Considérés comme un baromètre du marché
asiatique, les 10 jours de l'Asia Week de New York avec ses manifestations et
ses ventes aux enchères durant la mi-mars 2016 n'ont pas donné les résultats
escomptés en enregistrant un recul qui l'a ramené au niveau de celui de 2013.
Après les belles envolées conduites par les
acheteurs chinois tant pour l'art asiatique que pour l'art moderne occidental,
le marché s'est resserré sous l'effet de la mauvaise conjoncture économique en
Chine. Ainsi, Christie's n'a enregistré que 37 millions de dollars de ventes,
soit un quart du produit réalisé en 2015, avec près de 40% d'invendus, Sotheby's n'ayant pour sa part pas fait mieux.
La demande des collectionneurs asiatiques
qui commandent 19% du produit mondial des transactions dans le domaine
de l'art s'est réduite pour ainsi faire retomber le marché alors que les ventes
en Chine ont reculé de 23% en 2015 pour descendre à 11,8 milliards de dollars.
Au final, un secteur a été moins touché: celui des calligraphies et des oeuvres
classiques importantes.
Forcés de restreindre quelque peu leur
train de vie, les acheteurs asiatiques sont donc devenus plus sélectifs. A New
York, la firme J.J Lally & Co qui a exposé 75 pièces en jade en a quand même vendu 80%
dont la moitié seulement à des acheteurs chinois désormais revenus sur terre après
plusieurs années d'euphorie contagieuse.