Inaugurée le 14 juin 2002 pour durer tout lété, la Documenta de Kassel, une des manifestations d'art contemporains parmi les plus courues dans le monde, a mis l'accent sur les aspects sociologiques et politiques pour sa XIe édition.
Les visiteurs peuvent y découvrir des œuvres monumentales et puissantes comme les « Articulés-Désarticulés » d'Annette Messager avec des animaux, des corps et des éléments en peluche tenus par des fils, des balanciers et des animés par des moteurs ou les installations d'étagères de Choreh Freyzdou, morte en 1996 à 40 ans.
Néanmoins, la Documenta offre peu de nouvelles découvertes propres à susciter l'emballement. A ce niveau, on peut rester sur sa faim malgré les étonnantes vidéos de Chantal Ackermann, de Yona Friedman, du Turc Kutlug Ataman ou des Russes Igor et Svetlana Kopystianski.
Et la peinture dans tout cela semble perdue, à l'écart, reléguée au rayon des laissés pour compte. Malgré un désir d'ouverture aux créateurs du monde entier, la Documenta a mis exagérément l'accent sur des documentaires et des photo-reportages sur la guerre et la pauvreté.
A être le miroir des malheurs contemporains, l'art finit plutôt dans une sorte d'impasse où le questionnement se fige sur la politique et non plus sur l'esthétisme ou le sens d'une œuvre, à croire que les problèmes liés à la mondialisation ou les effets du 11 septembre 2001 ont provoqué un tel choc au niveau artistique que plus rien ne peut se concevoir en dehors des frontières de la violence, de l'obscénité, de la misère et du morbide.
En cherchant ainsi à imposer une vision quart-mondialiste de l'art, le commissaire de la Documenta, le Nigérian Okwui Enwesor a cru bien faire mais au final, son propos trop agressif semble avoir tendance à mettre les visiteurs mal à l'aise tout en leur donnant la sensation d'être soumis à une sorte de propagande. A cet égard, et après le coup de semonce constaté au Festival du Film de Cannes, on peut se demander si la très controversée Conférence de Durban organisée il y a un peu plus d'un an et les diverses manifestations contre la mondialisation qui ont suivi n'ont pas déteint politiquement sur cette Documenta.
A.D
Inaugurée le 14 juin 2002 pour durer tout lété, la Documenta de Kassel, une des manifestations d'art contemporains parmi les plus courues dans le monde, a mis l'accent sur les aspects sociologiques et politiques pour sa XIe édition.
Les visiteurs peuvent y découvrir des œuvres monumentales et puissantes comme les « Articulés-Désarticulés » d'Annette Messager avec des animaux, des corps et des éléments en peluche tenus par des fils, des balanciers et des animés par des moteurs ou les installations d'étagères de Choreh Freyzdou, morte en 1996 à 40 ans.
Néanmoins, la Documenta offre peu de nouvelles découvertes propres à susciter l'emballement. A ce niveau, on peut rester sur sa faim malgré les étonnantes vidéos de Chantal Ackermann, de Yona Friedman, du Turc Kutlug Ataman ou des Russes Igor et Svetlana Kopystianski.
Et la peinture dans tout cela semble perdue, à l'écart, reléguée au rayon des laissés pour compte. Malgré un désir d'ouverture aux créateurs du monde entier, la Documenta a mis exagérément l'accent sur des documentaires et des photo-reportages sur la guerre et la pauvreté.
A être le miroir des malheurs contemporains, l'art finit plutôt dans une sorte d'impasse où le questionnement se fige sur la politique et non plus sur l'esthétisme ou le sens d'une œuvre, à croire que les problèmes liés à la mondialisation ou les effets du 11 septembre 2001 ont provoqué un tel choc au niveau artistique que plus rien ne peut se concevoir en dehors des frontières de la violence, de l'obscénité, de la misère et du morbide.
En cherchant ainsi à imposer une vision quart-mondialiste de l'art, le commissaire de la Documenta, le Nigérian Okwui Enwesor a cru bien faire mais au final, son propos trop agressif semble avoir tendance à mettre les visiteurs mal à l'aise tout en leur donnant la sensation d'être soumis à une sorte de propagande. A cet égard, et après le coup de semonce constaté au Festival du Film de Cannes, on peut se demander si la très controversée Conférence de Durban organisée il y a un peu plus d'un an et les diverses manifestations contre la mondialisation qui ont suivi n'ont pas déteint politiquement sur cette Documenta.