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La vieille duchesse apercevant son vieil ami Talleyrand: " Ah, mon vieux complice!" Réponse de ce dernier: "Mes couilles aussi"...
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Styles époques
Un musée sort de sa réserve
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| Guéret, chef -lieu du département de la Creuse, ancienne capitale de la Marche, est une ville calme qui n'a jamais connu l'éclat culturel des cités voisines comme Aubusson, Montluçon ou Limoges. Pourtant, elle possède un musée qui recèle de nombreux trésors malheureusement ignorés du public , notamment de remarquables émaux médiévaux de Limoges, et quelques peintures de grande qualité stockées durant plus de quarante ans dans les réserves et laissées carrément à l'abandon par une conservatrice dont le seul souci était de présenter avantageusement des animaux et des oiseaux empaillés qui n'attiraient occasionnellement que les enfants des écoles. Ce n'est qu'après le départ à la retraite de cette dernière que les nouveaux responsables de la culture et du musée ont entrepris de redonner vie à ce lieu qui mérite vraiment le détour. | Vue de la façade principale du musée | Les tableaux à trier dans les réserves | Guéret est toute proche de la Souterraine, ce lieu dont le nom évoque avant tout une certaine circonspection et la ville elle-même semble d'ailleurs se faire très discrète comme si elle était située dans un autre monde. Dans sa poussière, le musée a vivoté des années durant avec pourtant de belles salles où les objets étaient présentés de manière hétéroclite, la plus grande étant occupée par une collection d'animaux empaillés et d'insectes présentés dans des boites de verre qui n'ont vraiment pas leur place dans ce bâtiment cossu de la fin du XVIIIe siècle cerné par un parc | miniature enchanteur. Ainsi, Guéret peut s'énorgueillir de présenter à côté des squelettes d'un hippopotame et d'une jument les plus belles variétés de puces connues sur terre. Charlotte Riou, la nouvelle conservatrice, épaulée par M. Galissard, responsable de la culture à la mairie de Guéret, a entrepris de nettoyer le musée de fond en comble pour lui donner enfin l'éclat qu'il mérite. Sa tâche est colossale car il lui faut faire le tri parmi de nombreuses collections afin de présenter des objets ou des tableaux extraordinaires qui n'avaient jamais été jusque là mis en valeur. | Pignon de la châsse provenant de l'église de Malval. Saint personnage, dernière décennie du XII siècle. | Châsse de l'adoration des mages. Cuivre champlevé, émaillé, gravé et doré. Milieu du XIII siècle. | Plaque en émaux colorés, rehauts d'or, représentant une scène de la Passion, le coronnement d'épines. XVI siècle. |
Revers de miroir. Plaque émaillée, oeuvre de Limoges, fin du XVIe siècle. | Sainte Anne et la Vierge, bois, fin du XV siècle. | Albätre de Nottingham, Adoration des Mages, XV siècle | Statue de Bouddha en méditation, bois sculpté, fin de la dynastie des Yuan. | Statue en pierre de Sainte, XVe siècle. | Salle des réserves |
Portrait par Moïse Kisling. | Martyre de Sainte-Barbe. Tapisserie offerte par les jurés-gardes et le premier baile de la confrérie de Sainte-Barbe de Felletin, en 1650. | Portrait de Guillaume Albert. Toile peinte par Eustache Lesueur, en 1641. | Il y a ainsi dans ce musée quelques rares pièce d'art asiatique, des céramiques de qualité d'Europe (Moustiers, Rouen, Nevers, Strasbourg ou Delft) et d'Extrême-Orient, quelques belles statues de pierre du Moyen-Age, en particulier quelques belles représentations de la Vierge ou de saintes et une Adoration des Mages, albâtre peint de Nottingham du XVe siècle, une époustouflante série de châsses et de pyxides en émaux champlevés de la fin du XIIe siècle, notamment une remarquable châsse de Thomas Becket (vers 1205-1215), et des émaux peints rehaussés d'or de la Renaissance, des tapisseries du XVIIe siècle, du mobilier comme ce coffre d'époque Renaissance aux armes de France, quelques objets égyptiens de belle facture, une extraordinaire collection de verreries de Marinot, de rares modèles en bronze de Frémiet, un buste de Rodin par Camille Claudel et pour les peintures, un exceptionnel portrait par Eustache Lesueur, un monumental carton de tapisserie de Desportes montrant un zèbre attaqué par un félin au milieu d'autres animaux, resté dans les réserves en attente de restauration, un dessin de Ingres représentant son épouse Madeleine Chapelle, les bords de la Sédelle par Armand Guillaumin, un tableau de Pascin de haute volée, un portrait de Kisling, des oeuvres de Paul Madeline ou de Fernand Maillaud, des aquarelles de Delacroix et d'Eugène | Lami, quelques bronzes de la Renaissance et aussi quelques armes, deux fusils à rouet, un fusil de rempart et un sabre d'honneur d'infanterie de 1795 parmi un ensemble hétéroclite qu'on verrait plutôt présenté chez un brocanteur du marché aux Puces ainsi que quelques pièces archéologiques gallo-romaines ou gauloises sans grand intérêt. La surprise est en fait de taille dans les réserves avec quelques tableaux d'Alfred-Louis Barye, un bouquet de fleurs d'Odilon Redon, quatre toiles du XVIIIe siècle représentant des vues de jardin qui seraient de Bernardo Bellotto et dont la valeur pourrait avoisiner près de dix millions francs, un intérieur d'église de van Bassen ainsi qu'une superbe nature morte de 1627, monogrammée WKH et qui serait tout simplement une œuvre de Willem Claes Heda valant près de deux millions. Ces réserves regorgent aussi de tableaux et de dessins qu'il va falloir étudier avec soin et dont certains mériteront vraisemblablement d'être présentés en permanence. En attendant, les employés du musée municipal, habitués durant des années à se lamenter de n'avoir qu'à se servir de balais ou à se tourner les pouces, s'affairent joyeusement à présent à faire revivre ce musée qui mérite qu'on s'y attarde goulûment le temps d'une pause sur la route des vacances. Adrian Darmon | Horaire du Musée: du 16 juin au 1er novembre, ouvert tousles jour de 9h30 à 12 h et de 14h à 18h. Le matin sur rendez-vous pour les groupes et les scolaires.
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