Les artistes français ne jouent plus qu'un rôle mineur sur la scène internationale, selon un rapport du sociologue Alain Quemin publié le 7 juin 2001.
Commandé par le ministère des Affaires Etrangères, le rapport note que la présence des artistes français contemporains est très faible dans les collections permanentes des grandes institutions culturelles internationales.
L'importance de la France comme pays d'expositions ne se situe qu'en quatrième place avec la Grande-Bretagne et l'Italie, très loin derrière l'Allemagne (1ere) et les Etats-Unis (2es) et en retrait par rapport à la Suisse (3e).
Au niveau des artistes, les Américains représentent 34,2% du total, l'Allemagne 29,9%, la Grande-Bretagne 7,5%, la France 4,3% et l'Italie 3,6%.
Se basant sur l'indicateur «Kunst Compass» publié chaque année par la revue allemande «Capital», les dix premiers artistes au niveau de la notoriété en l'an 2000 sont Sigmar Polke (Allemagne), Gerhard Richter (Allemagne), Bruce Nauman (Etats-Unis), Rosemarie Trockel (Allemagne), Pipilotti Rist (Suisse), Cindy Sherman(Etats-Unis), Georg Baselitz (Allemagne), Louise Bourgeois (Etats-Unis), Günther Förg (Allemagne) et Christian Boltanski (France) alors que parmi les autres français, Buren est en 44e position, Sophie Calle en 85e, Huyghe en 96e et Gonzales-Foerster en 99e. Il y a trente ans, le classement plaçait Robert Rauschenberg (Etats-Unis) suivi de Victor Vasarely (France), Lucio Fontana (Italie), Jasper Johns (Etats-Unis), Claes Oldenburg (Etats-Unis), Jean Tinguely (Suisse), Arman (France), Yves Klein (France), Roy Lichtenstein (Etats-Unis) et Jim Dine (Etats-Unis).
Pourtant, la présence des galeries françaises dans les foires reste importante mais elles présentent peu d'œuvres d'artistes français.
Au niveau des ventes publiques d'art contemporain, seul Boltanski est vraiment présent alors que les Américains se taillent la part du lion devant les Britanniques, les Allemands, les Italiens, les Suisses et les Japonais.
Globalement, les Etats-Unis et l'Allemagne dominent le secteur de l'art contemporain devant la Grande-Bretagne alors que jusqu'à la fin des années 1930 Paris apparaissait encore comme l'unique capitale de l'art.
Autre constatation : la domination des pays riches du monde occidental, et surtout des Etats-Unis, lesquels occultent la création dans les pays du tiers-monde ou d'Asie qui ne peuvent donc influer sur le marché. A cet égard, la place de la France est mineure alors que les collectionneurs français ne sont pas en position de lancer des modes et que le fonctionnement des institutions publiques est à revoir d'urgence.
La visibilité de l'art français dans les musées étrangers est donc plus que négligeable, notamment en ce qui concerne les artistes vivants. Il y a donc urgence à changer certaines habitudes comme ces interventions institutionnelles qui font passer les exposants à l'étranger pour des artistes officiels, note Alain Quemin lequel ajoute que le soutien public va à un art qui n'a pas de marché et qui paraît prétentieux en dehors des frontières de l'Hexagone.
Selon Alain Quemin, il faut une politique pour attirer les artistes en France comme Paris l'avait si bien fait avant-guerre alors que rien n'est fait pour accueillir des créateurs étrangers. Résultat : la France s'isole encore plus…
Le rayonnement de la France passe par sa culture et par les opérations qu'elle mène à l'étranger pour faire face au défi de la mondialisation mais il reste à savoir quel type de culture française il faut diffuser et comment développer efficacement les réseaux de coopération.
Les artistes français ne jouent plus qu'un rôle mineur sur la scène internationale, selon un rapport du sociologue Alain Quemin publié le 7 juin 2001.
Commandé par le ministère des Affaires Etrangères, le rapport note que la présence des artistes français contemporains est très faible dans les collections permanentes des grandes institutions culturelles internationales.
L'importance de la France comme pays d'expositions ne se situe qu'en quatrième place avec la Grande-Bretagne et l'Italie, très loin derrière l'Allemagne (1ere) et les Etats-Unis (2es) et en retrait par rapport à la Suisse (3e).
Au niveau des artistes, les Américains représentent 34,2% du total, l'Allemagne 29,9%, la Grande-Bretagne 7,5%, la France 4,3% et l'Italie 3,6%.
Se basant sur l'indicateur «Kunst Compass» publié chaque année par la revue allemande «Capital», les dix premiers artistes au niveau de la notoriété en l'an 2000 sont Sigmar Polke (Allemagne), Gerhard Richter (Allemagne), Bruce Nauman (Etats-Unis), Rosemarie Trockel (Allemagne), Pipilotti Rist (Suisse), Cindy Sherman(Etats-Unis), Georg Baselitz (Allemagne), Louise Bourgeois (Etats-Unis), Günther Förg (Allemagne) et Christian Boltanski (France) alors que parmi les autres français, Buren est en 44e position, Sophie Calle en 85e, Huyghe en 96e et Gonzales-Foerster en 99e. Il y a trente ans, le classement plaçait Robert Rauschenberg (Etats-Unis) suivi de Victor Vasarely (France), Lucio Fontana (Italie), Jasper Johns (Etats-Unis), Claes Oldenburg (Etats-Unis), Jean Tinguely (Suisse), Arman (France), Yves Klein (France), Roy Lichtenstein (Etats-Unis) et Jim Dine (Etats-Unis).
Pourtant, la présence des galeries françaises dans les foires reste importante mais elles présentent peu d'œuvres d'artistes français.
Au niveau des ventes publiques d'art contemporain, seul Boltanski est vraiment présent alors que les Américains se taillent la part du lion devant les Britanniques, les Allemands, les Italiens, les Suisses et les Japonais.
Globalement, les Etats-Unis et l'Allemagne dominent le secteur de l'art contemporain devant la Grande-Bretagne alors que jusqu'à la fin des années 1930 Paris apparaissait encore comme l'unique capitale de l'art.
Autre constatation : la domination des pays riches du monde occidental, et surtout des Etats-Unis, lesquels occultent la création dans les pays du tiers-monde ou d'Asie qui ne peuvent donc influer sur le marché. A cet égard, la place de la France est mineure alors que les collectionneurs français ne sont pas en position de lancer des modes et que le fonctionnement des institutions publiques est à revoir d'urgence.
La visibilité de l'art français dans les musées étrangers est donc plus que négligeable, notamment en ce qui concerne les artistes vivants. Il y a donc urgence à changer certaines habitudes comme ces interventions institutionnelles qui font passer les exposants à l'étranger pour des artistes officiels, note Alain Quemin lequel ajoute que le soutien public va à un art qui n'a pas de marché et qui paraît prétentieux en dehors des frontières de l'Hexagone.
Selon Alain Quemin, il faut une politique pour attirer les artistes en France comme Paris l'avait si bien fait avant-guerre alors que rien n'est fait pour accueillir des créateurs étrangers. Résultat : la France s'isole encore plus…
Le rayonnement de la France passe par sa culture et par les opérations qu'elle mène à l'étranger pour faire face au défi de la mondialisation mais il reste à savoir quel type de culture française il faut diffuser et comment développer efficacement les réseaux de coopération.