Le mot « graffiti » représente avant tout une forme d'expression ancienne qui consiste à apposer sa marque, sa signature sur un mur. La particularité de cet art est qu'il se déploie dans l'espace public, s'affiche au grand jour et est accessible à tous. Le sujet du graffiti est vaste et varié. Le graffiti tel qu'on le connait aujourd'hui est né dans les années 1960 au cœur de New-York.
Graffiti est un mot masculin, pluriel: graffitis venant du mot italien « sgraffito » ou « sgraffite » qui signifie «coup de griffe, égratignure», mais surtout «stylet ». Ce mot apparaît au XIXe siècle en même temps que l'on découvre les fresques de Pompéï.
Dans le graffiti même, des divisions se font :
Le tag est une signature ou une marque. Il vient de l'anglais « to tag» (étiqueter). Ses lettres stylisées forment un nom, le pseudonyme de l'artiste. D'une seule couleur, de taille réduite et réalisé d'un geste rapide à l'aide de l'aérosol, de pinceau, de marqueur ou de sticker.
«Taki 183 est le premier tagueur à être
médiatisé. Le 21 juillet 1971, le New York
Times lui consacre un article intitulé (Taki 183 lance une nouvelle
mode).
le throw up ou « flop »est une forme intermédiaire entre le tag et le graff ou la fresque. Il se définit par un lettrage qui reprend également le nom du writer en lettres plus grandes, plus volumineuses.
le graff, le masterpiece,la pièce ou encore la fresque représente un ensemble de lettres, souvent le nom du writer mais cette fois ci, sa composition est très complexe et sophistiquée avec des lettres parfois totalement décomposées et réinventées. Réalisé par plusieurs graffeurs c'est à dire par une « crew ». Dans cette technique on allie les formes et les couleurs puis on ajoute des ombrages permettant de faire ressortir le graff qu'on appelle aussi « contours ».
« Le propre du graffiti est d'être réalisé sur un support qui n'était pas prévu à cet effet : un mur, une porte, un lampadaire, un wagon de métro, un camion... le graffiti s'expose partout. De nos jours, on distingue deux grandes familles de writers :
- les trainsits : s'attaque uniquement aux trains ; c'est la branche considérée comme la plus authentique. Malgré l'illégalité et les risques qu'ils prennent, les graffeurs s'attachent très vite à ces sensations fortes et se détournent des murs.
- Les muralists : ou fresqueurs, la majorité des graffeurs en font partie. Ils recherchent plus l'aspect créatif du graffiti que les sensations fortes. »