Le prix des œuvres d'art grimpe encore. Certains redoutent que cette hausse tienne d'un élan purement spéculatif mais il n'en est rien. La sélectivité des acheteurs garantit en fait la tenue du marché.
Plus que jamais dans les périodes de hausse des cours, le parallèle avec le marché financier fait craindre la présence d'une bulle spéculative ; c'est à dire un gonflement artificiel des prix animé par la volonté des acheteurs de générer des profits coûte que coûte.
En théorie, quand les prix montent les vendeurs sont incités à accroître l'offre d'œuvres d'art. La montée en valeur s'accompagne de celle en volume. Or, sur ce marché, l'offre d'œuvres non contemporaines est limitée. Aussi, en guise de substituts, la tentation est grande de proposer aux collectionneurs des œuvres actuelles sur lesquelles l'incertitude qualitative est relativement élevée. En période de bulle spéculative, parallèlement à la hausse des prix, on assiste à une élévation du nombre de lots proposés aux enchères, à une baisse du nombre d'invendus, attisée par une demande intensifiée, à une montée exceptionnelle des prix des œuvres d'art contemporain et à une baisse sensible de la qualité moyenne des œuvres échangées. Autant de signaux qui caractérisaient le marché à la fin des années 1980.
Cette année, la donne est tout autre. Tout d'abord, la hausse des prix n'a pas suscité la frénésie de revente. En début de saison les vendeurs ont longtemps hésité à proposer leurs œuvres suite à l'incertitude insufflée par le 11 septembre 2001. Conséquence, le nombre de transactions baisse en 2002. Ensuite, la montée des prix est cumulée avec l'exigence de l'achat. Les œuvres de piètre qualité ne trouvent généralement pas preneur.
Les collectionneurs n'ont jamais été aussi sélectifs : plus de 36% des œuvres proposées aux enchères sont ravalées. En 1998, le taux d'invendus n'était que de 25,6%. Même si les prix grimpent, les experts n'en demeurent pas moins prudents. Aussi, les vendeurs trop gourmands, imposant des prix de réserve trop élevés, restent souvent sur leur faim. La leçon de 1990 semble porter ses fruits. La juste estimation et l'expertise préalable à la vente prennent plus que jamais leurs lettres de noblesse.
A l'inverse de nombreux titres boursiers, la hausse des prix des œuvres d'art n'est pas artificielle. Dans les conditions de marché actuelles, les risques de krach sont nuls sur l'un des plus vieux marché du monde.
Le prix des œuvres d'art grimpe encore. Certains redoutent que cette hausse tienne d'un élan purement spéculatif mais il n'en est rien. La sélectivité des acheteurs garantit en fait la tenue du marché.
Plus que jamais dans les périodes de hausse des cours, le parallèle avec le marché financier fait craindre la présence d'une bulle spéculative ; c'est à dire un gonflement artificiel des prix animé par la volonté des acheteurs de générer des profits coûte que coûte.
En théorie, quand les prix montent les vendeurs sont incités à accroître l'offre d'œuvres d'art. La montée en valeur s'accompagne de celle en volume. Or, sur ce marché, l'offre d'œuvres non contemporaines est limitée. Aussi, en guise de substituts, la tentation est grande de proposer aux collectionneurs des œuvres actuelles sur lesquelles l'incertitude qualitative est relativement élevée. En période de bulle spéculative, parallèlement à la hausse des prix, on assiste à une élévation du nombre de lots proposés aux enchères, à une baisse du nombre d'invendus, attisée par une demande intensifiée, à une montée exceptionnelle des prix des œuvres d'art contemporain et à une baisse sensible de la qualité moyenne des œuvres échangées. Autant de signaux qui caractérisaient le marché à la fin des années 1980.
Cette année, la donne est tout autre. Tout d'abord, la hausse des prix n'a pas suscité la frénésie de revente. En début de saison les vendeurs ont longtemps hésité à proposer leurs œuvres suite à l'incertitude insufflée par le 11 septembre 2001. Conséquence, le nombre de transactions baisse en 2002. Ensuite, la montée des prix est cumulée avec l'exigence de l'achat. Les œuvres de piètre qualité ne trouvent généralement pas preneur.
Les collectionneurs n'ont jamais été aussi sélectifs : plus de 36% des œuvres proposées aux enchères sont ravalées. En 1998, le taux d'invendus n'était que de 25,6%. Même si les prix grimpent, les experts n'en demeurent pas moins prudents. Aussi, les vendeurs trop gourmands, imposant des prix de réserve trop élevés, restent souvent sur leur faim. La leçon de 1990 semble porter ses fruits. La juste estimation et l'expertise préalable à la vente prennent plus que jamais leurs lettres de noblesse.
A l'inverse de nombreux titres boursiers, la hausse des prix des œuvres d'art n'est pas artificielle. Dans les conditions de marché actuelles, les risques de krach sont nuls sur l'un des plus vieux marché du monde.