Jeudi 10 janvier, l'action en bourse du groupe Amazon a dévissé après celle d'Apple, dont le développement a été freiné par la progression de son rival chinois Huawei, mais là, ce ne sont pas de mauvaises affaires qui ont nui à son patron Jeff Bezos, détenteur de 16% du capital du géant de la distribution et d'une fortune personnelle estimée à 140 milliards de dollars.
En fait, le magnat au crâne chauve va vraisemblablement perdre la moitié de son impressionnant patrimoine parce qu'il a tout simplement décidé de divorcer de son épouse MacKenzie après 25 ans de mariage à cause d'une relation amoureuse suivie depuis huit mois avec Lauren Sanchez, une pulpeuse ancienne journaliste de Fox News âgée de 49 ans, pour il a perdu la tête en allant jusqu'à lui envoyer des textos plutôt olé-olé ainsi qu'une photo de ses avantageuses parties génitales au risque de perdre une grande partie de ses plumes.
A 54 ans, Bezos s'est donc fourvoyé dans une aventure torride avec sa dulcinée en s'envoyant maintes fois en l'air avec elle dans des hôtels de luxe, dans leurs résidences respectives et dans son jet privé sans que sa femme ne se rende compte de rien jusqu'au moment où la belle Lauren a eu la malencontreuse idée de montrer ses SMS sulfureux à un ami qui a tout déballé auprès du magazineEnquirer.
Dès lors, le boss d'Amazon, qui dans ses messages explicites manifestait son désir de renifler sa maîtresse de partout en exprimant l'envie inextinguible de la posséder, a dû avoir une explication plutôt orageuse avec sa femme pour devoir se résoudre au divorce, 48 heures après que ses avocats aient été contactés par le magazine à propos de cette folle aventure.
Prendre une telle décision a dû être financièrement parlant un cruel déchirement pour Bezos sans compter qu'elle pourrait résulter du fait que les responsables de l'Enquirer soient de farouches sympathisants de Donald Trump qui le considère comme un ennemi invétéré, ce qui signifierait qu'il aurait été victime d'un complot politique dans cette affaire digne d'une série télé. Quoi qu'il en soit, on peut être l'un des hommes les plus riches du monde et tomber brusquement de son piédestal en s'entichant d'une femme plus que quadragénaire au look de vamp.
Ironie de l'histoire, ce fut Patrick Whitesell, l'ex-mari de la plantureuse Lauren, un agent représentant des stars du cinéma comme Matt Damon, Christian Bale, Kevin Costner et Hugh Jackman, qui lui présenta Bezos lors d'une soirée huppée à Hollywood au cours de laquelle il n'eut d'yeux que pour elle.
A Tokyo, c'est l'ex-empereur de l'industrie automobile Carlos Ghosn qui a subi les affres d'une pénible détention depuis près de deux mois après s'être retrouvé inculpé pour avoir magouillé à son profit les comptes de la firme Nissan qu'il avait redressée et dont il était le président. Soumis à l'extrême dureté de la justice japonaise qui lui a fait maigrir de dix kilos sans cependant entamer son moral, ce dernier s'est vu notifier d'autres chefs d'accusation qui pourraient se traduire par dix ans de prison et lui faire perdre au passage son poste de président de Renault, tout ça à cause de son envie irrépressible de mettre quelques dizaines de millions supplémentaire au chaud après être devenu en 2012 un exilé fiscal aux Pays-Bas, où il bénéficiait d'une résidence mise à sa disposition par Nissan sans compter qu'il avait octroyé à sa propre sœur un emploi suspecté d'être fictif en lui permettant d'encaisser plus de 120.000 euros par an.
Voilà pourquoi les Gilets Jaunes ont réclamé avec insistance le rétablissement de l'impôt sur la fortune (ISF) dont le gouvernement ne veut toujours pas entendre parler, nonobstant le fait que ce système de taxation affectait nombre de Français possédant des terrains ou des résidences dont la valeur avait explosé mais qui n'étaient pas riches pour autant. En attendant, les manifestations à travers le pays se sont poursuivies de plus belle sauf qu'Emmanuel Macron ne s'est toujours pas montré disposé à composer avec un mouvement qui crie sans cesse sa colère sans toujours pouvoir être politiquement uni alors que dans leur tentative de le récupérer, Marine Le Pen a espéré tirer les marrons du feu en ayant l'intelligence de ne pas trop se manifester, au contraire de Jean-Luc Mélenchon qui s'est noyé dans des déclarations de plus en plus grotesques.
