L'exposition «Présumés Innocents», présentée durant l'été 2000 par le musée d'art contemporain de Bordeaux (CAPC) fait l'objet d'une vive polémique à tel point qu'une information judiciaire a été ouverte car les œuvres exposées auraient porté atteinte à la dignité de l'enfance. Les artistes n'étant pas au-dessus des lois, il n'est pas concevable d'exposer des œuvres qui exaltent la violence ou la pornographie avec des enfants et aux yeux d'autres enfants, a déclaré le 16 décembre 2000 une représentante de l'association «La Mouette» qui s'est portée partie civile au nom d'un plaignant. Les 200 tableaux, photographies, vidéos et autres installations présentés par le CAPC durant quatre mois ont été réalisés par des artistes mondialement connus comme Garry Gross ou Christian Boltanski mais l'association prétend que certaines images tendaient à la pédophilie alors que 1500 écoliers avaient visité cette exposition.
Les organisateurs estiment que cette plainte est sans fondement et qu'elle porte en fait atteinte à la liberté d'expression et à la dignité des artistes surtout que le musée bordelais avait pris soin de mettre un grand panneau de mise en garde à l'entrée du musée et que par ailleurs, les visites des scolaires se faisaient en présence d'adultes et de guides et que certaines œuvres, apparemment trop choquantes, étaient évitées.