|
Les accès de fièvre enregistrés à Drouot ne sont en fait rien comparés à ceux de Londres ou de New York , notamment chez Sotheby's qui promet des enchères mirifiques durant le mois de juin. Le jeudi 4 juin à Londres, Sotheby's propose une soupière rococo du célèbre orfèvre londonien Paul de Lamerie décorée de coquilles et de paniers tressés avec des poignées en forme de pinces de homard. Provenant de la collection de Jaime Ortiz Patinõ, elle est estimée entre 5 millions et 8 millions francs. A noter dans cette vente, une coupe hippique du Royal Ascot estimée entre 600 000 et 800 000 francs. Offerte par le Tsar Nicolas Ier pour l'ancienne Gold Cup devenue en son honneur The Emperor's Plate entre 1845 et 1854 et remportée par le cheval Flying Dutchman en 1850. Autres pièces majeures : une paire de candélabres Regency à sept bras de lumière estimée entre 1,2 et 1,5 million francs et 18 assiettes en argent du XVIIe siècle estimées 1 million francs. Le même jour, Sotheby's mettra en vente une paire de bustes estimée 1,5 million et représentant un maure et une mauresque en onyx, bronze, argent et vermeil de Charles-Henri-Joseph Cordier. A noter également : la dispersion de plus d'une trentaine de bronzes animaliers de Barye et une sculpture de Sir Alfred Gilbert représentant Saint George dont on attend 700 000 francs. Le 9 juin, Sotheby's visera d'autres sommets avec la vente de deux portraits du peintre anglais du XVIIIe siècle Sir Joshua Reynolds. Le premier , estimé entre 4 et 6 millions franc ,représentant Sir Watkin Williams-Wynn et sa fiancée Lady Henrietta Somerset habillés en tenues de carnaval avec des masques à la main. Lady Henrietta mourut quatre mois après l'exécution de ce portrait et Sir Watkin épousa Charlotte Grenville deux ans plus tard. Le deuxième portrait , peint en 1785 et estimé entre 6 et 8 millions, représente cette dernière avec ses deux fils et sa fille. Autre œuvres importantes au programme : un portrait équestre de Imaum, le cheval arabe de la reine Victoria (estimé entre 3 et 5 millions), un tableau du peintre américain John Singleton Copley représentant Mrs Montague et son frère Robert (estimé entre 1 et 1,5 million), trois aquarelles exceptionnelles de l'artiste orientaliste John Frederick Lewis (estimées entre 300 000 et 800 000 francs pièce), une vue de Dunkerque à l'aquarelle par Richard Parkes Bonington datée de 1825 (estimée plus d'un million francs) et une aquarelle de Turner montrant la Vallée du Saint-Gothard qui devrait tenter un amateur au delà d'un million francs. Le mardi 16 juin à Amsterdam, la tulipe dans toute sa splendeur sera à l'honneur aucours d'une vente-phare qui fera revivre les riches heures de cette fleur qui mit la Hollande en folie au début du XVIIe siècle. Importée en Europe de Turquie et de Perse vers 1560, la tulipe provoqua un engouement extraordinaire chez les Hollandais à tel point que certaines variétés atteignirent des prix astronomiques lors de l'incroyable période de spéculation entre 1636 et 1637. Ainsi, certains bulbes se vendirent jusqu'à 13 000 florins pièce, c'est à dire le prix d'une maison de ville à Amsterdam ou l'équivalent de 80 ans de salaires d'un ouvrier qualifié. En vedette, 400 aquarelles de tulipes, un ensemble estimé 5 millions francs qui sera vendu séparément. Concernant la peinture de fleurs ce furent les Chinois qui mirent le genre à la mode dès le VIIe siècle de notre ère. En Europe, elles firent leur apparition dans les décors de manuscrits médiévaux puis dans des peintures religieuses. Mais ce fut avec la peinture de natures mortes qu'elles furent vraiment en vogue dès le début du XVIIe siècle. Toujours le16 juin mais à Londres, le feu d'artifice sera extrême-oriental avec la vente d'un magnifique cheval Fereghan d'époque Tang ( 618-906) à peine haut de 10 cm avec de magnifique glaçures et estimé 3 millions francs. Le