De leur côté, le gouvernement et le parti La France en Marche ont eu tendance à faire le dos rond en attendant que le mouvement des Gilets Jaunes s'épuise avec l'espoir de voir l'économie être relancée avant de sauver un tant soi peu les meubles lors des prochaines élections européennes.
Jeudi 10 janvier, l'action en bourse du groupe Amazon a dévissé après celle d'Apple, dont le développement a été freiné par la progression de son rival chinois Huawei, mais là, ce ne sont pas de mauvaises affaires qui ont nui à son patron Jeff Bezos, détenteur de 16% du capital du géant de la distribution et d'une fortune personnelle estimée à 140 milliards de dollars.
En fait, le magnat au crâne chauve va vraisemblablement perdre la moitié de son impressionnant patrimoine parce qu'il a tout simplement décidé de divorcer de son épouse MacKenzie après 25 ans de mariage à cause d'une relation amoureuse suivie depuis huit mois avec Lauren Sanchez, une pulpeuse ancienne journaliste de Fox News âgée de 49 ans, pour il a perdu la tête en allant jusqu'à lui envoyer des textos plutôt olé-olé ainsi qu'une photo de ses avantageuses parties génitales au risque de perdre une grande partie de ses plumes.
A 54 ans, Bezos s'est donc fourvoyé dans une aventure torride avec sa dulcinée en s'envoyant maintes fois en l'air avec elle dans des hôtels de luxe, dans leurs résidences respectives et dans son jet privé sans que sa femme ne se rende compte de rien jusqu'au moment où la belle Lauren a eu la malencontreuse idée de montrer ses SMS sulfureux à un ami qui a tout déballé auprès du magazineEnquirer.
Dès lors, le boss d'Amazon, qui dans ses messages explicites manifestait son désir de renifler sa maîtresse de partout en exprimant l'envie inextinguible de la posséder, a dû avoir une explication plutôt orageuse avec sa femme pour devoir se résoudre au divorce, 48 heures après que ses avocats aient été contactés par le magazine à propos de cette folle aventure.
Prendre une telle décision a dû être financièrement parlant un cruel déchirement pour Bezos sans compter qu'elle pourrait résulter du fait que les responsables de l'Enquirer soient de farouches sympathisants de Donald Trump qui le considère comme un ennemi invétéré, ce qui signifierait qu'il aurait été victime d'un complot politique dans cette affaire digne d'une série télé. Quoi qu'il en soit, on peut être l'un des hommes les plus riches du monde et tomber brusquement de son piédestal en s'entichant d'une femme plus que quadragénaire au look de vamp.
Ironie de l'histoire, ce fut Patrick Whitesell, l'ex-mari de la plantureuse Lauren, un agent représentant des stars du cinéma comme Matt Damon, Christian Bale, Kevin Costner et Hugh Jackman, qui lui présenta Bezos lors d'une soirée huppée à Hollywood au cours de laquelle il n'eut d'yeux que pour elle.
A Tokyo, c'est l'ex-empereur de l'industrie automobile Carlos Ghosn qui a subi les affres d'une pénible détention depuis près de deux mois après s'être retrouvé inculpé pour avoir magouillé à son profit les comptes de la firme Nissan qu'il avait redressée et dont il était le président. Soumis à l'extrême dureté de la justice japonaise qui lui a fait maigrir de dix kilos sans cependant entamer son moral, ce dernier s'est vu notifier d'autres chefs d'accusation qui pourraient se traduire par dix ans de prison et lui faire perdre au passage son poste de président de Renault, tout ça à cause de son envie irrépressible de mettre quelques dizaines de millions supplémentaire au chaud après être devenu en 2012 un exilé fiscal aux Pays-Bas, où il bénéficiait d'une résidence mise à sa disposition par Nissan sans compter qu'il avait octroyé à sa propre sœur un emploi suspecté d'être fictif en lui permettant d'encaisser plus de 120.000 euros par an.
