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Hors de l'art, de la musique, de la littérature et de la poésie tout n'est plus que vacuité….
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Peintures
Ces dossiers réalisés par nos spécialistes vous permettront de
découvrir, aussi bien au travers d'entretiens avec des peintres renommés
que par des rétrospectives sur un genre ou courant, les trésors de la
peinture au fil du temps.
Homards et raisins, symbolique cachée
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Cet article se compose de 7 pages.
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| HOMARD et RAISINS, symbolique cachée | | Ecole du Nord, XVIIe siècle | Jan Davidsz de Heem (1606-1684), Nature morte de banquet | Parmi les thèmes de natures mortes au XVIIe siècle les vases des fleurs, les bouquets et guirlandes sont de loin les plus traités. Chaque plante selon un code picturale comporte un symbole, soit religieux (la fleur de lys – la Vierge Marie), soit les symboles philosophico-existentielles (la fleur de pavot – un sommeil éternel, une tulipe – la mort, etc.). Nous nous sommes particulièrement intéressés à une série des tableaux, en majorité flamands, comportant dans les natures mortes le tandem symbolique des raisins – homards. A première vue, ces natures mortes sont bien composées et colorées par la teinte vivace du rouge-carmin des homards. | Ces tableaux peuvent paraître ordinaires mais recèlent en fait une expression profonde à travers une symbolique mystérieuse camouflée dans les grappes de raisins et ces crustacés appétissants. En fait, le code des symboles chez les peintres flamands résulte d'une division religieuse entre le Nord et le sud de Flandres. Les peintres du Nord, suivant le rite protestant, ne peuvent représenter dans leurs peintures l'image de Dieu, ni une «image sainte» en général. Ils contournent donc les interdits en utilisant le code des symboles picturaux ( en dehors des clous de girofles, chrysanthèmes, insectes, huîtres, citrons, bulles d'air, du vin etc.) en peignant notamment des grappes de raisins et des homards. |
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| HOMARD et RAISINS, symbolique cachée | | Ecole du Nord, XVIIe siècle | Jan Davidsz de Heem (1606-1684), Nature morte de banquet | Parmi les thèmes de natures mortes au XVIIe siècle les vases des fleurs, les bouquets et guirlandes sont de loin les plus traités. Chaque plante selon un code picturale comporte un symbole, soit religieux (la fleur de lys – la Vierge Marie), soit les symboles philosophico-existentielles (la fleur de pavot – un sommeil éternel, une tulipe – la mort, etc.). Nous nous sommes particulièrement intéressés à une série des tableaux, en majorité flamands, comportant dans les natures mortes le tandem symbolique des raisins – homards. A première vue, ces natures mortes sont bien composées et colorées par la teinte vivace du rouge-carmin des homards. | Ces tableaux peuvent paraître ordinaires mais recèlent en fait une expression profonde à travers une symbolique mystérieuse camouflée dans les grappes de raisins et ces crustacés appétissants. En fait, le code des symboles chez les peintres flamands résulte d'une division religieuse entre le Nord et le sud de Flandres. Les peintres du Nord, suivant le rite protestant, ne peuvent représenter dans leurs peintures l'image de Dieu, ni une «image sainte» en général. Ils contournent donc les interdits en utilisant le code des symboles picturaux ( en dehors des clous de girofles, chrysanthèmes, insectes, huîtres, citrons, bulles d'air, du vin etc.) en peignant notamment des grappes de raisins et des homards. |
Joris van Son, (1623-1667), Nature morte octogonale. | Ecole italienne de le fin du XVIII siècle | Jan Davidsz de Heem (1606-1684)
Nature morte, signé FRHLS 1640 La langouste et le homard ou un autre crustacé appartient au Bestiaire de la Lune. Tous les animaux et tous les végétaux symbolisent le drame ou la marche du devenir agro-lunaire. Ils s'intègrent dans le schéma cyclique : positif/négatif qui forme le mythe. L'animal lunaire est un animal polymorphe par excellence. Il symbolise le devenir cyclique : la renaissance périodiquel'immortalitél'inépuisable féconditéla douleur résignée au sacrifice. La nature qui rassemble la disparité des épiphanies animales du cycle agro-lunaire et confirme la loi du fantastique. Le fantastique qui opère dans l'illimité du champ sémantique et qui prise dans un schéma dynamique des manifestations iconographiques les plus inouïes. | Ecole flamande du XVII siècle Dans le Bestiaire de la Lune sont réunis les animaux les plus hétéroclites : Dragon,Escargot,Ours,Mouche ou araignée,Cigale,Ecrevisse, etc… L'escargot de même que l'écrevisse, le homard ou la langouste sont des coquillages qui présente l'aspect aquatique de la féminité et possède l'aspect féminin sphérique. Les crustacés (insectes, batraciens et reptiles) avec des symboles lunaires. (d'après Gilbert Durand « Les structures anthropologiques de l'imaginaire », Dunod, Paris 1992) | Jacques Linard (1600-1645), Nature morte | Abraham Susenier (né circa 1620), Nature morte |
