livres par Christie's à Londres, triplant l'estimation basse.
Enorme surprise à New York où un portrait peint en 1907 par Gustav Klimt a été vendu de gré à gré par le biais de Christie's pour la somme record de 135 millions de dollars au profit de Ronald Lauder, grand collectionneur américain et héritier de l'empire cosmétique Estée Lauder, détrônant ainsi le légendaire Pablo Picasso dont une oeuvre avait atteint 104 millions de dollars en 2004 chez Sotheby's. Le portrait d'Adèle Bloch-Bauer peint par l'artiste autrichien avait non seulement tout d'une icône, par la grâce dégagée par cette dernière mais aussi par l'or et le patchwork de couleurs de sa robe et d'une partie de l'arrière-plan produisant une atmosphère mondaine et surréaliste à la fois mais aussi une histoire qui a donné lieu à une longue polémique.
Ce tableau avait été longtemps exposé au Musée du Belvédère de Vienne en compagnie d'autres oeuvres de Klimt ayant appartenu à Adèle Bloch-Bauer, morte cinq ans après lui en 1925. Cette dernière avait émis le souhait dans un testament de les offrir à ce musée mais elles étaient restées entre les mains de son mari Ferdinand Bloch, un juif tchèque propriétaire d'une importante entreprise sucrière.
Peu après la réunification de l'Autriche à l'Allemagne nazie en 1938, Ferdinand Bloch fut soumis aux persécutions antisémites et se vit confisquer ses biens. Les tableaux allèrent ainsi au Belvédère alors qu'il put quitter Vienne et se réfugier en Suisse, où il mourut pratiquement ruiné en 1945.
Quelques années plus tard, ses héritiers engagèrent une procédure pour récupérer les tableaux confisqués par les nazis et au final, le Musée du Belvédère dut les restituer en renonçant à les racheter pour la somme de 300 millions de dollars réclamée par ceux-ci.
Ronald Laude est par ailleurs le fondateur de la Neue Galerie, à New York, un musée abritant une belle collection d'art allemand et autrichien. En achetant ce Klimt, il lui offre une pièce splendide et réalise au passage surtout une superbe opération de relations publiques sans avoir recours aux services de sociétés de promotion, ce qui lui épargne d'avoir à payer pour une campagne d'une telle envergure. Ronald Lauder a en effet admis avoir dépensé plus que pour le tableau le plus cher du monde (le Garçon à la pipe de Picasso, adjugé 104 millions de dollars en 2004 chez Sotheby's).
Désormais, Klimt est devenu une véritable star du marché, aux côtés de Picasso, Van Gogh, Cézanne, Monet, Matisse ou Modigliani.
Le 20 juin 2006, Les Tournesols d'Egon Schiele, autre tableau spolié récemment redécouvert chez un particulier en France, a été adjugé 11,8 millions de livres par Christie's à Londres, triplant l'estimation basse.