Voilà pourquoi les Gilets Jaunes ont réclamé avec insistance le rétablissement de l'impôt sur la fortune (ISF) dont le gouvernement ne veut toujours pas entendre parler, nonobstant le fait que ce système de taxation affectait nombre de Français possédant des terrains ou des résidences dont la valeur avait explosé mais qui n'étaient pas riches pour autant. En attendant, les manifestations à travers le pays se sont poursuivies de plus belle sauf qu'Emmanuel Macron ne s'est toujours pas montré disposé à composer avec un mouvement qui crie sans cesse sa colère sans toujours pouvoir être politiquement uni alors que dans leur tentative de le récupérer, Marine Le Pen a espéré tirer les marrons du feu en ayant l'intelligence de ne pas trop se manifester, au contraire de Jean-Luc Mélenchon qui s'est noyé dans des déclarations de plus en plus grotesques.
De leur côté, le gouvernement et le parti La France en Marche ont eu tendance à faire le dos rond en attendant que le mouvement des Gilets Jaunes s'épuise avec l'espoir de voir l'économie être relancée avant de sauver un tant soi peu les meubles lors des prochaines élections européennes.
Samedi 12 janvier, 9e acte de la mobilisation des Gilets Jaunes qui ont été plus de 100.000 à défiler dans le pays en se montrant moins violents, sauf à Rouen où des excités ont tenté de lyncher des journalistes de LCI. A Paris, c'est surtout la mort de quatre personnes, dont deux pompiers, survenue à la suite d'une explosion due à une fuite de gaz rue de Trévise qui a occulté l'impact des rassemblements alors qu'Emmanuel Macron s'est apprêté à publier une lettre ouverte aux Français pour justifier son projet présidentiel et réaffirmer sa capacité à réforme et ce, en dessinant le terrain sur lequel il a souhaité voir se dérouler le grand débat appelé à s'ouvrir dans la semaine.
2335 mots, soit près de cinq pages pour reconnaître que les Français sont en colère parce que les impôts sont trop élevés, les salaires trop faibles, que le pays n'offre pas les mêmes chances de réussir selon le lieu ou la famille d'où on vient, que les services publics sont trop éloignés et qu'une grande inquiétude a gagné les esprits en France et en Europe. Bref, le président a invité ses concitoyens à faire valoir leurs propositions et leurs idées à travers des débats ou sur Internet en indiquant qu'il n'y avait pas de questions interdites mais qu'ils ne seraient pas pour autant d'accord sur tout.
Pour le reste, Macron a affirmé vouloir lutter contre le chômage, rénover le système social, rebâtir une école de la confiance, réduire les inégalités à la racine, s'attaquer au dérèglement climatique, inventer un nouveau projet productif, social, éducatif, environnemental et européen mais qu'il ne reviendrait pas sur les mesures prises au sujet de la fiscalité qui était devenue trop élevée en privant l'économie des ressources nécessaires au développement des entreprises, à la création des emplois et à la croissance en signalant qu'il était impossible de poursuivre les baisses d'impôt sans réduire le niveau global de la dépense publique alors que si les services publics avaient un coût, ils étaient vitaux avant de réitérer son engagement en faveur de la transition écologique qui exigeait une solidarité nationale en admettant finalement qu'il était nécessaire de redonner plus de force à la démocratie et à la citoyenneté.
Les Français ont ainsi eu droit à un beau plaidoyer de la part d'un président désireux de s'amender qui a cependant commis l'erreur de ne pas plus synthétiser son texte, beaucoup trop dense pour être lu avec attention par des gens désormais habitués à correspondre par des textos réduits à leur plus simple expression.
Mardi 15 janvier, Theresa May a subi une humiliation devant le Parlement de Londres lorsque les députés ont largement rejeté son accord sur le Brexit négocié avec Bruxelles pour se retrouver désormais sur un siège éjectable. Aussi tenace que feue Margaret Thatcher, la Première ministre, a dû faire appel à toute son énergie pour ne pas craquer face aux frondeurs du Parti conservateur qui se sont alliés aux Travaillistes dirigés par l'inquiétant Jeremy Corbyn qui a rêvé de prendre sa place depuis des mois.
