On a constaté par ailleurs un afflux massif de représentant de sites Internet à la Biennale où certains exposants n'ont pas été insensibles à leurs discours alors que la majorité, dont Torkom Demirjian, le responsable de Ariadne Galleries de New York, ont estimé que la plupart des animateurs de ces programmes étaient dénués de connaissances allant même jusqu'à les traiter de «charlatans». Il faudra attendre ainsi quelques mois avant de faire le tri entre les bons et les mauvais sites.
Cette rentrée s'effectue également sous le signe de la réforme de la profession des commissaires-priseurs en France qui suscite tant d'interrogations à Drouot et en province. Combien de ténors du marteau resteront en place ? That is the question… Des alliances ont déjà été conclues entre certaines grandes études et les maisons anglo-saxonnes telles que Sotheby's, Christie's et Phillips et il ne restera donc qu'un petit carré de courageux pour résister à la concurrence d'ici quelques mois.
La rénovation de la salle Drouot, qui devait avoir lieu à partir de cet été, a pris du retard, ce qui n'augure rien de bon pour l'avenir de quelques groupes désireux de relever le gant contre l'omnipotence anglo-saxonne. On devine aisément que celles-ci se réserveront le gros du gâteau mais n'oublions pas que le chiffre d'affaires des études dépend avant tout de ventes moyennes (entre 2000 et 75 000 FF) qui n'intéressent pas vraiment Sotheby's ou Christie's. Il existe donc de réelles possibilités de développement pour qui veut tenir le secteur des petites ventes.
A part cela, il y a la FIAC et les ventes d'art contemporain pour consolider provisoirement le marché avant que n'interviennent certaines corrections inéluctables concernant nombre d'étoiles filantes aujourd'hui au firmament et demain au purgatoire. Comme la planète avec ses variations climatiques qui transforment petit à petit les continents, le marché de l'art est progressivement soumis à des mutations dues à la raréfaction des pièces classiques de qualité qui force les antiquaires à se remettre en question. Ainsi va la vie…
Un dernier mot pour vous révéler que les professeurs attachés à Henri IV traitent généralement les élèves d'Hypokhâgne d'imbéciles et tendent ainsi à les dévaluer malgré les mentions obtenues au Bac. Voilà une drôle de façon de les faire démarrer dans la vie comme s'ils avaient rejoints un corps de Marines où les humiliations infligées aux recrues sont monnaie courante. C'est là peut-être une méthode visant à démontrer aux élèves que l'obtention du savoir représente une course perpétuelle. Ils pourront néanmoins se venger plus tard lorsqu'ils deviendront à leur tour professeurs. N'empêche, le nombre des imbéciles chez les adultes n'est pas près de baisser. Adrian Darmon
Paris vit sous le signe des grandes manœuvres avec l'ouverture de la Biennale des Antiquaires qui sera suivie de celles de la FIAC et d'autres manifestations importantes alors qu'à l'image de la Bourse, le marché de l'art est sans cesse à la hausse.
Là où le bât blesse, c'est que ce marché se retranche derrière le paravent de ces hausses alors que la marchandise de qualité se fait de plus en plus rare. Cette configuration rappelle la situation des pays producteurs de pétrole dont les réserves s'épuisent inexorablement mais qui n'omettent pas de faire monter le prix du pétrole, à cette différence près que la qualité de l'or noir est à peu de choses la même partout dans le monde alors que celle qui concerne les objets d'art et les tableaux est nettement plus diversifiée.
Cette raréfaction de la marchandise dite haut de gamme est compensée pour l'instant par le réservoir que représente l'art contemporain qui semble inépuisable de son côté. Mais dans ce domaine, il y a à boire et à manger et la hausse des prix pour de nombreux artistes, devenus bien plus chers par rapport à maints maîtres anciens, ne se justifie pas la plupart du temps.
Avec l'art contemporain on entre de plain-pied dans un univers où règne la spéculation qui de surcroît a tendance à fragiliser le marché de l'art. Quand certains artistes d'aujourd'hui se vendent à des prix qui dépassent ceux enregistrés pour Rubens, Goya et tant d'autres grands peintres, on peut alors se poser des questions sur l'avenir de ce marché. La Biennale, qui s'est ouverte le 15 septembre, offre malgré tout un panorama synonyme de qualité mais qu'on ne se trompe pas, les objets extraordinaires n'y sont pas légion et les prix affichés ont de quoi affoler les visiteurs.
