Le Grand Palais, place G. Clémenceau à Paris, présente une remarquable rétrospective des œuvres du peintre anglais John Constable (1776-1837) dont l'influence entraîna en grande partie la révolution qu'allait subir la peinture à partir des années 1830 pour aboutir finalement à l'Impressionnisme.
Cette exposition a été organisée avec l'aide de Lucian Freud, petit-fils du célèbre psychanaliste Sigmund Freud, considéré aujourd'hui comme un des plus grands peintres figuratifs vivants.
Comme son compatriote W.M Turner, Constable exerça une énorme influence sur les peintres de l'Ecole de Barbizon et les Impressionnistes. Ce fut lui en particulier qui représenta le paysage à l'image d'une nature vibrante et non plus comme un simple décor.
Les visiteurs pourront admirer sa célèbre « Charrette à foin », une œuvre qui recèle une extraordinaire atmosphère bucolique, une beauté pure.
Certains critiques argueront que le peintre s'est nourri des anciens comme Le Titien, Ruysdaël, Rombouts, Claude Gellée ou Poussin. On répondra que tout artiste a besoin de se former avant de prendre son envol et Constable n'échappe sûrement pas à la règle mais devenu lui-même, il est alors sublime.
Il alla vers la nature, la huma, la décortiqua et la dompta à sa manière pour en exhaler sa splendeur avec un talent fou qui fit frissonner Delacroix et bien d'autres peintres français.
Constable donna la nature, la vraie, en spectacle avec un souci constant d'harmonie et de réalité en jonglant avec les difficultés, comme la représentation d'un arc-en-ciel irisé un jour d'été, probable témoin d'un orage brutal suivi d'une belle éclaircie. On y perçoit presque un rythme coloré annonciateur d'un Robert Delaunay faisant ses gammes révolutionnaires sur la toile.
Au contact direct de la nature, Constable réalisa de nombreuses études, pour la plupart très enlevées, pour construire plusieurs chefs d'œuvre tout en ayant l'intelligence d'observer sans cesse les variations du ciel, des nuages et de la lumière.
Le peintre alla vers la réalité simple tout en alourdissant sa pâte à la fin de sa vie, une réalité à couper le souffle avec des forêts parcourues parfois par des gens, des vrais, des contemporains du peintre et non plus de héros mythologiques que les anciens se plaisaient à reproduire dans leurs œuvres.
Cela dit, Constable a été le peintre d'une époque révolue, celle qui vit progressivement la nature subir les assauts de la modernité alors que l'avènement de la révolution industrielle et le développement urbain firent perdre à la campagne de sa superbe jusqu'à parfois l'effacer. Que reste-t-il des paysages immortalisés par Constable ? Plus grand-chose à vrai dire, sinon la nostalgie lorsqu'on admire ses tableaux si aptes à nous faire imaginer ou sentir l'air humide de la forêt, le chlorophylle des arbres et des fougères, les bois moussus ou décomposés, l'eau des mares stagnantes et les diverses variétés de terre.
Le Grand Palais, place G. Clémenceau à Paris, présente une remarquable rétrospective des œuvres du peintre anglais John Constable (1776-1837) dont l'influence entraîna en grande partie la révolution qu'allait subir la peinture à partir des années 1830 pour aboutir finalement à l'Impressionnisme.
Cette exposition a été organisée avec l'aide de Lucian Freud, petit-fils du célèbre psychanaliste Sigmund Freud, considéré aujourd'hui comme un des plus grands peintres figuratifs vivants.
Comme son compatriote W.M Turner, Constable exerça une énorme influence sur les peintres de l'Ecole de Barbizon et les Impressionnistes. Ce fut lui en particulier qui représenta le paysage à l'image d'une nature vibrante et non plus comme un simple décor.
Les visiteurs pourront admirer sa célèbre « Charrette à foin », une œuvre qui recèle une extraordinaire atmosphère bucolique, une beauté pure.
Certains critiques argueront que le peintre s'est nourri des anciens comme Le Titien, Ruysdaël, Rombouts, Claude Gellée ou Poussin. On répondra que tout artiste a besoin de se former avant de prendre son envol et Constable n'échappe sûrement pas à la règle mais devenu lui-même, il est alors sublime.
Il alla vers la nature, la huma, la décortiqua et la dompta à sa manière pour en exhaler sa splendeur avec un talent fou qui fit frissonner Delacroix et bien d'autres peintres français.
Constable donna la nature, la vraie, en spectacle avec un souci constant d'harmonie et de réalité en jonglant avec les difficultés, comme la représentation d'un arc-en-ciel irisé un jour d'été, probable témoin d'un orage brutal suivi d'une belle éclaircie. On y perçoit presque un rythme coloré annonciateur d'un Robert Delaunay faisant ses gammes révolutionnaires sur la toile.
Au contact direct de la nature, Constable réalisa de nombreuses études, pour la plupart très enlevées, pour construire plusieurs chefs d'œuvre tout en ayant l'intelligence d'observer sans cesse les variations du ciel, des nuages et de la lumière.
Le peintre alla vers la réalité simple tout en alourdissant sa pâte à la fin de sa vie, une réalité à couper le souffle avec des forêts parcourues parfois par des gens, des vrais, des contemporains du peintre et non plus de héros mythologiques que les anciens se plaisaient à reproduire dans leurs œuvres.
Cela dit, Constable a été le peintre d'une époque révolue, celle qui vit progressivement la nature subir les assauts de la modernité alors que l'avènement de la révolution industrielle et le développement urbain firent perdre à la campagne de sa superbe jusqu'à parfois l'effacer. Que reste-t-il des paysages immortalisés par Constable ? Plus grand-chose à vrai dire, sinon la nostalgie lorsqu'on admire ses tableaux si aptes à nous faire imaginer ou sentir l'air humide de la forêt, le chlorophylle des arbres et des fougères, les bois moussus ou décomposés, l'eau des mares stagnantes et les diverses variétés de terre.