lendemain, la vedette reviendra à un service de table d'époque Qianlong (1736-1795) comprenant 155 pièces et estimé 2 millions francs tandis que les amateurs de netsuké répondront à l'appel du jeudi 18 juin pour quelques pièces sublimes comme cette souris en ivoire grignotant une bougie (estimée 100 000 francs) ou cette étude en buis d'un Tengu, oiseau mythique sortant d'un œuf (entre 100 000 et 120 000 francs) ou encore une étude en buis d'un bœuf penché de la fin du XVIIIe siècle qui devrait atteindre la généreuse somme de 350 000 francs. Par ailleurs, un plat sur pied Nabeshima du début du XVIIIe siècle avec un décor représentant un lac devrait trouver preneur aux alentours du million francs. Le soir du 30 juin, Sotheby's met en vente à Londres le Portrait de Baranowski, un tableau peint par Amédéo Modigliani en 1918 à Paris. Provenant de la collection de Sir Robert et Lady Sainsbury, il est estimé entre 40 et 60 millions de francs. Sir Robert et son épouse feront don du produit de la vente de ce tableau pour la construction de la future unité des études de la culture japonaise de l'Université d'East Anglia. Autre attraction de cette vente : un tableau de Monet, le Pont Japonais de son jardin à Giverny également estimé entre 40 et 60 millions francs. Cette œuvre, exécutée en 1900 et acquise par un collectionneur anglais en 1954 n'a jamais été montrée en public depuis. Avec l'aide de nombreux jardiniers, Monet avait créé un petit paradis à Giverny à partir de 1893. Ce fut ainsi qu'il mit des nymphéas dans une mare et que, tombé sous leur charme quelques années plus tard, il les peignit sous tous les angles. Le tableau en vente chez Sotheby's représente la partie gauche de cette mare avec le pont de style japonais la surplombant et le chemin qui la longe entre des rangées d'iris et de hautes herbes tandis que le soleil baignant la végétation et un saule pleureur crée de magnifiques contrastes.
|
|
Les accès de fièvre enregistrés à Drouot ne sont en fait rien comparés à ceux de Londres ou de New York , notamment chez Sotheby's qui promet des enchères mirifiques durant le mois de juin. Le jeudi 4 juin à Londres, Sotheby's propose une soupière rococo du célèbre orfèvre londonien Paul de Lamerie décorée de coquilles et de paniers tressés avec des poignées en forme de pinces de homard. Provenant de la collection de Jaime Ortiz Patinõ, elle est estimée entre 5 millions et 8 millions francs. A noter dans cette vente, une coupe hippique du Royal Ascot estimée entre 600 000 et 800 000 francs. Offerte par le Tsar Nicolas Ier pour l'ancienne Gold Cup devenue en son honneur The Emperor's Plate entre 1845 et 1854 et remportée par le cheval Flying Dutchman en 1850. Autres pièces majeures : une paire de candélabres Regency à sept bras de lumière estimée entre 1,2 et 1,5 million francs et 18 assiettes en argent du XVIIe siècle estimées 1 million francs. Le même jour, Sotheby's mettra en vente une paire de bustes estimée 1,5 million et représentant un maure et une mauresque en onyx, bronze, argent et vermeil de Charles-Henri-Joseph Cordier. A noter également : la dispersion de plus d'une trentaine de bronzes animaliers de Barye et une sculpture de Sir Alfred Gilbert représentant Saint George dont on attend 700 000 francs. Le 9 juin, Sotheby's visera d'autres sommets avec la vente de deux portraits du peintre anglais du XVIIIe siècle Sir Joshua Reynolds. Le premier , estimé entre 4 et 6 millions franc ,représentant Sir Watkin Williams-Wynn et sa fiancée Lady Henrietta Somerset habillés en tenues de carnaval avec des masques à la main. Lady Henrietta mourut quatre mois après l'exécution de ce portrait et Sir Watkin épousa Charlotte Grenville deux ans plus tard. Le deuxième portrait , peint en 1785 et estimé entre 6 et 8 millions, représente cette dernière avec ses deux fils et sa fille. Autre œuvres importantes