La 26e édition du Salon du Dessin organisé au
Palais Brogniart a attiré 13 000 visiteurs en six jours, soit 4% de plus que
l'an dernier, en confirmant une fois de plus que Paris était bien la capitale
mondiale du dessin tandis que les exposants se sont déclarés satisfaits de
leurs ventes.
Jean-Luc Baroni a ainsi vendu deux dessins de Giovani
Battista Piranesi, deux dessins de Pillement, un de Ribera, un petit dessin de
Le Parmesan, profil de jeune homme portant un masque grotesque, et un crayon de
Degas montrant un jeune homme nu. Emmanuel Marty de Cambiaire a pour sa part
cédé d'emblée son important dessin du
Cavalier d'Arpin pour plusieurs centaines de milliers d'euros tandis que Martin
Grässle et Florian Härb, installés respectivement à Munich et à Londres, se
sont séparés de plus de 10 dessins anciens dès le premier jour.
L'autre galerie munichoise, Arnoldi Livie a notamment
vendu un dessin de Federico Baroci à un collectionneur américain pour environ
70.000€ alors qu'un autre collectionneur américain a acheté pour environ
75.000€, un dessin de Greuze présenté par la galerie new yorkaise Brady and Co.
La galerie Talabardon & Gautier a vendu dès le
vernissage un dessin de Jean-Marc Nattier représentant Mademoiselle Baronet et sa mère , un dessin de
Jacques-André Portail et une œuvre de Pierre Brebiette, tous partis à plus de
100.000€. La galerie Art Cuellar Nathan, a vendu des dessins à de jeunes
collectionneurs, de nouveaux clients pour une galerie installée en Suisse
depuis cinq générations. A leur palmarès, on a notamment noté un dessin de
Nicolas Maes, élève de Rembrandt, « Joseph en prison » de 1653 cédé à un
collectionneur hollandais et une œuvre de George Sand, « Un ruisseau entre montagnes
», vendu au Musée de Weimar.
Nathalie Motte-Masselink a obtenu 5.000€ pour un dessin
de la fin du XVIIème siècle de Van der Mijn représentant une tête de femme à la conservatrice du Rijskmuseum, Jane
Turner, qui a reconnu le croquis préparatoire pour un tableau détenu par le
Musée.
La plupart des marchands de dessins anciens ont également
proposé des œuvres d'artistes du 20ème siècle à l'image de la galerie new-yorkaise Jill Newhouse spécialisée dans les dessins depuis plus de 30 ans, qui
a vendu entre autres, son dessin de Giacometti « Molloy, C. 1951 » pour
75.000€. Michel Descours, qui exposait pour la première fois au Salon s'est
séparé dès le premier jour de son dessin de Balthus une œuvre de 1952/53
préparatoire au célèbre tableau « La chambre » ainsi que des dessins de
Carpeaux, de de Boissieu, de Flandrin et un portrait réalisé par
Guillon-Lethière à un musée allemand.
La galerie de Bayser, a quant à elle vendu plus de 20
dessins allant de Battista Franco à Sam Szafran en passant par Ingres tandis que
Martin Moeller a cédé un grand dessin de Hubert von Herkomer représentant Franz
Liszt en train de composer et 3 dessins de Franz Skarbina à des collectionneurs
qui ne connaissaient pas l'artiste, oublié bien que présent dans les musées
allemands.
Mathieu Neouze a vendu 11 dessins dès le premier jour
dont une œuvre d'Achille Laugé « Une Toulousaine, Mary Jane 1904 » entre 40
et 50 000€ et un dessin de Carlos Schwabe « Portrait de Maria Schwabe, fille de
l'artiste agée de 7 ans », de 1907 entre 15 à 20 000€ tandis que Vincent
Lecuyer, dont la prédilection va vers les œuvres de grand format, s'est séparé
dès le vernissage d'un portrait puissant par Lucien Jonas de 1908.
Du coté des modernes, la Galerie de la Présidence, a
vendu trois œuvres sur papier de Signac, dont un Port de la Rochelle de 1924 pour
80.000€ et une gouache de Maria Helena Vieira da Silva pour plus de 50.000€.
Brame et Lorenceau a trouvé un acheteur pour sa très belle gouache de Sonia
Delaunay, projet réalisé pour le grand panneau exposé aux Tuileries en 1938-39
et Antoine Laurentin a vendu une magnifique scène de régates à Fécamp de 1948
de Raoul Dufy, un portrait de femme « Maria, 1926 » de Francis Picabia et un
petit dessin de Picasso représentant « une scène de viol ».
Helène Baillya quant à
elle a cédé un Toulouse Lautrec « Carnaval de Nice : l'arrivée du mail –coach »
affiché entre 200 et 250 000 euros et une œuvre de Picasso « Le veilleur de
sommeil » à un prix compris entre 100 et 150 000€. La galerie
Karsten Greve a vendu un dessin de Louise Bourgeois, un autre d'Osvaldo Licini
et un dessin d'Henri Michaux tandis qu'Aktis, une galerie londonienne
spécialisée dans l'abstraction lyrique d'après-guerre, s'est séparée d'oeuvres
de Jean Dubuffet, de Zao Wou-Ki et de Le Corbusier.