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Photographie

PHOTOGRAPHIE : UN MARCHE QUI PASSE LES EPREUVES AVEC SUCCES
L'exposition «Regards sur le Monde, Trésors photographiques du Quai d'Orsay» organisée ce mois d'octobre 2000 au Musée d'Histoire Contemporaine, Hôtel des Invalides, a eu un grand succès auprès des amateurs de photographies anciennes.

Ceux-ci iront probablement en masse à l'exposition «Paris Photo» au Carrousel du Louvre du 15 au 19 novembre, une manifestation qui servira à jauger une nouvelle fois la santé du marché de la photo.

Les ventes qui ont eu lieu à Paris par l'intermédiaire du groupe Pescheteau-Badin le 6 octobre et à Chartres chez M° Lelièvre le lendemain, ont attiré également nombre d'amateurs alors que les 12 et 13 octobre, Christie's et Sotheby's proposeront de superbe épreuves de Man Ray ou de Paul Strand estimées entre 150 000 et 400 000 dollars.

A l'Hôtel de Sully à Paris, on peut par ailleurs admirer jusqu'au 31 décembre de superbes photos d'Indiens réalisées par Edward Curtis dont seulement 4000 épreuves sont connues sur les 45 000 qu'il produisit. Christie's en vendra notamment sept le 13 octobre. Les clichés de Curtis, qui s'intéressa durant une trentaine d'années à la vie des Indiens, particulièrement les Apaches ou les Navajos, ne furent retrouvés qu'en 1972 dans les réserves d'une librairie de Boston et cette découverte donna lieu à une véritable frénésie de la part des musées et des collectionneurs. Le 12 octobre, Sotheby's en proposera une douzaine à la vente.

Le collectionneur numéro un de Curtis s'appelle Christopher Cardoso, un avocat qui a réuni depuis 1970 près de 3000 épreuves du célèbre photographe après avoir commencé à les acheter pour moins de 200 francs pièce. Curtis s'intéressa à la photographie dès l'âge de douze ans puis décida de s'investir à fond dans ses reportages sur les Indiens dont les visages souvent mélancoliques séduisent les collectionneurs de tous horizons à présent.

Il n'y a pas que les clichés de Curtis qui maintenant s'arrachent sur le marché comme des petits pains entre 10,000 et 25,000 dollars pièce surtout que les collectionneurs ont élargi l'éventail de leur choix aux photos artistiques contemporaines, comme celles de Cindy Sherman, Thomas Struth ou Andreas Gursky qui se vendent entre 20,000 et 300,000 dollars pièce. Man Ray garde la vedette alors que les clichés du XIXe siècle comme ceux de Gustave Le Gray atteignent des prix faramineux et que les daguerréotypes d'avant 1845 ne cessent pas de prendre de la valeur dans les ventes aux enchères.

Le marché n'a commencé qu'à se structurer à partir de la fin des années 1970. Il est donc neuf et s'impose à présent comme celui qui a le plus évolué par rapport à d'autres domaines. L'engouement pour les photos ne se dément pas avec l'arrivée massive de nouveaux collectionneurs mais le débat reste vif entre ceux qui considèrent les photos comme de simples témoignages et d'autres qui les catalogues comme des œuvres d'art.

On peut s'étonner à juste titre de voir certains tirages se vendre à des prix qui dépassent les œuvres d'art contemporaines et se demander si un jour des corrections ne se feront pas sur le marché surtout que celui-ci est encore loin d'être totalement structuré. On ne niera pas qu'il y a actuellement une mode de la photo et que certains collectionneurs achètent des épreuves sans véritable discernement. Les documents de Curtis sont devenus par la force des choses des photos artistiques qui servent à revaloriser l'Amérique et quelque peu à dédouaner les ancêtres des pionniers qui massacrèrent allégrement les Indiens. On voit ici l'effet pernicieux d'une récupération plutôt honteuse d'autant plus que la «Curtis-mania» dépasse maintenant le cadre des Etats-Unis.

Le mieux serait de faire le tri entre les photos artistiques et celles qui ne sont que de simples reportages afin de faire des distinctions appropriées et quoiqu'il soit possible de considérer que Man Ray comme un véritable un artiste, on aura cependant plus de mal à cataloguer un photographe comme Atget qui produisit des vues de Paris.

On peut quand même signaler que de nombreux photographes des années 1850 avaient au départ étudié la peinture et que de nombreux clichés de nus de cette époque témoignèrent d'une savante mise en scène que nul artiste n'aurait dénigrée. Les choses changèrent néanmoins avec les reportages sur la Guerre de Sécession et la Commune qui n'eurent plus rien d'artistique. Toutefois, les peintres impressionnistes se servirent allègrement de photographies pour peindre leurs chefs d'œuvre. On le voit, la frontière entre l'art et le simple reportage n'est guère facile à définir tout comme l'échelle des prix de la photographie contemporaine qui devient sans cesse plus grande. A qui la faute ? Aux média en grande partie qui encensent des photographes et les classent d'emblée parmi les artistes en pointe alors qu'il y a une sacrée différence entre appuyer sur le déclencheur d'un appareil et batailler avec de la peinture sur la toile pour créer une œuvre unique au prix d'efforts parfois démentiels.

Adrian Darmon

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