La Fondation Dina Vierny-Musée Maillo présente jusqu'au 21 février 2004 les œuvres du sculpteur espagnol Julio Gonzales, l'un des premiers artistes à avoir associé le fer à ses sculptures. On connaît mal Gonzales, un homme plutôt modeste qui commença par s'initier à l'orfèvrerie avant de se tourner vers la sculpture après avoir découvert les œuvres de Rodin et de Maillol. Il réalisa ainsi ses premiers masques en métal repoussé à partir de 1910 tout en travaillant dans les usines Renault pour se perfectionner avec les techniques de la soudure.
Gonzales serait resté peut-être inconnu si un jour de 1928 son compatriote Picasso ne l'avait pas sollicité pour apprendre comment traduire les formes de sa peinture en sculpture. Ce dernier voulait en fait se faire enseigner les techniques de la soudure et leur collaboration s'avéra alors très fructueuse.
Avec l'aide de Picasso, Gonzales se libéra et produisit des sculptures très audacieuses en s'éloignant de la figuration tout en s'inspirant du maître en créant des œuvres avec des tiges, des vis, des boulons et des plaques de fer.
Gonzales revint à la figuration vers 1937 après avoir été traumatisé par la guerre d'Espagne et produisit alors des œuvres militantes. Revenu en France après la victoire des troupes du général Franco, il mourut brutalement en 1942 à Arcueil.