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L'artiste Jean-Marc Bustamante a été proposé par la ministre de la Culture Fleur Pellerin pour diriger l'école des Beaux-Arts en remplacement de Nicolas Bourriaud dont l'éviction avait provoqué une polémique au début de cet été.

La ministre aurait préféré l'option de la nomination de Bustamante de préférence à Eric de Chassey, directeur de la Villa Médicis à Rome, afin d'éviter des protestations de la part des étudiants de l'école.

Le fait que Bustamante soit un artiste a soulagé autant les enseignants que les élèves qui pensent qu'il sera à même de fédérer les artistes autour de lui surtout qu'il connait bien l'école en ayant déjà été candidat pour sa direction il y a quatre ans.

Né à Toulouse d'un père équatorien et d'une mère anglaise, Bustamante a étudié l'économie avant de se consacrer à la photographie en devenant l'assistant  du photographe William Klein puis en travaillant pendant trois ans à l'artiste Bernard Bazile avant de représenter la France à la Biennale de Venise en 2003.

Egalement  commissaire du Printemps de septembre à Toulouse entre 2012 et 2015, Bustamante a toujours donné la priorité aux artistes de tous bords et son seul handicap est d'avoir 63 ans, un âge proche de la retraite qui ne lui donnera pas l'occasion d'exercer très longtemps à son poste.

Bustamante a cependant des idées qu'il entend appliquer à l'école des Beaux-Arts en simplifiant avant tout les choses, en créant une section préparatoire et en permettant aux enseignants de mieux se connaître tout en se montrant ferme vis-à-vis de ceux qui désireront y louer des espaces.

Il lui faudra rétablir un climat de confiance et mener rapidement des réformes pour réussir son pari tout en devant se réconcilier avec les femmes envers qui il avait tenu des propos plutôt machistes lors d'un entretien en 2006 avec Christine Macel, la conservatrice du Centre Pompidou, que les féministes ne lui ont toujours pas pardonné.