Obligée de présenter un plan B avant le 21 janvier, Theresa May a vu s'ouvrir sous ses pieds le précipice d'un No Deal susceptible de plonger le Royaume-Uni et l'Europe dans une situation inextricable, à moins de recourir à une renégociation de l'accord avec Bruxelles ou consentir à un nouveau referendum pour savoir si les Britanniques seraient toujours favorables au Brexit. Quoi qu'il en soit, le pays a versé dans une crise sans précédent en voyant Theresa May affronter l'opposition féroce de Nicola Sturgeon, la Première ministre de l'Ecosse qui n'a pas cessé de faire campagne pour son indépendance, et du Parti DUP d'Irlande du Nord, peu satisfait de l'accord conclu avec l'UE. Bref, seul un miracle serait susceptible de la sauver alors qu'elle s'est engagée dans une course contre la montre après avoir échappé de justesse à une motion de censure déposée par Corbyn, le Mélenchon anglais dont les relations avec le Hamas et le Hezbollah, tout autant que l'antisémitisme ambiant au sien de son parti, ont fait débat pendant des semaines.
De son côté, Emmanuel Macron a tenté lui aussi d'entrer dans un débat national pour calmer la fureur des Gilets Jaunes qui ont cependant promis de continuer leurs actions hebdomadaires à travers la France, en acceptant de rencontrer des maires afin de définir les priorités des Français. Engagé dans un long marathon, le président a usé sa salive durant des heures en évoquant nombre de problèmes à régler avec le désir d'éteindre l'incendie provoqué par à peine 0,2% de ses concitoyens tandis que l'affaire Benalla est revenue au premier plan de l'actualité au sujet de l'utilisation d'un téléphone secret-défense et de passeports diplomatiques, dont l'un aurait été obtenu via un document falsifié, ce qui lui a valu d'être mis en garde à vue avec le risque de se faire envoyer devant une cour d'assises par le juge chargé d'instruire son dossier.
Carlos Ghosn, quant à lui, est resté en détention provisoire après s'être vu notifier de nouveaux chefs d'accusation, notamment pour avoir détourné plus de sept millions d'euros d'une entité de Nissan et Mitsubishi basée aux Pays-Bas à travers un contrat de rémunération signé sur le dos des deux autres directeurs de ces firmes avec l'aide d'un de ses proches collaborateurs. A être trop gourmand, l'ex-empereur de l'industrie automobile, a fini au régime sec dans une cellule minuscule de Tokyo pour ruminer longuement sur ses déboires en apprenant que Renault s'était mis à lui chercher un successeur.
Pour ne pas être en reste, Donald Trump a eu également pas mal de soucis à se faire, non seulement à cause du « shutdown » qui a bloqué les crédits accordés à l'administration américaine depuis un mois suite au refus du Congrès de lui accorder une enveloppe de 5 milliards de dollars pour la construction du mur qu'il a souhaité ériger à la frontière avec le Mexique, mais aussi à sa guerre ouverte contre Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des Représentants, et aux révélations de Michaël Cohen, son ancien avocat qui a retourné sa veste devant la justice en avouant qu'il était intervenu pour faire truquer des sondages à son avantage et qu'il avait menti sur son ordre au sujet de son projet immobilier à Moscou lorsqu'il était candidat à l'élection présidentielle, ce qui pourrait entraîner sa démission forcée.
Les puissants de ce monde n'ont donc plus eu la possibilité d'agir à leur guise, piégés qu'ils ont été par la foudroyante liberté prise par des journalistes d'investigation et des lanceurs d'alertes, devenus acharnés à dévoiler des scandales qui naguère auraient été vite étouffés. C'est d'ailleurs dans ce contexte qu'est né le mouvement des Gilets Jaunes qui a fait tâche d'huile dans plusieurs pays où les gens n'acceptent plus d'être des vaches à lait au sein d'un système qui profite de plus en plus aux riches et aux multinationales, ce que Macron a semblé comprendre en disant qu'il fallait d'urgence tout remettre à plat mais en aura-t-il le temps ?
Samedi 26 janvier, XIe acte des protestations des Gilets Jaunes avec une participation en recul et moins d'incidents alors que le barbu Jérôme Rodrigues, un de leurs chefs de file, a été touché à l'œil par un tir de lanceur de balle en provoquant une énorme couverture médiatique sur cet incident.
Emmanuel, Macron est parti pour sa part en Egypte pour visiter les pyramides et les sites antiques égyptiens et rencontrer le président al-Sissi qui, lui, a été confronté depuis des mois au terrorisme islamiste, bien plus grave que le problème posé par les manifestations hebdomadaires en France dont la démocratie a été loin d'être menacée, contrairement au Venezuela, où Juan Guaido, le jeune président du Parlement dominé par l'opposition s'est autoproclamé chef de l'Etat en défiant Nicolas Maduro qui a été fraîchement réélu grâce à des magouilles électorales.
