Le cinéaste anglais Alfred Hitchcock, maître du suspense, avait une relation intime avec la peinture moderne, c'est ce que cherche à prouver l'exposition intitulée «Hitchcock et l'art : coïncidences fatales» qui se tient jusqu'au 24 septembre 2001 au Centre Pompidou. Près de 600 objets, vidéos, photos, tableaux et sculptures ont été réunis pour cette exposition qui a déjà fait un tabac à Montréal. On peut y voir notamment une encre de Magritte opposée à la chambre du motel du film «Psychose», des objets ayant été utilisés dans diverses scènes mythiques réalisées par Hitchcock ainsi que sa célèbre silhouette découpée projetée sur les murs de chaque section.
Hitchcock possédait lui-même des tableaux de grands maîtres, notamment de Paul Klee, Dufy, Rouault, Utrillo ou Soutine. Ce fut d'ailleurs parce qu'il était fasciné par les «Oiseaux Noirs» de Georges Braque qu'il demanda à la galerie Maeght de lui fournir une mosaïque pour surmonter sa phobie.
Plusieurs œuvres exposées présentent des similitudes frappantes avec des attitudes montrées dans certains films d'Hitchcock, notamment «Le Baiser» de Rodin ou des créations de Magritte ou Munch qui démontrent que le cinéaste était lui-même quelque part un artiste.