Le Grand Palais à Paris présente jusqu'au 11 janvier 2016 une exposition consacrée à l'artiste Elisabeth Vigée-Lebrun (1755-1842) qui se rendit célèbre en devenant la portraitiste officielle de la reine Marie-Antoinette.
Ayant atteint le sommet de la gloire, Elisabeth Vigée-Lebrun fut rattrapée à 34 ans par la Révolution en 1789 alors qu'elle venait de rénover à grands frais son somptueux hôtel particulier parisien. Se sentant en danger en raison de ses liens d'amitié avec la reine et craignant d'être condamnée à être décapitée comme plusieurs de ses amies, l'artiste préféra s'enfuir de France le 5 octobre 1789, le soir même où Louis XVI et Marie-Antoinette furent ramenés de Versailles à Paris au milieu d'une foule de révolutionnaires déchaînés.
Déguisée en ouvrière mal fagotée, elle prit avec sa fille âgée de 9 ans une diligence en voyageant en compagnie d'un Jacobin réputé sanguinaire qui heureusement ne la reconnut pas pour atteindre Lyon puis la Savoie et l'Italie où elle travailla à Florence et Naples jusqu'en 1802 avant de devenir la coqueluche des nobles de Vienne, Saint-Pétersbourg et Moscou tandis que son mari, un peintre et marchand de tableaux, était resté à Paris pour sauver leurs biens.
Le père d'Elisabeth était aquarelliste mais il n'eut pas le temps de lui enseigner son art puisqu'il mourut lorsqu'elle avait 12 ans mais elle eut suffisamment de détermination pour se frayer un chemin vers le succès et la célébrité après avoir pris très tôt conscience de son talent. Mariée à un homme volage et dépensier, elle fut une femme qui sut habilement manier sa barque en affichant une certaine fermeté pour alors devenir la portraitiste attitrée de Marie-Antoinette qu'elle osa aller faire poser en chemise tout en réalisant un portrait très maternel de la reine entourée de ses enfants.
Ayant survécu à la révolution, cette belle femme de caractère qui peignit un magnifique autoportrait la montrant à son chevalet aujourd'hui reproduit en nombre dans des livres d'art ou des posters parvint à faire fortune durant son long exil à l'étranger pour ensuite revenir à Paris où elle fréquenta Joséphine Bonaparte en étant- au passage forcée de régler les dettes de son époux et de soutenir un frère oisif. "Ici enfin je repose", fit-elle graver sur sa tombe lorsqu'elle mourut à l'âge de 86 ans après avoir mené froidement une vie extraordinaire émaillée de multiples épisodes épiques sans jamais changer sa façon de peindre.
Le Grand Palais à Paris présente jusqu'au 11 janvier 2016 une exposition consacrée à l'artiste Elisabeth Vigée-Lebrun (1755-1842) qui se rendit célèbre en devenant la portraitiste officielle de la reine Marie-Antoinette.
Ayant atteint le sommet de la gloire, Elisabeth Vigée-Lebrun fut rattrapée à 34 ans par la Révolution en 1789 alors qu'elle venait de rénover à grands frais son somptueux hôtel particulier parisien. Se sentant en danger en raison de ses liens d'amitié avec la reine et craignant d'être condamnée à être décapitée comme plusieurs de ses amies, l'artiste préféra s'enfuir de France le 5 octobre 1789, le soir même où Louis XVI et Marie-Antoinette furent ramenés de Versailles à Paris au milieu d'une foule de révolutionnaires déchaînés.
Déguisée en ouvrière mal fagotée, elle prit avec sa fille âgée de 9 ans une diligence en voyageant en compagnie d'un Jacobin réputé sanguinaire qui heureusement ne la reconnut pas pour atteindre Lyon puis la Savoie et l'Italie où elle travailla à Florence et Naples jusqu'en 1802 avant de devenir la coqueluche des nobles de Vienne, Saint-Pétersbourg et Moscou tandis que son mari, un peintre et marchand de tableaux, était resté à Paris pour sauver leurs biens.
Le père d'Elisabeth était aquarelliste mais il n'eut pas le temps de lui enseigner son art puisqu'il mourut lorsqu'elle avait 12 ans mais elle eut suffisamment de détermination pour se frayer un chemin vers le succès et la célébrité après avoir pris très tôt conscience de son talent. Mariée à un homme volage et dépensier, elle fut une femme qui sut habilement manier sa barque en affichant une certaine fermeté pour alors devenir la portraitiste attitrée de Marie-Antoinette qu'elle osa aller faire poser en chemise tout en réalisant un portrait très maternel de la reine entourée de ses enfants.
Ayant survécu à la révolution, cette belle femme de caractère qui peignit un magnifique autoportrait la montrant à son chevalet aujourd'hui reproduit en nombre dans des livres d'art ou des posters parvint à faire fortune durant son long exil à l'étranger pour ensuite revenir à Paris où elle fréquenta Joséphine Bonaparte en étant- au passage forcée de régler les dettes de son époux et de soutenir un frère oisif. "Ici enfin je repose", fit-elle graver sur sa tombe lorsqu'elle mourut à l'âge de 86 ans après avoir mené froidement une vie extraordinaire émaillée de multiples épisodes épiques sans jamais changer sa façon de peindre.