Survenue à la fin du mois de juillet, la chute brutale des cours de la bourse de Shanghaï a non seulement provoqué des craintes sur le sort de l'économie de la Chine mais aussi sur celui du marché de l'art de ce pays qui a subi une baisse de 30% de son C.A pour n'atteindre que 700 millions de dollars durant le premier semestre de 2015.
Comme le marché de l'art mondial repose en grande partie sur l'appétit des amateurs chinois, il a donc été naturel de se poser des questions à propos de savoir si la crise boursière en Chine finira par les affecter, ce qui provoquera vraisemblablement un effet pyschologique sur celui-ci.
A cet égard, il convient de rappeler que lors de la vente d'oeuvres impressionnistes organisée par Sotheby's en mai dernier, 3 acheteurs chinois avaient dépensé 116 millions de dollars pour seulement trois lots sur les 368 millions engrangés alors, ce qui signifie que la perte éventuelle de tels amateurs aura un impact sur le marché.
Pour l'instant, seul le marché concernant la Chine a été en recul tandis que la demande des amateurs chinois pour des oeuvres occidentales de grande qualité ne s'est pas démentie, un fait qui semble indiquer que les riches collectionneurs n'ont pas eu trop à souffrir de la crise boursière.
Reste à savoir si la confiance persistera sur le marché l'art vu que si une grande vente ne marchait pas, celle-ci entraînerait un mouvement de reflux.Il faudra donc attendre les vacations d'oeuvres impressionnistes, modernes et contemporaines prévues en novembre prochain pour se faire alors une idée plus précise de la santé du marché comme ce fut le cas au moment de la crise de 2008 lorsqu'un tableau de Van Gogh estimé à 26 millions de dollars resta en rade et qu'il fallut attendre près de deux ans pour voir une reprise.