ArtCult : Les actualités du marché de l'art .
Rechercher dans le site :
  Accueil
  Actualités
  Dossiers
  Marché de l'art
  Outils d'experts
  Communication
Recherche
Rechercher dans la page Photographie :
Rechercher dans le site :

Citation
Il n'y a que la culture qui peut sauver un être humain en ce bas monde (Frederico Zeri)

Actuellement
Dernieres petites annonces
15/10: UN MOMENT DE DECOUVERTE ARTISTIQUE
UN MOMENT DE DECOUVERTE ARTISTIQUE SUR ferse.hubside.frA très bientot sur le site!!! ...
24/07: RECHERCHE OEUVRES MAJEURES
We are a consulting firm of Art and Antiques, whose main activity is themanagement of p...
08/04: RECHERCHE OEUVRES D'ARTISTES ROUMAINS
Collectionneur recherche oeuvres importantes d'artistes roumains: Pascin, Janco, Maxy...
> Passer une annonce
Estimation d'oeuvre d'art
Envoyez nous une photographie accompagnée d'une description afin de bénéficer de notre expertise.
Soumettre une estimation

Lettre d'information
Entrez votre email pour souscrire à notre lettre d'information :

Photographie

L'ART DU NU AU XIXe SIECLE par Adrian Darmon
Cet article se compose de 11 pages.
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
La photographie au service des artistes
mais aussi des artistes photographes

Alors que depuis l'époque de la Renaissance, les peintres avaient peint des multitudes de nus ou des scènes mythologiques mettant en scène des déesses dénudées sans trop encourir les foudres des censeurs, les premiers photographes qui cherchèrent à les imiter furent rapidement poursuivis et sanctionnés par les autorités.

En fait, ce que les peintres pouvaient montrer à travers leurs tableaux n'était plus possible par le biais de la photographie laquelle représentait le corps humain dans toute sa réalité.

La nuance fut de taille et confina donc la photographie de nus dans le domaine de l'interdit durant des décennies. Le réel, montré par la photographie, était inadmissible aux yeux des représentants de la société pudibonde du Second Empire tandis que le suggéré en peinture passait sans trop de problème la rampe des interdits. La photographie resta donc réservée aux voyeurs tandis que la peinture faisait la joie des esthètes.

Les photographes ne faisaient pas que du nu, ils produisaient aussi des portraits aujourd'hui émouvants car ils montrent la femme des années 1850-1860 dans toute sa réalité.

De nombreux modèles posaient non seulement devant l'objectif mais aussi dans des ateliers de peintres, d'autres étaient probablement des femmes légères issues de bordels mais qu'importe puisque ces filles prirent part à une sorte de révolution qui devait bouleverser la société d'alors. La photographie devint populaire à travers le portrait mais elle servit aussi au travail de grands artistes qui ne rechignérent pas à l'utiliser tels Delacroix et Courbet ou plus tard Rodin. Du Daguerréotype on passa au calotype puis au papier salé et à la photographie sur verre avant de parvenir au tirage albuminé et les nus se multipliérent au singulier comme au pluriel, au féminin comme au masculin, de la simple pose à l'écartement des cuisses, du beau au vulgaire, de l'érotique à la pornographie.

Au fil des ans, les femmes devinrent plus sveltes, puis sportives, plus modernes jusqu'à l'invention du cinéma qui laissa alors la photographie s'enfoncer dans la banalité du moins jusqu'à l'apparition de Man Ray ou d'autres artistes de la pellicule qui heureusement font aujourd'hui de la photo un art.

Les pionniers des années 1850, qui étaient tous des artistes, eurent le mérite de composer avec la réalité et de montrer la femme de leur époque d'une manière émouvante. Il est vrai qu'une telle imagerie pouvait être choquante aux yeux des bourgeois dont les représentants du sexe fort ne s'encanaillaient qu'en catimini dans de discrets lupanars.

Les photographies libertines avaient aussi le tort d'être de dimensions réduites et de circuler facilement avec le risque d'être vues par d'innocents enfants ou des femmes de la bonne société qui pouvaient alors se poser des questions embarrassantes au sujet de leur condition et de ces filles sans pudeur qui semblaient appartenir à un autre monde. Ces clichés extraordinaires, qui montrent qu'il n'y a vraiment pas de différences notables entre les femmes du XIXe siècle et celles d'aujourd'hui, tant au plan des formes et des attitudes, révélaient une vérité insupportable et exposaient leurs auteurs à subir les foudres de la justice. Ils sont à présent de fabuleux documents de l'histoire de l'art et reflètent une image nette de leur époque sans pour autant que l'imagination de ceux qui les contemplent puisse être restreinte.

On peut donc laisser errer avec plaisir nos regards sur ces photos des années 1850 qui nous invitent à rêver à propos de ces femmes qui eurent le courage de se montrer nues devant l'objectif et de révéler enfin leur érotisme en pleine lumière. Adrian Darmon

Page précédente 11/13
Retour
Mentions légales Conditions d'utilisation Rédaction Annonceurs Plan du site
Login : Mot de passe ArtCult - Réalisé par Adrian Darmon