Décrié par des millions de Vénézuéliens soumis à une crise économique sans précédent qui a entraîné une inflation annuelle de plus d'un million de pour cent, ce dernier a compté sur l'armée pour faire échec à l'entreprise de Guaido qui a reçu le soutien des Etats-Unis, de nombreux pays d'Amérique latine et de l'Europe. Reste à savoir si les militaires parviendront à rester soudés pour le maintenir au pouvoir alors que certains d'entre eux ont commencé à faire défection.
Aux Etats-Unis, Donald Trump a fini par céder à la pression des démocrates, majoritaires à la Chambre des représentants, pour mettre fin temporairement au« Shutdown » qui a paralysé l'administration américaine durant près de deux mois après le refus de ces derniers de lui accorder les crédits qu'il désirait obtenir pour la construction d'un mur devant la frontière mexicaine. Empêtré dans l'enquête sur ses relations supposées avec les Russes lors de la campagne présidentielle de 2016, Trump a subi là une défaite majeure en voyant d'autre part des membres du camp républicain se désolidariser de sa politique à l'emporte pièce.
Dimanche 27 janvier, la manifestation des Foulards rouges favorables au président de la République qui était destinée à faire contre-poids au mouvement des Gilets jaunes n'a réuni que 10.000 sympathisants à Paris, un faible score, non seulement dû au mauvais temps mais aussi à un manque de soutien manifeste pour sa campagne visant à reconquérir le cœur des Français après avoir envoyé Marlène Schiappa, sa Secrétaire d'Etat à l'égalité entre les femmes et les hommes, défendre sa position à l'émission Touche pas à mon Post qui a surtout permis à son animateur Cyril Hanouna de quitter ses oripeaux de bateleur pour se mettre dans la peau d'un journaliste politique.
Après avoir donné la parole à des représentants des Gilets jaunes plutôt incultes qui d'ordinaire seraient restés d'obscurs tâcherons, les chaînes d'information ont ainsi fait de l'univers politique une arène à peine digne du niveau des conversations du café du commerce en suscitant une incroyable cacophonie dont il ne sortira vraisemblablement pas grand-chose alors que l'économie du pays a sévèrement pâti des manifestations au point que le gouvernement n'a rien pu faire pour réduire sa dette.
Le cour du Bicoin n'a pas cessé de dévisser en perdant plus de 75% de sa valeur pour tomber à 2987 dollars le 28 janvier après avoir fait perdre à ses détenteurs plus de 500 milliards de dollars en 2018. Ceux qui ont spéculé sur cette monnaie virtuelle subiront certainement des déconvenues bien réelles.
Où va le monde ? On se le demande avec de plus en plus d'angoisse.Il suffit déjà de penser qu'en Afrique du Sud, la forêt de Johannesburg, l'une des plus grandes canopées urbaines de la planète, est en danger de mort à cause d'un minuscule insecte venu d'Asie : un scarabée qui tue les arbres à petit feu et laisse les autorités sans réponse.
Il s'appelle l'Euwallacea Fornaticus et mesure moins de 2 millimètres de long. Originaire du Vietnam, il est arrivé en Afrique du Sud il y a un an et demi, probablement transporté par un cargo de marchandises et s'est installé dans six des neuf provinces sud-africaines et plus particulièrement à Johannesburg, une ville très verte qui dispose d'une forêt urbaine implantée dans les quartiers aisés avec quasiment 10 millions d'arbres. Et en à peine plus d'un an, environ 100 000 d'entre eux ont été détruits par cet insecte.
Ce scarabée a infecté plus de 80 espèces différentes d'arbres en injectant un champignon dans leur écorce qui s'est propagé en bloquant l'apport d'eau et en nutriments vers les branches pour finalement les affamer alors que les scientifiques n'ont jamais vu de la part de cet insecte une telle résistance, à la fois à des climats différents mais aussi à beaucoup d'insecticides. Et le problème devient urgent à régler car dans chaque arbre infecté, les scarabées peuvent pondre jusqu'à 50 000 œufs.