au programme : un portrait équestre de Imaum, le cheval arabe de la reine Victoria (estimé entre 3 et 5 millions), un tableau du peintre américain John Singleton Copley représentant Mrs Montague et son frère Robert (estimé entre 1 et 1,5 million), trois aquarelles exceptionnelles de l'artiste orientaliste John Frederick Lewis (estimées entre 300 000 et 800 000 francs pièce), une vue de Dunkerque à l'aquarelle par Richard Parkes Bonington datée de 1825 (estimée plus d'un million francs) et une aquarelle de Turner montrant la Vallée du Saint-Gothard qui devrait tenter un amateur au delà d'un million francs. Le mardi 16 juin à Amsterdam, la tulipe dans toute sa splendeur sera à l'honneur aucours d'une vente-phare qui fera revivre les riches heures de cette fleur qui mit la Hollande en folie au début du XVIIe siècle. Importée en Europe de Turquie et de Perse vers 1560, la tulipe provoqua un engouement extraordinaire chez les Hollandais à tel point que certaines variétés atteignirent des prix astronomiques lors de l'incroyable période de spéculation entre 1636 et 1637. Ainsi, certains bulbes se vendirent jusqu'à 13 000 florins pièce, c'est à dire le prix d'une maison de ville à Amsterdam ou l'équivalent de 80 ans de salaires d'un ouvrier qualifié. En vedette, 400 aquarelles de tulipes, un ensemble estimé 5 millions francs qui sera vendu séparément. Concernant la peinture de fleurs ce furent les Chinois qui mirent le genre à la mode dès le VIIe siècle de notre ère. En Europe, elles firent leur apparition dans les décors de manuscrits médiévaux puis dans des peintures religieuses. Mais ce fut avec la peinture de natures mortes qu'elles furent vraiment en vogue dès le début du XVIIe siècle. Toujours le16 juin mais à Londres, le feu d'artifice sera extrême-oriental avec la vente d'un magnifique cheval Fereghan d'époque Tang ( 618-906) à peine haut de 10 cm avec de magnifique glaçures et estimé 3 millions francs. Le lendemain, la vedette reviendra à un service de table d'époque Qianlong (1736-1795) comprenant 155 pièces et estimé 2 millions francs tandis que les amateurs de netsuké répondront à l'appel du jeudi 18 juin pour quelques pièces sublimes comme cette souris en ivoire grignotant une bougie (estimée 100 000 francs) ou cette étude en buis d'un Tengu, oiseau mythique sortant d'un œuf (entre 100 000 et 120 000 francs) ou encore une étude en buis d'un bœuf penché de la fin du XVIIIe siècle qui devrait atteindre la généreuse somme de 350 000 francs. Par ailleurs, un plat sur pied Nabeshima du début du XVIIIe siècle avec un décor représentant un lac devrait trouver preneur aux alentours du million francs. Le soir du 30 juin, Sotheby's met en vente à Londres le Portrait de Baranowski, un tableau peint par Amédéo Modigliani en 1918 à Paris. Provenant de la collection de Sir Robert et Lady Sainsbury, il est estimé entre 40 et 60 millions de francs. Sir Robert et son épouse feront don du produit de la vente de ce tableau pour la construction de la future unité des études de la culture japonaise de l'Université d'East Anglia. Autre attraction de cette vente : un tableau de Monet, le Pont Japonais de son jardin à Giverny également estimé entre 40 et 60 millions francs. Cette œuvre, exécutée en 1900 et acquise par un collectionneur anglais en 1954 n'a jamais été montrée en public depuis. Avec l'aide de nombreux jardiniers, Monet avait créé un petit paradis à Giverny à partir de 1893. Ce fut ainsi qu'il mit des nymphéas dans une mare et que, tombé sous leur charme quelques années plus tard, il les peignit sous tous les angles. Le tableau en vente chez Sotheby's représente la partie gauche de cette mare avec le pont de style japonais la surplombant et le chemin qui la longe entre des rangées d'iris et de hautes herbes tandis que le soleil baignant la végétation et un saule pleureur crée de magnifiques contrastes.
|