La Frieze Art Fair qui s'est tenue à Londres du 21 au 24 octobre 2005 a attiré tout le gotha du marché de l'art contemporain sans toutefois tenir ses promesses au niveau de la qualité des oeuvres proposées. Les amateurs d'art avisés ont acheté les valeurs sûres du moment alors que les nouveaux collectionneurs, conditionnés surtout par l'idée de plus-values intéressantes, ont misé sur des artistes qui font l'objet de visées spéculatives comme la Japonaise Aya Takano, la Britannique Sarah Lucas, le Polonais Wilhelm Sasnal ou l'Allemand Matthias Weischer.
Les visiteurs ont eu ainsi droit à une orgie de prix assez dingues pour des oeuvres qui se vendaient encore à des altitudes bien plus modestes il y a deux ou trois ans alors que celles des artistes britanniques qui montent, tels Gillian Carnegie, Jim Lambie, Simon Starling ou Darren Almond, se sont arrachées à des tarifs anormaux. A ce compte-là, le marché de l'art contemporain joue avec le feu au risque de se brûler les ailes.