Pour arrêter l'expansion du phénomène, un groupe d'activistes a proposé la combinaison d'un insecticide et d'un fongicide pour tuer les scarabées, mais son efficacité n'a pas encore été prouvée sans compter que le prix de cette solution a été jugé trop élevé par la mairie, qui ne se voit pas dépenser la somme de 100 euros par an pour chaque arbre infecté. Autre alternative, l'introduction massive de guêpes, capables de détruire le scarabée tueur. Mais avant de mettre au point cette technique, il faudra au moins deux ans de recherches, selon l'université de Pretoria qui a ajouté que ce serait une catastrophe si celui-ci venait à se reproduire dans les zones rurales qui seraient alors décimées pour des décennies.
Cela prouve encore une fois que le monde n'est pas à l'abri de catastrophes, qu'elles soient dues au changement climatique, issu largement de la pollution qui a déjà affecté les villes, les campagnes et les mers, sans oublier l'utilisation massive d'insecticides dans l'agriculture, le déversement des produits chimiques dans les rivières, le bétonnage intensif de localités de plus en plus soumises à des inondations, le stockage inquiétant de matières radioactives dans les sous-sols de nombreux pays ou l'exploitation abusive de la forêt amazonienne qui a régulé l'apport en oxygène d'une bonne partie de la planète dont l'avenir est désormais en suspens.
C'est d'une révolution écologique dont le monde a besoin pour se sauver sauf que les changements qu'il a subis sont souvent irréversibles. Il y a plus de 30.000 ans, nombre de déserts actuels étaient recouverts d'une végétation dense balayée depuis par les sables alors que les forêts alentour disparaissent progressivement avec la hausse des températures et comme la population mondiale ne cesse d'augmenter en étant sur le point dépasser la barre de huit milliards d'individus, il n'y aura aucune chance d'inverser une tendance inquiétante, d'autant plus que des millions d'habitants de pays émergents sont désormais sortis de la pauvreté en accédant à un confort qui a résulté dans des achats de biens d'équipement et de voitures responsables d'une aggravation de la pollution, comme on l'a constaté en Chine ou en Inde depuis ces deux dernières décennies.
Dans le même temps, les nantis de la planète sont devenus plus riches en suscitant de plus fortes inégalités qui, par ricochet, ont engendré des mouvements sociaux contre le système financier mondial, considéré par beaucoup comme un facteur de division. Néanmoins, la lutte pour plus d'égalité n'a jamais donné les résultats escomptés. Il suffit de songer aux révolutions du passé pour avoir un aperçu de leurs effets négatifs. En Angleterre, la destitution puis la mise à mort du roi Charles 1er en 1649 mena au pouvoir le puritain Oliver Cromwell qui instaura l'établissement d'un Commonwealth républicain dont il devint le Lord Protecteur en 1653 jusqu'à son décès neuf ans plus tard.
Promu de simple chef d'une troupe de cavalerie à commandant de l'armée entière avant de devenir un tyran pour les uns et un héros pour les autres, Cromwell avait pris des mesures génocidaires contre les Irlandais et eu la main mise sur le Parlement en faisant régner l'austérité et en se comportant comme un souverain absolu avant de mourir en septembre 1658 et d'être succédé par son fils Richard qui ne résista pas longtemps à la rébellion du général George Monk, gouverneur de l'Ecossse, qui permit l'établissement sur le trône de Charles II le 23 avril 1661.
Les leçons de cet épisode éphémère auraient dû être retenues par les acteurs de la Révolution française de 1789 mais il n'en fut rien. Divisés sur les moyens de réformer le pays, les modérés et les extrémistes finirent par s'étriper à travers la Terreur, à laquelle succéda le Directoire puis la prise du pouvoir par Napoléon Bonaparte qui régna en dictateur jusqu'à sa chute en 1815 après avoir créé une noblesse d'Empire et ruiné la France par sa politique guerrière. Tout cela pour revenir avec Louis XVIII et Charles X à la monarchie absolue qui s'effondra à l'occasion de la Révolution des « Trois glorieuses » de 1830 mais celle-ci profita à la bourgeoisie sous l'égide de Louis-Philippe, un roi constitutionnel qui favorisa l'essor économique et industriel de la France mais causa la paupérisation des classes laborieuses. Balayé par une nouvelle révolution en 1848, le roi des Français fut remplacé par une 2e République qui marqua l'avènement de Charles-Louis Napoléon comme premier chef d'Etat français élu au suffrage universel, masculin à l'époque, lequel organisa un coup d'Etat le 2 décembre 1851 en se proclamant empereur un an plus tard.
