Le Musée d'art contemporain de Lyon présente jusqu'au 8 mai 2005 une exposition consacrée à Andy Warhol et intitulée « L'œuvre ultime ». Ce sont quelque 200 pièces provenant pour la plupart du Musée de Pittsburgh qui sont présentées dans le cadre de cette exposition, notamment des photos, des documents et des vidéos qui permettent de mieux recadrer l'œuvre de ce touche à tout génial mais aussi insupportable qu'était Warhol.
Après avoir déclaré abandonner la peinture en 1965, Warhol s'y était remis sept ans plus tard pour le portrait officiel de Mao Tse Toung qu'il avait sérigraphié puis dans la série du marteau et de la faucille avant de tâter de l'expressionnisme abstrait lorsqu'il produisit ses « oxydations » traitées avec de l'acide urique et du sulfate de cuivre.
Warhol s'essaya aussi au tachisme et un peu à l'abstraction tout en se montrant faussement modeste vis-à-vis de son œuvre qu'il considéra finalement comme superficielle.
Warhol, qui sut avec génie mettre l'art au niveau de la société de consommation dont il détourna les images, fut plutôt un mystificateur puisque son œuvre peint fut négligeable par rapport aux centaines de multiples qu'il produisit avec l'aide de dizaines d'assistants dans son atelier de la « Factory » à New York. Concepteur d'idées plus qu'artiste, il fut aussi un personnage insupportable quelque peu cassant et raciste en prime qui, au sein de sa cour, ne tolérait pas la contradiction et devenait franchement mauvais quand quelqu'un l'appelait de son vrai nom tchèque, c'est à dire Warhola, mais, devenu le roi du tout New York intellectuel, il se savait inatteignable.