Les Amstellodamois ne jurèrent que par Rembrandt Van Rijn jusqu'au jour où il finit par leur déplaire. A partir du moment où il perdit toute sa fortune, ceux-ci durent vraisemblablement l'appeler Rembrandt Van Ruine…
Le photographe américain d'origine allemande Clemens Kalischer
est décédé le 9 juin 2018 à l'âge de 97 ans à Lenox, dans le Massachussetts.
Né dans une famille juive, Kalischer avait fui l'Allemagne nazie
en 1933 pour se réfugier en France où il avait été interné avant de pouvoir
rejoindre les Etats-Unis et d'y entamer une carrière de photo-reporter
notamment spécialisé dans la production de clichés d'immigrants arrivés
d'Europe, de scènes de rues à Harlem ou Manhattan et de mines en Pennsylvanie
ou encore de paysages alpins dans le nord de l'Italie..
Ses photos avaient été montrées à l'exposition "The Family
of Man" organisée par Edward Steichen au Musée d'art moderne de New York
en 1955 et avaient fait l'objet d'un livre du même titre avant d'entrer dans
les collections du Brooklyn Museum.
Sa carrière avait débuté par accident lorsque travaillant comme
copy-boy au bureau de New York de l'agence France Presse, il s'était vu demander
un beau jour de 1846 de remplacer son photographe. Empruntant un Rolleiflex, il
avait ainsi couvert l'arrivée à 4 heures du matin de l'ancien paquebot "Le
Normandie" qui avait été sérieusement endommagé par un incendie en 1942
avant d'être transformé en transport de troupes. Impressionnés par ses clichés,
les responsables de l'agence à Paris l'avaient alors embauché avant qu'il ne
devienne un photographe très prisé par de nombreux magazines tels que
"Life" ou "Newsweek".
Alors qu'il vivait à Paris durant les années 1930, Kalischer
avait été attiré par la photographie en achetant un livre de clichés d'André
Kertesz, le photographe d'origine hongroise, qui était devenu sa bible tandis qu'à
la suite de son arrivée à New York, il avait travaillé comme employé à tout faire dans le
grand magasin "Macy's" avant de fréquenter la Photo League
Cooperative puis la Cooper Union. Comme photographe, il avait privilégié
l'idée de rester invisible en se concentrant sur la nature humaine prise au débotté sur le vif pour la
révéler avec un maximum de clarté .
Né le 30 mars 1921 à Lindau, une ville bavaroise, Kalischer
avait passé son enfance à Nordhausen, au sud-ouest de Berlin puis dans la
capitale même avec sa mère Ella, une physiothérapeute, et son père Hans, un
psychanalyste pour enfants et adolescents. Au contraire de nombreux juifs
allemands, ce dernier sentit la menace nazie venir et insista pour quitter
l'Allemagne dès que possible en émigrant en France après être passé par la
Suisse.
Obligé en 1939 par les autorités françaises de se faire
enregistrer comme citoyen étranger, Clemens fut arrêté et soumis au travail
forcé dans des usines de sardines et
d'armements ainsi que dans des cuisines et une infirmerie avant d'être interné sur ordre de la
police de Vichy dans un camp où il eut la chance de revoir son père et
d'apprendre en 1942 que sa mère et sa soeur étaient dans une ferme des
environs. Par chance, la famille put s'enfuir avec l'aide de l'Emergency Rescue
Committe, une organisation américaine de secours, d'Anna Freud, la fille de
Sigmund Freud, et de la princesse Marie Bonaparte, une arrière petite nièce de
Napoléon 1er, en s'embarquant à Marseille à bord d'un cargo français en route
pour Casablanca puis d'un paquebot assurant la liaison vers les Bermudes et
Baltimore.
Dès ses débuts, Clemens s'était intéressé à la vie dans les rues
de New York avant de faire la connaissance de Grace Glueck, la rédactrice en
chef du département culturel de Times, un journal auquel il collabora durant 35
ans. En 1948, ses travaux furent montrés à l'exposition "In and Out of
Focus" organisée au Musée d'Art Moderne puis en 1965, il déménagea dans le
Massachussetts en ouvrant une galerie à Stockbridge où il exposa des
photographies dont Norman Rockwell s'inspira souvent pour créer des illustrations et donna aussi des cours dans des collèges locaux.
