Plus de 350 kilos de défenses d'éléphants victimes du braconnage à l'état brut, gravées ou découpées à la tronçonneuse ont fait l'objet de saisies par le Service national de douane judiciaire (SNDJ) depuis septembre 2015,a-t-on appris le 7 juin 2016.
La première affaire a commencé à Poitiers (Vienne) lorsque durant un banal contrôle routier en septembre 2015, la brigade des douanes a trouvé quatre défenses dans le coffre d'une voiture pour ensuite identifier l'organisateur de ce trafic, un homme d'une cinquantaine d'années, d'origine franco-vietnamienne.
Les enquêteurs se sont ensuite déplacés à à Romainville (Seine-Saint-Denis) pour découvrir le 25 mai 2016 212 kg d'ivoire soigneusement dissimulé sous des palettes en bois dans un entrepôt dont le patron faisait du commerce à travers sa société d'import-export et d'antiquités. Mis en examen, ce dernier a été placé en détention provisoire à Rennes (Ille-et-Vilaine).
Au début du mois de juin les douaniers de Roissy ont intercepté un voyageur en transit entre l'Angola et le Viêt Nam qui transportait dans ses bagages 143 kilos de défenses découpées recouvertes de mousse . Interpellé, l'homme a été jugé en comparution immédiate à Bobigny (Seine- Saint-Denis) en étant condamné à dix-huit mois de prison ferme et 140 000 € d'amende.
En France, le commerce d'ivoire est strictement encadré depuis 1990. Entre 2010 et 2015, près de 100 000 éléphants ont été massacrés. D'ici à 2030, les 450 000 pachydermes qui restent en Afrique pourraient avoir totalement disparu.