Ce fut là encore une révolution confisquée au peuple par un pouvoir autoritaire qui s'atténua après 1859 pour laisser la place à un régime plus libéral teinté de romantisme et de socialisme utopique qui permit le développement industriel, économique et financier de la France à travers des projets ambitieux, comme la transformation de Paris sous l'autorité du préfet Haussmann, et une politique étrangère accompagnée d'une expansion coloniale et commerciale qui provoqua cependant l'hostilité de la Prusse et se traduisit par un échec cuisant au Mexique.
Pris au piège de la dépêche d'Ems par les Prussiens, Napoléon III entra en guerre contre eux en se retrouvant capturé le 2 septembre 1870 à Sedan pour être obligé d'abdiquer et de s'exiler tandis que la République fut proclamée deux jours plus tard, une nouvelle fois au profit d'une bourgeoisie triomphante tandis que la brève prise du pouvoir par les ouvriers pendant la Commune de Paris en 1871 se termina 72 jours plus tard par le massacre de 10.000 à 20.000 d'entre eux et des déportations en masse.
Une autre révolution toucha la Russie et provoqua la chute de l'impopulaire Tsar Nicolas II en février 2017 après avoir éclaté dans l'improvisation à Pétrograd pour donner naissance à un gouvernement provisoire dirigé par le prince Gueorgui Lvov puis par Alexandre Kerenski qui resta à peine 100 jours au pouvoir après avoir instauré une République russe le 14 septembre 1917 sans toutefois pouvoir mettre fin la guerre contre l'Allemagne, ce qui entraîna sa destitution le 25 octobre à la suite d'un coup d'Etat des révolutionnaires bolcheviques dirigés par Lénine, un partisan d'une paix immédiate.
La guerre désastreuse menée par Nicolas II, tout autant que l'austérité alimentaire imposée à l'occasion d'un hiver rigoureux et plusieurs grèves et mouvements de revendications à travers le pays, eurent raison du tsarisme qui, après avoir été débordé par de multiples mutineries au sein de l'armée impériale, s'écroula comme un château de cartes pour laisser le champ libre à Lénine et ses partisans.
Cette fois, ce ne furent pas les bourgeois qui tirèrent parti de la révolution mais les bolcheviks qui s'étaient soulevés contre le gouvernement Kerenski en faisant de la Russie le premier pays socialiste de l'Histoire pour mettre ainsi fin au règne des seigneurs russes qui avaient déjà été confrontés à de nombreux soulèvements spontanés depuis le 17e siècle mais, après une révolution survenue dans une certaine indifférence et la mort prématurée de Lénine qui ne voyait pas Joseph Staline d'un bon oeil, la lutte pour le pouvoir entre celui-ci et Léon Trotski sonna le glas de la démocratie et des espoirs du peuple russe en débouchant sur l'instauration d'un régime marxiste tyrannique qui musela d'abord la presse et entreprit une reconstruction autoritaire de l'Etat accompagnée par des purges dans l'armée, la mise hors-la-loi des partis bourgeois et libéraux et une répression des anarchistes.
A la mort de Lénine en 1924, Staline évinça Trotski en s'appuyant sur la police et son clan de fidèles pour établir un régime de dictature absolue après avoir pris le contrôle du Comité central du Parti communiste deux ans plus tôt et mené un jeu patient d'intrigues souterraines qui lui avait permis de supplanter un à un ses rivaux politiques en entamant alors un long règne, marqué par un régime brutal et par la mise à mort ou l'envoi dans des camps de travail de millions de personnes au cours de la collectivisation des campagnes et des Grandes purges de 1937. S'étant forgé une image de héros durant son vivant, ce dernier laissa finalement le souvenir d'un tyran sanguinaire qui avait opprimé le peuple russe durant des décennies.