Autre signe du tarissement de la qualité : la présence accrue à cette Biennale de galeries spécialisées dans l'Art Nouveau et l'Art Déco qui annonce une mue progressive de cette manifestation prestigieuse. On sort ainsi du classicisme à grands pas avec la certitude d'être confronté à une Biennale transformée d'ici une décennie.
Déjà, les légendes de la peinture ancienne – je ne parle même pas de Rembrandt, de Frans Hals ou de Murillo- sont absents des cimaises de la Biennale laquelle n'offre aux yeux des amateurs avertis que des œuvres d'artistes de moindre renom tels Cranach, de Momper, Teniers, van Kessel, de Witte et quelques peintres de la Renaissance ou des XVIe et XVIIe siècles qui sont encore disponibles sur le marché. A y regarder de plus près, il n'y a pas de quoi exciter l'appétit des conservateurs de grands musées et si on devait faire l'apologie de la Biennale, ce ne serait en fait qu'à travers certaines galeries présentant des pièces archéologiques encore admirables. Donc, si l'Art Déco connaît une si belle embellie après avoir été ignoré jusque dans les années 1975, c'est surtout parce que l'art qui va du XVIe au XVIIIe siècle offre de moins en moins de pièces extraordinaires aux amateurs.
On a constaté par ailleurs un afflux massif de représentant de sites Internet à la Biennale où certains exposants n'ont pas été insensibles à leurs discours alors que la majorité, dont Torkom Demirjian, le responsable de Ariadne Galleries de New York, ont estimé que la plupart des animateurs de ces programmes étaient dénués de connaissances allant même jusqu'à les traiter de «charlatans». Il faudra attendre ainsi quelques mois avant de faire le tri entre les bons et les mauvais sites.
Cette rentrée s'effectue également sous le signe de la réforme de la profession des commissaires-priseurs en France qui suscite tant d'interrogations à Drouot et en province. Combien de ténors du marteau resteront en place ? That is the question… Des alliances ont déjà été conclues entre certaines grandes études et les maisons anglo-saxonnes telles que Sotheby's, Christie's et Phillips et il ne restera donc qu'un petit carré de courageux pour résister à la concurrence d'ici quelques mois.
La rénovation de la salle Drouot, qui devait avoir lieu à partir de cet été, a pris du retard, ce qui n'augure rien de bon pour l'avenir de quelques groupes désireux de relever le gant contre l'omnipotence anglo-saxonne. On devine aisément que celles-ci se réserveront le gros du gâteau mais n'oublions pas que le chiffre d'affaires des études dépend avant tout de ventes moyennes (entre 2000 et 75 000 FF) qui n'intéressent pas vraiment Sotheby's ou Christie's. Il existe donc de réelles possibilités de développement pour qui veut tenir le secteur des petites ventes.
A part cela, il y a la FIAC et les ventes d'art contemporain pour consolider provisoirement le marché avant que n'interviennent certaines corrections inéluctables concernant nombre d'étoiles filantes aujourd'hui au firmament et demain au purgatoire. Comme la planète avec ses variations climatiques qui transforment petit à petit les continents, le marché de l'art est progressivement soumis à des mutations dues à la raréfaction des pièces classiques de qualité qui force les antiquaires à se remettre en question. Ainsi va la vie…
Un dernier mot pour vous révéler que les professeurs attachés à Henri IV traitent généralement les élèves d'Hypokhâgne d'imbéciles et tendent ainsi à les dévaluer malgré les mentions obtenues au Bac. Voilà une drôle de façon de les faire démarrer dans la vie comme s'ils avaient rejoints un corps de Marines où les humiliations infligées aux recrues sont monnaie courante. C'est là peut-être une méthode visant à démontrer aux élèves que l'obtention du savoir représente une course perpétuelle. Ils pourront néanmoins se venger plus tard lorsqu'ils deviendront à leur tour professeurs. N'empêche, le nombre des imbéciles chez les adultes n'est pas près de baisser. Adrian Darmon