Une
collection de 36 lettres écrites à une confidente entre les années 1930 et 1940 par la
légendaire actrice suédoise Greta Garbo, morte à 84 ans en 1990, seront
proposées aux enchères chez Sotheby's à Londres le 12 décembre 2017.
Envoyées
des Etats-Unis à son amie, la comtesse Marta Wachtmeister qui vivait au château
de Tistadt, en Suède, ces missives révèlent la grande solitude de l'actrice qui avait
du mal à supporter sa célébrité.
Ayant mis fin à sa carrière en 1941, la Garbo, comme on l'appelait, était devenue un
mythe en vivant toutefois comme une recluse dans son appartement de Manhattan.
Dans ses lettres, elle parlait du mal du pays, de son amour pour la campagne
suédoise, de son sentiment d'isolement, de sa dépression et de sa santé
fragile, des mots qui contrastent avec les 111 photographies d'amateur qui les
accompagnent et la montrent joyeuse à profiter de la vie au château des
Wachmeister, en skiant, en partageant des moments d'intimité avec des amis ou
en jouant avec des chiens.
Née
à Stockholm en 1905, Greta Lovisa Gustaffson, de son vrai nom, avait connu une
enfance miséreuse avant de travailler comme chapelière et d'entamer une
carrière d'actrice en Europe où elle attira l'attention des producteurs de la
société de films MGM de Hollywood. Partie aux Etats-Unis durant les années
1920, elle connut le succès avec le film "Grand Hôtel" tourné en 1932
où elle prononça la fameuse phrase: "Je veux être seule" qui, selon l'Institut américain du cinéma, fut une des plus mémorables. En fait, c'était
là le désir de Garbo qui tint à le traduire durant sa vie sans pouvoir trouver
le bonheur.
"Je
suis seule la plupart du temps et je me parle à moi-même. Je conduis vers la
plage pour ensuite faire des promenades et c'est toujours merveilleux mais
c'est tout", avait-elle écrit dans une lettre datée de 1939 à propos de sa
vie à Beverly Hills, un endroit qu'elle s'était mise à détester.
Dans
une autre missive datée du 20 août 1941, elle exprima sa déception concernant
des changements dans le scénario de "La
Femme aux deux visages", un film qui lui valut les pires critiques de
sa carrière. "Mais comme je préfère
me balader à la campagne plutôt que de me battre pour des histoires, les choses
ont été ce qu'elles sont", ajouta-t-elle à propos de ce long métrage qui fut
son dernier.
Malgré
son retrait du monde du cinéma, Garbo resta néanmoins un objet de fascination
en raison de son visage qui incarnait la perfection pour les spécialistes de la
photographie qui n'hésitèrent pas à la surnommer "La Divine".