Les ventes d'art impressionniste, moderne et contemporain
organisée durant la seconde quinzaine de novembre 2016 ont rapporté près de 1,3
milliard de dollars sans toutefois provoquer d'euphorie.
Il convient de souligner que manque flagrant de pièces
exceptionnelles s'est traduit par une baisse de 45% des résultats de vente par
rapport à 2015 alors que les vacations d'art impressionniste et moderne n'ont
totalisé que 475,6 millions de dollars, soit 60 % de moins que l'an dernier malgré les 81
millions obtenus pour un tableau de la série des meules par Monet chez Christie's.
Les ventes d'art d'après-guerre et contemporain ont pour leur
part- baissé de 29,9% pour totaliser 816 millions de dollars à cause de
l'absence d'oeuvres du calibre de celles de Picasso et de Modigliani qui
avaient enflammé les enchères en 2015.
Il y a eu néanmoins de bons résultats, notamment pour les
oeuvres de Munch et de Picasso proposées par Sotheby's tandis qu'un prix record
de 6 millions de dollars a été enregistré pour une oeuvre abstraite datant de
1922 par l'artiste hongrois Moholy-Nagy.
Malheureusement, les invendus ont été nombreux tout comme les
ventes enregistrées sous leur estimation basse, ce qui a fait que Sotheby's n'a
enregistré qu'un total de 197 millions de dollars pour ses deux vacations
d'oeuvres impressionnistes et modernes, soit 263 millions de moins qu'en 2015.
Dans le même domaine, la vente de Christie's a totalisé 279
millions, grâce notamment au tableau de Monet, à celui de Kandinsky adjugé pour
23 millions de dollars et à un Picasso enlevé pour 22,6 millions par le
collectionneur japonais Yusaku Maezawa.
Christie's s'en est donc mieux sortie que Sotheby's qui s'est
rattrapée dans le secteur de l'art contemporain en totalisant 357 millions de
dollars avec les 34 millions déboursés pour une oeuvre de Gerhard Richter
tandis que sa rivale a engrangé 338 millions de dollars, surtout grâce à un de
Kooning adjugé au prix record de 66 millions, à un Richter qui a atteint 22
millions et un paysage de David Hockney peint en 2006 qui a culminé au prix
record de 11,7 millions.
Le marché s'est donc resserré en un an mais tient encore bon
pour l'instant pour ce qui concerne les pièces majeures alors que les oeuvres considérées comme secondaires sont de plus en plus difficiles à vendre.