Le photographe américain d'origine allemande Clemens Kalischer
est décédé le 9 juin 2018 à l'âge de 97 ans à Lenox, dans le Massachussetts.
Né dans une famille juive, Kalischer avait fui l'Allemagne nazie
en 1933 pour se réfugier en France où il avait été interné avant de pouvoir
rejoindre les Etats-Unis et d'y entamer une carrière de photo-reporter
notamment spécialisé dans la production de clichés d'immigrants arrivés
d'Europe, de scènes de rues à Harlem ou Manhattan et de mines en Pennsylvanie
ou encore de paysages alpins dans le nord de l'Italie..
Ses photos avaient été montrées à l'exposition "The Family
of Man" organisée par Edward Steichen au Musée d'art moderne de New York
en 1955 et avaient fait l'objet d'un livre du même titre avant d'entrer dans
les collections du Brooklyn Museum.
Sa carrière avait débuté par accident lorsque travaillant comme
copy-boy au bureau de New York de l'agence France Presse, il s'était vu demander
un beau jour de 1846 de remplacer son photographe. Empruntant un Rolleiflex, il
avait ainsi couvert l'arrivée à 4 heures du matin de l'ancien paquebot "Le
Normandie" qui avait été sérieusement endommagé par un incendie en 1942
avant d'être transformé en transport de troupes. Impressionnés par ses clichés,
les responsables de l'agence à Paris l'avaient alors embauché avant qu'il ne
devienne un photographe très prisé par de nombreux magazines tels que
"Life" ou "Newsweek".
Alors qu'il vivait à Paris durant les années 1930, Kalischer
avait été attiré par la photographie en achetant un livre de clichés d'André
Kertesz, le photographe d'origine hongroise, qui était devenu sa bible tandis qu'à
la suite de son arrivée à New York, il avait travaillé comme employé à tout faire dans le
grand magasin "Macy's" avant de fréquenter la Photo League
Cooperative puis la Cooper Union. Comme photographe, il avait privilégié
l'idée de rester invisible en se concentrant sur la nature humaine prise au débotté sur le vif pour la
révéler avec un maximum de clarté .
Né le 30 mars 1921 à Lindau, une ville bavaroise, Kalischer
avait passé son enfance à Nordhausen, au sud-ouest de Berlin puis dans la
capitale même avec sa mère Ella, une physiothérapeute, et son père Hans, un
psychanalyste pour enfants et adolescents. Au contraire de nombreux juifs
allemands, ce dernier sentit la menace nazie venir et insista pour quitter
l'Allemagne dès que possible en émigrant en France après être passé par la
Suisse.
Obligé en 1939 par les autorités françaises de se faire
enregistrer comme citoyen étranger, Clemens fut arrêté et soumis au travail
forcé dans des usines de sardines et
d'armements ainsi que dans des cuisines et une infirmerie avant d'être interné sur ordre de la
police de Vichy dans un camp où il eut la chance de revoir son père et
d'apprendre en 1942 que sa mère et sa soeur étaient dans une ferme des
environs. Par chance, la famille put s'enfuir avec l'aide de l'Emergency Rescue
Committe, une organisation américaine de secours, d'Anna Freud, la fille de
Sigmund Freud, et de la princesse Marie Bonaparte, une arrière petite nièce de
Napoléon 1er, en s'embarquant à Marseille à bord d'un cargo français en route
pour Casablanca puis d'un paquebot assurant la liaison vers les Bermudes et
Baltimore.
Dès ses débuts, Clemens s'était intéressé à la vie dans les rues
de New York avant de faire la connaissance de Grace Glueck, la rédactrice en
chef du département culturel de Times, un journal auquel il collabora durant 35
ans. En 1948, ses travaux furent montrés à l'exposition "In and Out of
Focus" organisée au Musée d'Art Moderne puis en 1965, il déménagea dans le
Massachussetts en ouvrant une galerie à Stockbridge où il exposa des
photographies dont Norman Rockwell s'inspira souvent pour créer des illustrations et donna aussi des cours dans des collèges locaux.