La vente de la collection Vérité d'arts Premiers, qui s'est tenue les 17 et 18 juin 2006 à l'Hôtel Drouot, a été couronnée de succès avec au final, un produit record de 44 millions d'euros, au double de ce qui était attendu.
Les amateurs ont souvent été bien au-delà des estimations pour arracher les lots phares parmi les 514 pièces proposées, collectées avec peu de moyens à partir des années 1920 par Pierre Vérité, un jeune étudiant des Beaux-Arts alors désargenté.
Pierre Vérité devint vite courtier avant de tenir la galerie Carrefour boulevard Raspail en compagnie de son épouse Suzanne. Grâce à son beau-frère, employé au Mali par la compagnie coloniale La Cotonière, il se constitua alors une belle collection avant de parcourir l'Afrique à la recherche de beaux objets.
Ce marchand se fit une belle clientèle, surtout parmi les artistes, notamment Picasso, André Lhote ou Charles Lapicque ou des intellectuels comme André Breton et Paul Eluard. Inutile de dire que la vente de sa collection a eu un fort impact médiatique, d'autant plus qu'il s'est agi de la dernière de cette importance encore en mains privées en France.
L'exposition qui s'est tenue avant cette vente exceptionnelle a attiré plus de quinze mille visiteurs dont plus de 6 000 ont acheté le catalogue vendu à 100 euros pièce. La vente elle-même a fait salle comble avec la présence de la plupart des plus grands collectionneurs et marchands de la planète venus batailler pour des pièces rares, dignes de figurer dans les musées les plus importants. Un masque ngil fang à un prix démentiel de 5 millions d'euros sans les frais
Une statue royale baoulé assise sur un lionceau a atteint 700 000 euros, soit plus du triple de son estimation alors qu'un masque Ngil Fang a culminé à 5 millions d'euros, un nouveau record mondial absolu en art primitif (détrônant au passage les 3,4 millions de dollars frais compris atteints en avril 1990 chez Sotheby's pour une figure d'épouse royale bangwa du Cameroun) alors que d'autres objets estimés au mieux à 10 000 euros ont souvent quintuplé leurs estimations.
Une tête fang en bois (hauteur 39 cm) pour le culte byéri a été vendue pour 1,4 million d'euros, un masque punu du Gabon en bois mi-dur peint au kaolin (hauteur 29 cm) a changé de main pour 800 000 euros, une statue de chasseur Chokwe a été adjugée pour 3,2 millions d'euros, une statue déblé Senoufo a été enlevée pour 2,5 millions d'euros, une divinité nimba Baga de Guinée a atteint 1,9 million d'euros, un masque double nda Baoulé a atteint 1,3 million d'euros, une statue kuyu du Congo en bois polychrome (hauteur 83 cm) a culminé à 1 million d'euros , une statuette féminine kuyu à cimier animalier en bois polychrome orné de métal et de fibres (hauteur 113 cm) a été enlevée pour 900 000 euros, une statue reliquaire kongo-solongo du Congo en bois teinté rouge avec du métal, des fibres et des graines (hauteur 88 cm) a été emportée pour 700 000 euros et un poisson reliquaire des îles Salomon en bois noir polychrome et coquillages (longueur 196 cm)a séduit un amateur pour 714 816 euros (frais compris) au milieu d'autres enchères mirifiques qui ont empêché l'Etat de faire jouer son droit de préemption, sauf en une seule occasion pour un linteau de Nouvelle Guinée en bois polychrome (longueur 330 cm) sculpté à chaque extrémité d'un personnage féminin et d'un personnage masculin.
La vente de la collection Vérité d'arts Premiers, qui s'est tenue les 17 et 18 juin 2006 à l'Hôtel Drouot, a été couronnée de succès avec au final, un produit record de 44 millions d'euros, au double de ce qui était attendu.
Les amateurs ont souvent été bien au-delà des estimations pour arracher les lots phares parmi les 514 pièces proposées, collectées avec peu de moyens à partir des années 1920 par Pierre Vérité, un jeune étudiant des Beaux-Arts alors désargenté.
Pierre Vérité devint vite courtier avant de tenir la galerie Carrefour boulevard Raspail en compagnie de son épouse Suzanne. Grâce à son beau-frère, employé au Mali par la compagnie coloniale La Cotonière, il se constitua alors une belle collection avant de parcourir l'Afrique à la recherche de beaux objets.
Ce marchand se fit une belle clientèle, surtout parmi les artistes, notamment Picasso, André Lhote ou Charles Lapicque ou des intellectuels comme André Breton et Paul Eluard. Inutile de dire que la vente de sa collection a eu un fort impact médiatique, d'autant plus qu'il s'est agi de la dernière de cette importance encore en mains privées en France.
L'exposition qui s'est tenue avant cette vente exceptionnelle a attiré plus de quinze mille visiteurs dont plus de 6 000 ont acheté le catalogue vendu à 100 euros pièce. La vente elle-même a fait salle comble avec la présence de la plupart des plus grands collectionneurs et marchands de la planète venus batailler pour des pièces rares, dignes de figurer dans les musées les plus importants. Un masque ngil fang à un prix démentiel de 5 millions d'euros sans les frais
Une statue royale baoulé assise sur un lionceau a atteint 700 000 euros, soit plus du triple de son estimation alors qu'un masque Ngil Fang a culminé à 5 millions d'euros, un nouveau record mondial absolu en art primitif (détrônant au passage les 3,4 millions de dollars frais compris atteints en avril 1990 chez Sotheby's pour une figure d'épouse royale bangwa du Cameroun) alors que d'autres objets estimés au mieux à 10 000 euros ont souvent quintuplé leurs estimations.
Une tête fang en bois (hauteur 39 cm) pour le culte byéri a été vendue pour 1,4 million d'euros, un masque punu du Gabon en bois mi-dur peint au kaolin (hauteur 29 cm) a changé de main pour 800 000 euros, une statue de chasseur Chokwe a été adjugée pour 3,2 millions d'euros, une statue déblé Senoufo a été enlevée pour 2,5 millions d'euros, une divinité nimba Baga de Guinée a atteint 1,9 million d'euros, un masque double nda Baoulé a atteint 1,3 million d'euros, une statue kuyu du Congo en bois polychrome (hauteur 83 cm) a culminé à 1 million d'euros , une statuette féminine kuyu à cimier animalier en bois polychrome orné de métal et de fibres (hauteur 113 cm) a été enlevée pour 900 000 euros, une statue reliquaire kongo-solongo du Congo en bois teinté rouge avec du métal, des fibres et des graines (hauteur 88 cm) a été emportée pour 700 000 euros et un poisson reliquaire des îles Salomon en bois noir polychrome et coquillages (longueur 196 cm)a séduit un amateur pour 714 816 euros (frais compris) au milieu d'autres enchères mirifiques qui ont empêché l'Etat de faire jouer son droit de préemption, sauf en une seule occasion pour un linteau de Nouvelle Guinée en bois polychrome (longueur 330 cm) sculpté à chaque extrémité d'un personnage féminin et d'un personnage masculin.