, porteuse de la lumière et de qualités morales nourries par une ardeur sans cesse belliqueuse. Durant l'Antiquité on représenta coiffée du bonnet phrygien égorgeant un taureau blanc pour faire couler son sang sur des hommes en quête de régénération. Les soldats romains, lors de campagnes menées en Orient à partir du 1er siècle avant J.-C., adoptèrent cette divinité et lui vouèrent un culte qui dura plusieurs siècles.
Ce fut lors des travaux réalisés pour la construction de la Fondation Gianadda, à Martigny dans le Valais, que les ruines d'un temple dédié à furent découvertes. Aujourd'hui, elle consacre son exposition au thème du taureau en présentant notamment des œuvres de Picasso, qui sert de relais entre la mythologie, la tauromachie et l'art moderne.
Picasso s'intéressa très tôt à la tauromachie avant d'aborder le thème du Minotaure. Il suffit d'admirer le bas-relief en marbre « et le Zodiaque » du 4e siècle après J.-C., prêtée par le Louvre, pour se faire une idée de cette corrélation. On peut également découvrir plusieurs pièces antiques et les comparer avec des œuvres étonnantes du grand maître espagnol qui sut admirablement se nourrir de l'esprit de sacrifice représenté par le taureau et des symboles érotiques et religieux exhalés par le Minotaure qui permirent à l'artiste de produire quelque chose de « -ordinaire ».