La Fondation Mona Bismarck présente jusqu'au 13 octobre 2001 une exposition consacrée à l'artiste italien Massimo Campigli (1895-1973) dont les œuvres n'avaient jamais été montrées dans le cadre d'une rétrospective. Campigli, qui travailla de nombreuses années en France où il fut représenté par la galerie Jeanne Bucher, était né à Berlin d'un père inconnu et d'une mère berlinoise qui, pour éviter le scandale, alla s'installer à Florence.
Il transforma plus tard son nom de Max Ihlenfeld en Massimo Campigli et demanda la nationalité italienne. Devenu correspondant du Corriere della sera à Paris à la fin de la Première Guerre Mondiale, il se mit à peindre la nuit avant de se consacrer à la peinture en 1927.
Influencé au départ par le cubisme et Ozenfant, il s'intéressa ensuite à la peinture de Chirico et trouva sa propre expression en montrant des femmes seules ou dans des situations plutôt bizarres dans des scènes empreintes toutefois de poésie.
Il découvrit ensuite l'art étrusque dont il s'inspira et s'adonna également à la fresque. Campigli s'installa en 1949 à Saint-Tropez et transforma son style en subissant l'influence de l'art des aborigènes.
Les œuvres de cet artiste dont la cote s'est affermie depuis ces quinze dernières années sont pareilles à des icônes avec ces femmes hiératiques aux formes ovales pareilles à des figurines de porcelaine placées dans des plans structurés et divisés. Des œuvres typiques qui situent Campigli dans un registre particulier et le placent à part dans l'art italien du XXe siècle surtout que les critiques pourraient arguer qu'il n'est pas vraiment italien.