Rasé à la suite de l'incendie qui ravagea
Rome en l'an 64, le palais de Néron a été ouvert au public après dix ans de travaux de
restauration.
Les visiteurs peuvent désormais admirer les
ruines de la somptueuse Domus Transitoria, décorée à l'époque de feuilles d'or, de
gemmes et de nacre et une salle de latrines comprenant 50 sièges que les
bâtisseurs du palais et les esclaves utilisaient.
Se prétendant le descendant d'Aeneas, un
héros légendaire de la Guerre de Troie, Néron avait fait décorer les plafonds
de son palais avec des scènes mythiques de cette épopée dont certaines sont
conservées au musée du Mont Palatin.
Ayant conçu son palais comme un endroit de
repos à l'abri de la chaleur de l'été en s'installant souvent sur son trône de
marbre protégé par un dais qui était placé devant un alignement de fontaines,
Néron avait fini par choisir de se suicider en n'en profitant que brièvement tandis que le magnifique
bâtiment fut détruit par l'incendie qui ravagea Rome durant neuf jours en l'an
64. Peu après, l'empereur fou avait fait construire un palais encore plus
imposant, la Domus Aurea ou la maison d'or, nanti de magnifiques jardins, de
vignes, de prés, de bois et d'un lac artificiel alors que son discours sur son
projet avait alimenté les rumeurs que l'incendie avait été provoqué par
lui-même tandis qu'à ce moment là, il avait joué de la lyre sur une colline.
Pour se défendre, l'empereur avait accusé
les chrétiens d'avoir été à l'origine de l'incendie et en avait fait arrêter
des centaines pour les faire supplicier dans des arènes où ils furent dévorés
par des chiens, crucifiés ou mis au bûcher pour éclairer Rome durant la nuit.
Presque toutes les colonnes, les sols et
les murs en marbre de la Domus Transitoria avaient été enlevés pour servir à la
construction de bains pour l'empereur Trajan mais le bâtiment a pu être recréé à l'aide de vidéos 3D alors que les scènes mythologiques des plafonds auraient
été de la main de l'artiste Fabulus dont les œuvres eurent une profonde
influence sur les peintres de la Renaissance, notamment Raphaël.