Les raisins Pieter de Ring, Nature morte | Fruits de base pour la production du vin, les raisins sont souvent mentionnés dans la Bible. En faisant allusion au sang du Christ, les Flamands ont souvent peint ce symbole dans leurs natures mortes. Le vin dans le Nouveau Testament fait partie du mystère de l'Eucharistie, étant aussi symbole de la mémoire du Christ et d'une nouvelle alliance. Dans les natures mortes, les raisins souvent décorent les tables, richement servies. Ils sont verts, rouges ou noirs dans des paniers de fruits ou étalés à côté de homards. La production des natures mortes en Flandre se développe à partir de la fin du XVIe siècle, avec l'apogée de la symbolique biblique un siècle plus tard. | Jacob Fopsen van Es (1596-1666), Nature morte | Guilliam van Deynum (active 1654-1673), Nature morte |
École flamande XVIIIe siècle, Nature morte | Jan van Hecke (1620-1684), Nature morte | Les homards Appartenant à la famille des crustacés marins, les homards ont une couleur bleu-violet, mesurent jusqu'à 50 cm. et c'est seulement après la cuisson qu'ils prennent une couleur rouge vif. Dans les tableaux de natures mortes les homards accompagnent un riche éventails des mets des tables bourgeoises, mais leur représentation ne se limite pas à leur simple aspect. Par le phénomène du changement de leur carapace à la fin d'une saison, ils se transforment dans le cadre d'une nouvelle étape de leur vie. Ils symbolisent ainsi pour les peintres la Résurrection du Christ, comme si une nouvelle vie avait commencé selon ce qui est écrit dans la Bible. | Les pigments de peinture rouge utilisés pour peindre les homards sont très vifs. On trouve également dans les natures mortes des écrevisses - cousins des homards - ou crabes qui contiennent une symbolique identique. Et dans ces tableaux, le voisinage (des symboles) des raisins avec les homards, englobe une grande partie de la vie et la mort du Christ et donnent un caractère de piété aux œuvres. Ces homards , si merveilleusement reproduits , sont une démonstration de l'exubérance de l'art flamand et témoignent de la virtuosité des artistes qui y sont reliés. Ainsi, les natures mortes si belles aux yeux des profanes, contiennent pour la plupart des messages cachés que les initiés ont pu déchiffrer à bon escient. Ce n'est qu'à partir du milieu du XVIIIe siècle que la nature morte est devenue essentiellement décorative perdant à jamais le sens du mystère de la foi. Slawomir Urbanski |
Joris van Son (attribué à), Nature morte | Christiaen Luycks (1623-1653), Nature morte | LA «SAGA DES HOMARDS», LES PEINTURES DE HELION A VANNES L'exposition consacrée à Jean Hélion au musée de la Cohue place St Pierre à Vannes jusqu'au 10 octobre 1999 a tourné autour du homard. Les visiteurs ont pu voir une trentaine d'œuvres rassemblées autour du homard, ses pinces et ses antennes. Des peintures, des pastels et des encres, des notations et notes de carnets au jour le jour, ces dernières étant comme toujours chez Hélion, des plus instructives. Cette production date des années 1975-1976, à Belle-Ile où l'artiste possédait une maison depuis une d'années, et où il s'était essayé au paysage marin avant de produire des œuvres liées au spectacle de la rue. Aujourd'hui à Vannes, c'est plutôt du passage de la pince aux fesses qu'il s'agit notamment avec le Grand Marché aux Homards de 1975 et son enchaînement de | crustacés en frise festonnée tendue entre la jupe rouge d'une fille de dos et l'étal du mareyeur. Tout semble lié : l'antenne à la carapace, les pinces à la jupe et au tablier du marchand, les queues à l'étal. Tout se tient : tréteaux et marchandises, figures et couleurs. Au delà de la représentation d'un poissonnier au tablier rouge tenant un homard cuit dans une main et un homard cru dans l'autre, Hélion raconte des histoires de vie et de la mort. Hélion a notamment dit que le thème de la crucifixion l'a inspiré pour cette série des homards, derrière laquelle il aurait son «incroyance insatisfaite», son «incroyance par foi dans le réel sensible» comme l'a signalé fort justement Geneviève Breerette dans le quotidien «Le Monde» à la fin du mois d'août. |
Abraham van Calraet, (1642-1722) Nature morte Peter van Overschee, actif à Leyde vers 1650, nature morte aui homard | | Andries de Koninck, (XVIIe siècle) Nature morte | Interprétation de quelques symboles : La fleur de lys/ évoque Marie ou le Christ Les cérises/ le paradis Les noisettes / la croix Chenilles qui se métamorphosent en papillon / l'âme Le pain posé sur de somptueux plats et le vin versé dans de magnifiques récipients /rappellent le Saint-Sacrement 4 éléments : l'eau, le feu, l'air et la terre / sont respectivement représentés par le vin, la mèche, la pipe et les fraises Clous de girofle / de la croix du Christ Papillon / symbole de grâce et de Résurrection |
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