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UNE PASIONARIA EN GUERRE CONTRE LES STROUMPFS DU MARCHE DE L'ART Par Adrian Darmon
03 Février 2011
Catégorie : FOCUS
Cet article se compose de 2 pages.
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Pour Nicole Esterolle, l'art n'est qu'une conséquence : l'expression d'un état de l'homme à un moment donné. Il n'est en aucun cas l'initiateur de la dépression actuelle.

« Et il n'y a pas un « projet » suicidaire mais un fonctionnement auto-destructeur de l'homme qui a  produit un repliement sur soi lui interdisant de se revitaliser par la communication subjective avec les autres, fonctionnement qui était jusqu'ici à la base de l'art traditionnel. Le nouvel artiste a donc inventé une nouvelle formule d'art dans lequel la communication ne s'effectue plus par les sens mais par les moyens mécaniques du happening ou des installations minimalistes .Ce qui n'a pas les mêmes résultats bénéfiques pour la conscience et le désir de vie ... Quant à « réorienter la mécanique suicidaire » engendrée par le post-moderniste c'est là l'énorme problème de société que vos générations devront résoudre pour survivre, et pour lequel l'art ne peut être d'aucune utilité, sinon de signaler en temps opportun, par un renouveau de dynamisme stylistique, que l'être humain reprend du poil de la bête », a-t-elle souligné en utilisant un phrasé percutant et par là dérangeant.

« Peut-on parler d'adhésion des élites, critiques, bourgeoises, snobinardes, à ce projet  d'autodestruction ? Y a-t-il une motivation consciente ou intéressée à ce projet, l'idée souvent évoquée dans la littérature de science-fiction ou d'anticipation, selon laquelle une élite autoproclamée survivrait en ayant sacrifié volontairement tout le reste ? », a-t-elle demandé.

Selon Nicole Esterolle, n'y a pas de « projet » d'auto-destruction. Il y a un fonctionnement auto-destructeur de l'homme dû aux contraintes de la société industrielle engendrant un manque de communication humaine et un relativisme idéologique lui interdisant de donner un sens à sa souffrance, et une direction pour la combattre. Quand à l'adhésion des « élites bourgeoises, snobinardes » à l'art contemporain, elle s'interprète de deux façons. D'une part elle donne à des cadres technocrates, particulièrement formatés et serviles, du fait de leur carrière, et particulièrement insensibles du fait de leurs études techno-scientifiques, l'illusion gratifiante et sans danger de «transgresser » (le maître-mot de cet univers irréel qu'est l'Art contemporain) les pesantes conventions du monde totalitaire de leurs entreprises en participant à une activité rédemptrice et ésotérique réservée aux happy-fews.

« Mais à un plus haut niveau, celui où les très grandes fortunes s'allient aux politiques, il est bien évident qu'en sus des profits dus à la spéculation sur les oeuvres, l'Art Contemporain est un des principaux leurres déployés dans le monde par les puissances d'argent pour convaincre les bourgeoisies occidentalisées de la sophistication intellectuelle et morale du système qui leur est imposé. Un club fermé qui a l'avantage d'offrir de généreuses prébendes à une population d'intellectuels en mal de carrière qui se trouvent politiquement désamorcés du fait même qu'ils participent à la promotion de l'Art », a-t-elle dit sans ambages.

N'empêche, cette empêcheuse de tourner en rond balance des vérités dérangeantes au sujet du marché de l'art contemporain régi par une élite qui s'est progressivement substituée aux Jurys des grands Salons de la seconde moitié du XIXe siècle qui privilégiaient alors l'académisme au détriment de la modernité. Maintenant, ceux qui représentent l'élite imposent leurs choix en favorisant les artistes dont ils assurent la promotion et ce, sans se baser sur des critères cohérents aux yeux des véritables connaisseurs.

Face à la dictature des Jurys d'antan, les Impressionnistes, les Cubistes, les Futuristes, les tenants du Suprématisme ou les Surréalistes surent finalement s'imposer sur la scène artistique pour marquer profondément l'histoire de l'art mais il en va autrement avec les autocrates actuels du marché qui imposent leurs choix personnels pratiquement sans concessions. Il reste désormais à savoir s'il est possible de faire obstacle aux abus. Avec Nicole Esterolle, on peut au moins être certain que la résistance à l'élite auto-proclamée n'a déjà rien de virtuelle.

 

Adrian Darmon
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