En Chine, une fois la guerre finie, Mao Tse Toung entama une révolution qui se traduisit par la mise en esclavage de plus de la moitié de la population, dont plus de 50 millions périrent en étant forcés d'appliquer un programme marxiste-léniniste catastrophique qui n'épargna pas le pays du marasme économique et de la famine jusqu'au moment où Deng Hsiao Ping tenta de s'opposer à lui en finissant par être exilé dans une région reculée. Aigri et vindicatif le« Grand Timonier » avait ainsi obtenu un temps sa revanche en incitant la jeunesse chinoise à mettre au pas les caciques du Parti communiste via une révolution culturelle aux effets pervers avant que Deng ne reprenne les rênes du pouvoir pour promouvoir une libéralisation galopante qui ouvrit le pays aux investisseurs étrangers en parvenant à en faire une puissance capitaliste à partir des années 1990 sans pour autant laisser son peuple accéder à la liberté d'expression.
Tout ça pour dire que les révolutions n'ont jamais donné les résultats escomptés pour leurs initiateurs, que ce soit en Chine, au Cambodge, à Cuba, en Amérique latine ou en Afrique parce qu'à chaque fois, ceux qui ont prétendu agir pour le bien de leur peuple ont succombé à l'ivresse du pouvoir en finissant par devenir des autocrates encore pires que les dirigeants qui les avaient précédés.
Vilipendant les forces de l'ordre de violences pour s'être servis durant leurs manifestations de lanceurs de balles de défense en caoutchouc qui ont éborgné au moins une dizaine d'entre eux, les Gilets Jaunes en sont venus à accuser le gouvernement de bafouer la démocratie sans craindre de se ridiculiser, nonobstant le fait que certaines figures de leur mouvement, comme Eric Drouet, Maxime Nicolle ou Jérôme Rodrigues qui a été touché à l'œil ont de quoi susciter des interrogations. Voilà donc que des types au niveau scolaire insignifiant ont eu l'honneur d'être mis en avant par toutes les chaînes de télé et les journaux du pays. Revanche de ceux que François Hollande surnommait les « sans dents » ou déliquescence de la société ? On peut se le demander.. Voilà donc que des types au niveau scolaire insignifiant ont eu l'honneur d'être mis en avant par toutes les chaînes de télé et les journaux du pays. Revanche de ceux que François Hollande surnommait les « sans dents » ou déliquescence de la société ? On peut se poser la question.
Drouet a appelé à l'insurrection. Nicolle a menacé de quitter la France si ses demandes étaient ignorées par Macron. A peine sorti de l'hôpital, Rodrigues, qui a perdu son emploi en 2016 pour faute grave après avoir été précédemment épinglé pour un trafic de stupéfiants, s'est mué en donneur de leçons tandis que les syndicats et les partis d'opposition ont pris le wagon pour récupérer un mouvement qui a paralysé une partie de l'économie du pays depuis plus de deux mois.
On est toutefois resté loin de ce qui s'est passé au Venezuela où Juan Guaido, le président du Parlement dominé par l'opposition, s'est autoproclamé chef de l'Etat avec l'aval des pays occidentaux, lesquels ont réclamé la tenue de nouvelles élections dans les plus brefs délais, ce que Nicolas Maduro, fort de l'appui de Cuba et de la Russie, a fermement refusé en parlant d'ingérence inadmissible dans les affaires de son pays.
En attendant, les manifestations contre le régime chaviste se sont soldées par 40 morts et plusieurs centaines de blessés, un bilan bien plus lourd que pour celles des Gilets Jaunes qui ont compté onze morts à la suite d'accidents de la circulation et nullement à cause des réactions de la police.
De son côté Benalla a refait parler de lui à la suite de la divulgation par Médiapartd'enregistrements dans lesquels il affirmait à son compère Vincent Crase avoir l'appui d'Emmanuel Macron qui estimait qu'il se ferait fort de contrer les membres de la commission du Sénat chargée de l'entendre sur ses agissements. Un nouveau couac pour le président qui s'était avancé à dire qu'il l'avait choisi pour ses formidables qualités.
Voilà donc un jeune ambitieux, si sûr de lui mais terriblement présomptueux, qui a fait trembler la République en sortant sans vergogne de son rôle de responsable de la sécurité du président. De quoi amener le vertueux De Gaulle à se retourner dans sa tombe. En fait, tout fout le camp, que ce soit en France ou ailleurs, avec Salvini en Italie, Corbyn au Royaume-Uni, Bolsonaro au Brésil, Duterte aux Phillipines, Orban en Hongrie ou Trump aux Etats-Unis comme si la planète était devenue un grand cirque constitué de clowns difficilement contrôlables. Le temps n'est donc plus loin où un Docteur Folamour risquera de tout faire sauter…