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LA PROSTITUTION DEBARQUE AU MUSEE D'ORSAY
26 Septembre 2015
Catégorie : EXPO'TIN


"L'Origine du Monde", le célèbre de tableau de Gustave Courbet avait longtemps fait scandale au Musée d'Orsay qui a remis le couvert jusqu'au 17 janvier 2016 avec une sulfureuse exposition sur la prostitution intitulée "Splendeurs et Miusères" réunissant notamment des oeuvres de Manet, Béraud, Gervex ou Picasso.

Sujet tabou au XIXe siècle et au début du XXe, la prostitution ne manqua d'inspirer des artistes travaillant au sein de divers mouvements très différents, du naturalisme au fauvisme en passant par l'impressionnisme et le symbolisme.

Malgré les interdits la prostitution ne cessa pas de progresser durant le XIXe siècle avec l'augmentation des maisons de tolérance où les filles étaient enregistrées auprès de la préfecture de police tout comme celles qui travaillaient dans la rue lesquelles étaient toutes soumises à des visites médicales. Elle fut cependant considérée comme un mal nécessaire pour permettre à de nombreux hommes de se défouler sexuellement et de préserver ainsi leur mariage.

Cela dit, cela n'empêcha pas le développement d'une prostitution clandestine très active échappant à tout contrôle qui fit que toute femme seule dans la rue risquait d'être considérée comme une pérapéticienne.

Prendre des prostituées comme thème représentait une sorte de défi pour les artistes qui se devaient éviter de heurter la bourgeoisie bien-pensante de leur époque mais dont certains n'hésitèrent pas à faire de la provocation comme Edouard Manet avec sa libidineuse Olympia s'exhibant effrontément devant le spectateur, un tableau malgré tout présenté par l'artiste au salon de 1865 et accepté en même temps qu'un Christ aux outrages, ce qui fit scandale puisque  le sujet représenté fut d'emblée assimilé à l'image blasphématoire d'une prostituée faisant pendant à une scène religieuse.

Manet se risqua donc à peindre une prostituée sur son lit avec la main posée sur son sexe en allant crûment à contre-courant des exigences de l'Académie pour provoquer un vif débat parmi ses contemporains scandalisés par son audace tandis que le jury du Salon refusa en 13 ans plus tard d'exposer "Rolla", l'oeuvre de Henri Gervex qui s'inspira sans retenue du poème romantique d'Alfred de Musset en montrant Jacques Rolla qui, amoureux d'une prostituée, contemple une dernière fois le corps de sa maîtresse endormie avant de se suicider parce qu'il est ruiné.

Pour sa part, Jean Béraud se montra plus réservé et bien moins enclin à froisser sa clientèle bourgeoise en peignant "L'attente" pour représenter une jeune élégante dans une rue déserte marquant un temps d'arrêt au bord d'un trottoir comme si elle attendait un client tandis que Toulouse-Lautrec exprima avant tout son formidable talent de caricaturiste à travers "Femme tirant son bas", une scène de maison close où la prostituée est montrée sous une lumière crue avec un visage fardé plutôt disgracieux et des chairs flasques propres à faire fuir tout bon bourgeois.

Visiteur assidu des maisons closes, Toulouse-Lautrec montra avec compassion et aussi une profonde cruauté leurs pensionnaires telles qu'elles étaient vraiment, c'est à dire des femmes prisonnières de leur condition condamnées à demeurer éternellement des esclaves sexuelles parquées dans un univers glauque.

De son côté, avec "Femme assise au fichu", un tableau de sa période bleure, Picasso fut nettement plus introspectif en peignant d'une manière empathique mais avec une palette sombre et mélancolique une prostituée à l'air misérable, tassée sur elle-même, le regard perdu dans une lugubre clarté lunaire après avoir échoué à Saint-Lazare, qui fut à la fois une prison pour femmes et un hôpital soignant les syphilitiques.
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